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Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80

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par Jean Bruno RAKOTOMALALA
Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004
  

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II-Etude de cas de la gestion des crises par le FMI depuis les années 1990

La gestion des crises financières des années 1990 et celles des années récentes n'ont pas été facile pour le FMI .Ces sont des crises nouvelles caractérisées principalement par la force destructrice de la globalisation financière non contrôlée à travers toutes ses composantes . Pendant ces crises, non seulement la volatilité des mouvements de capitaux en quête de rendement ont bouleversé le système financier des pays émergents mais aussi l'accumulation des politiques monétaires inadéquates ont venu rendre à néants les fruits de croissance de plusieurs décennies notamment en Asie. Le FMI a travers ses interventions a tenté de résoudre ces crises de son plein gré .Dans ses interventions que se soit durant la gestion de la crise Asiatique de 1997 , Russe de 1998 et Argentine de 2001 , les préceptes libéraux inspiré du fameux Consensus de Washington étaient toujours de règles. L'ampleur et la profondeur de ces crises, ont montré la limite du cadre d'intervention du FMI , nécessitant ainsi le secours d'autres acteurs comme la Banque mondiale et le Trésor américain .

La gestion de la crise asiatique de 1997

Aux yeux des observateurs avertis, la crise asiatique de 1997 fait partie de la crise de troisième génération. En effet, les pays fortement touchés (Thaïlande, Corée du sud, Malaisie, Indonésie)n'ont pas eu des grands déséquilibres macro-économiques mais victimes des déséquilibres micro-économiques caractérisées par les comportements des investisseurs et les propriétaires de capitaux, la gestion des risques de chance, et l'endettement à court terme.

Les pays touchés20(*) font appel au FMI qui leur fournit une assistance financière sans précèdent de 35 milliards de dollars. Des sommes considérables sont aussi promises par des sources bilatérales et multilatérales pour un total de 85 milliards de dollars, qui ne seront pas toutes déboursées. Après une hésitation initiale à faire pression sur les créanciers privés, le FMI et les pays concernés vont encourager les banques étrangères à maintenir ouvertes les lignes de crédits.des orientations [Patrick Lenain ,2004,p.38].

Il faut noter que les Etats-Unis n'ont pas été vraiment intéressés par cette crise , contrairement à ce qu'ils ont fait lors de la crise mexicaine de 1994 et celle brésilienne de 1999. Non seulement par les liquidités qu'il apporte (même si insuffisant) , mais aussi sa caution qui va mobiliser d'autres ressources , le FMI est le seul acteur capable de gérer cette crise , c'est sa vocation même.

Dans ses interventions , le FMI a insisté sur la politique de rigueur réduisant ainsi le déficit budgétaire et la et fait accroître la hausse des taux d'intérêt .La réduction du déficit a été faite afin de réduire l'endettement extérieur et la balance courante qui pèse beaucoup sur la balance des paiements ,aussi pour éviter l'effondrement des taux de change .L'objectif dans telle politique était d'avoir un déficit budgétaire de 2,6% du PIB en Thaïlande ,1% en Indonésie et budget équilibré en Corée.Ceci dans le but d'avoir une recapitalisation de l'ordre de 10% à 15 % du PIB.Aussi l'équilibre externe était primordial parmi les variables d'ajustement du Fonds.En effet le solde de la balance des capitaux de la Thaïlande est passé de 10 % en 1996 à-24% au second semestre 199721(*).

La hausse des taux d'intérêt a visé l'entrée des capitaux .

Précisons comment le Fonds a-t-il vraiment géré la crise. Pour faire face à la crise asiatique, le FMI a pris des mesures de gestion de crises. Ainsi, il a débloqué une aide financière de quelque 26 milliards de DTS à l'appui des programmes de reforme de l'Indonésie, de la Corée et de la Thaïlande et a mobilisé près de 77 milliards de concours supplémentaires auprès de sources bilatérales et multilatérales. Dans le cas de Indonésie ; le FMI et les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux ont decidé au milieu de 1998 de majoer leur engagement d'aide , respectivement d'un milliards de DTS et 5 milliards de dollars . Sur le total des engagements en faveur de ces trois pays , le FMI avait décaissé environ 18 milliards de DTS au 23 juillet 1998.

En Thaïlande , là où la crise a débuté le 2 juillet 1997, le conseil d'administration du FMI a approuvé le 20aout , pour une période de 34 mois , un soutien financier à hauteur de 2,9 milliards de DTS , soit l'équivalent de 505% de la quote-part du pays.

Le programme initial de reforme économique comprenait :

- Une restructuration du secteur financier visant dans un premier temps à identifier et à fermer les établissements financiers non viables (y compris 56 sociétés financières, une intervention dans les banques les plus fragiles et la recapitalisation du système bancaire ;

- Des mesures budgétaires équivalent à 3% duPIB , en vue de transformer le déficit public en excedent de 1% ;

- Un nouveau cadre de politique monétaire, conformément au régime de flottement dirigé ;

- Rôle du secteur privé et privatisations

- Etablissementd'un calendrier précis de restructuration du financier ;

- Accélération de la mise en oeuvre de des plans de protections des catégories sociales vulnérables.

Le programme a été à nouveau modifié par une lettre d'intention en date du 24 février 1998, puis encore le 26 mai 1998.Ces modifications avaient un double objectif :d'une part , donner clairement la priorité à la stabilisation du taux de changetout en limitant l'ampleur et les retombées sociales d'un relentissement économiqueplus sensible que prevu, et d'autre part preparer le retour sur les marchés financiers internationaux de la Thailande.Le nouveau programme visait ainsi : :

-Accelerer la restructuration du système financier , et en particulier la privatisations des quatre banques dans lesquelles les autorités étaient intervenues ;

-Ajuster les objectifs de déficit budgétaire à 1% au lieu de 3 % par le jeu de stabilisateur automatique ;

-Améliorer la secteur public et donner rôle au secteur privé afin d'attirer les capitaux ;

-Renforcer la protection sociale.

La Corée du sud

A mesure que la crise asiatique se propageait à la fin de 1997, la Corée a presque épuisé ses réserves de change en raison de la perte de confiance des marchés. Le 4 décembre 1997, le conseil d'administration du FMI a approuvé pour trois années suivantes , un soutien financier à la Corée à hauteur de 15,5 milliards de DTS , SOIT 1939% de sa quote-part.

Le programme initial de reforme économique était basé sur :

-Une restructuration du secteur financier .Les opérations financières de neuf banques insolvables ont été suspendues, l'Etat a injecté des capitaux dans deux grandes banques commerciales ;

-Des mesures budgétaires par l'élargissement des assiettes fiscales et la TVA ;

-Des mesures de libéralisations des échanges et éliminations des subventions liées au commerce ;

-Des mesures de libéralisations des mouvements de capitaux pour ouvrir le marché monétaires ceux des actions et des obligations aux capitaux extérieurs et pour déréglementer l' Investissement Direct Etranger.

-La publication et la diffusion des principales données économique set financières

D'autres mesures qui ne sont pas vraiment différents de ces mesures là ont été prise pour faire face à la crise qui s'aggravait , notamment la pression sur le Won coréen. La lettre d'intention du 24 décembre stipule ainsi :

-Le resserrement de la politique monétaires la suppression de la bande de fluctuation quotidienne du taux de change ;

-L'accélération de la libéralisation des marchés financiers et monétaire, y compris avant le 31 décembre de toutes s restrictions aux mouvement de capitaux limitant l'accès des investisseurs étrangers au marché obligataire coréen.

Le FMI a ainsi décidé d'approuver un décaissement de 1,5 milliards de DTS.

Dans une lettre d'intention datée du 7 janvier 1998, les autorités coréennes fournissaient de plus amples détails sur les stratégies de financement extérieur et de gestion des réserves internationales et précisaient le programme de reforme du secteur financier.

Enfin une lettre d'intention du 7 février 1998 a été présenté au fonds , regroupant les principaux programmes de l'année 1998. Cette lettre vise :

-Un déficit budgétaire de 1 % du PIB ;

- Certaines nombres de mesures dans la bonne gestion des entreprises ;

-Favoriser accès des sociétés coréennes aux marches étrangers.

Suite à cette lettre, le 17 février 1998, le conseil d'administration a approuvé encore le décaissement d'une nouvelle tranche de 1,5 milliards de DTS après l'examen trimestriel de l'accord de confirmation.

La lettre d'intention du 2mai 1998 révise encore l'objectif du déficit budgétaire à 2 % du PIB.Le Fonds a par la suite décaissé une nouvelle tranche de 1, 4 milliards de DTS . Le FMI avec le concours d'autres organismes internationaux et publics comme le Trésor américain ont fait beaucoup afin de gérer la cerise asiatique et minimiser la contagion.Le tableau ci après montre les apports financiers de ces acteurs avec ceux duFMI.

Tableau 25 : Engagements de la communauté internationale et décaissements du FMIen réaction à la crise asiatique au 23 juillet 1998

 
 

Engagements

 
 

Décaissements FMI

Pays

FMI

Sources multilatérales

(b)

Sources bilatérales(c )

Total

 

Indonésie

Corée

Thaïlande

Total

11,2

20,9

4

36,1

10

14

2,7

26,7

21,4(d)

23,3

10,5

54,9(d)

42,3

58,2

17,2

117,7

5

17

2,8

24,8

(a)Les engagements du FMI en faveur des philippines ne sont pas inclus dans ces chiffres.

(b)Banque mondiale et BAsD.

(c)Les contributions bilatérales en faveur de l'Indonésie de la Corée représentent une deuxième ligne de défense éventuelle.

(d)Estimations ;au 23 juillet 1998, le montant des nouveaux engagements n'avait pas été encore été fixé définitivement.

Source : FMI [ Rapport annuel 1998]

La politique de gestion de la crise mise en oeuvre par le FMI n'a pas réussi à enrayer le problème.

Cette politique amplifié la crise car pour référence le PIB a chuté de 7% en Corée en 1998, de 6% en Thaïlande et de 14 % en Indonésie pour origine la compression de la demande intérieur notamment des investissements .Pourquoi alors le FMI n'a pas pu encore gérer cette crise malgré les apports financiers de ses partenaires ? Peut et presque sur ,à cause de sa politique qui tend généralement à renforcer le mécanisme auto régulateur du marché par le biais de la libéralisation , la privatisation , mais aussi le resserrement budgétaire et monétaire dans des pays déjà en récession .D'autres théoriciens avancent de l'autre coté que cette crise est inévitable , ce n'est que la fin de cycle d'expansion déjà encouru depuis presque deux décennies .Quoi qu'il en soit la crise est déjà là , on devait chercher la stratégie le mieux possible afin de minimiser ses désordres .La vocation du FMI réside bien dans ce cadre là ,mais est-il que le Fonds seul pourra gérer une crise qui résulte de combinaison de facteurs , d'accumulation des risques , et surtout des comportements des investisseurs et les détenteurs des mouvements de capitaux. La question reste ouverte.Ce qui est sur , chacun a sa part de vérité ici mais le FMI devait faire beaucoup mieux en tant que premier concerné .

La Russie , un Pays qui a occupé un rôle stratégique dans la relation politique et même économique internationale dans le cadre de l'URSS a été aussi victime d'une crise financière en 1998, juste un an après la crise asiatique . Le FMI était toujours là afin de résorber cette crise .

* 20 Trois pays sollicitent le FMI au cours de cette période :la Thaïlande , l'Indonésie et la Corée .Seule la Malaisie a cavalier seul et propose même au passage d'affecter1 milliards de dollars pour aider son voisin et rival indonésien.

* 21 Hors investissements directs dans le pays , variations de réserves et utilisation des prets FMI.Dans le cas de la Corée ,les entrées nettes sont passées de 4,2%du PIB en 1996 à-18,6% sur le quatrième trimestre de 1998, puis -8,4% au trimestre suivant ( PIB trimestriels).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon