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Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80

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par Jean Bruno RAKOTOMALALA
Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004
  

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1-2) Condition de crise

La condition de crise dans le circuit keynésien est définie par l'inégalité I < F. L'inégalité I < F signifie que la richesse accumulée par les entreprise dans la période est inférieure à leur endettement net de la période cette richesse est désormais aux yeux des banquiers un gage insuffisant pour le remboursement de F .C'est précisément pour cela que les banquiers vont exiger ce remboursement .Et comme celui-ci ne peut plus être effectué sur le revenu de la période, il devra l'être sur tout le patrimoine accumulé dans les périodes antérieures. En d'autres termes, les entreprises déficitaires sont mises en liquidation. Si l'inégalité I < F est globale, c'est l'économie dans son ensemble qui est virtuellement en faillite, ou du moins des secteurs entiers de celle-ci. C'est pourquoi cette inégalité traduit réellement un état de crise[ Frédéric Poulon].

Cette crise est du avant tout à l'effondrement de l'efficacité marginal du capital .

Rappelons que dans la théorie de la monnaie, la condition de crise est l'inégalité I < S où S épargne des ménages dans la période considérée. Keynes a montré que le déséquilibre correspond à l'inégalité I # S. En effet si l'inégalité é I >S  est vérifiée , on est en situation de déséquilibre d'inflation, dans le cas contraire , c'est à dire I < S , c'est la déflation .Cette situation de déflation désigne la condition de crise chez keynes. L'inégalité I -S<0( condition de crise chez Keynes) peut provenir de deux choses. Soit une hausse de l'épargne soit d `une chute de l'investissement. C'est la deuxième cause qui a plus de chance de se réaliser. La baisse ou l'effondrement de l'investissement peut avoir comme origine la hausse du taux d'intérêt plus exactement la différence entre taux du marché et taux d'intérêt naturel38(*).

Dans la théorie générale, Keynes va changer sa manière de voir les choses. Il s'intéresse à la logique du circuit qui est un état permanent de l'économie mais non plus comme dans la logique de l'équilibre développé dans la théorie de la monnaie. Cet équilibre du circuit ne s'oppose pas à l'équilibre classique mais le contient comme cas particulier .C'est en ce sens que Keynes qualifie sa théorie de générale [Frédéric Poulon, 2000,p.102]39(*). Cette logique du circuit privilégie particulièrement le rôle de l'anticipation dans l'économie .C'est à travers cette anticipation là que les entrepreneurs par exemple vont influencer le système économique dans l'ensemble, aussi les secteurs de financement via le taux d'intérêt. Le concept de déséquilibre de sous emploi comme ce qui était le cas dans le traité de la monnaie n'est plus valable ici. Tout se joue en matière d'anticipation entre les différents acteurs. Dans ce cadre là, le pole financement qui est au sommet da la hiérarchie dans le circuit keynésien de base présenté précédemment joue un rôle capital , en particulier l'Etat. Encore dans la logique du circuit l'hypothèse selon laquelle l'excès de l'épargne S est à l'origine de la crise , n'est pas vérifiée . Ceci vient du fait que la propension à consommer est stable et que la préférence pour la liquidité n'influe pas directement le comportement d'épargne mais le taux d'intérêt .L'autre hypothèse qui avance que la crise provienne d'une insuffisance de l'investissement est de plus en plus crédible .Cela vient d'une chute de l'efficacité marginale du capital. Mais cet effondrement de l'efficacité marginale du capital vient d'où ? Là c'est une question essentielle qui nous ramène au coeur du problème, c'est à dire de savoir les causes de la crise.

Faut-il rappeler que dans notre cas, on ne raisonne plus en terme de l'identité I-S mais I-F. La condition de crise I-F<0 montre que les entreprises n'ont pas pu récupérer l'investissement introduit depuis le début de la période (début du circuit). Cela peut provenir de deux choses. D'abord, elles pourraient être victimes des chocs tels que hausse de taux d'intérêt qui va peser lourd dans leur bilan. D'autre part, elles n'arrivent plus à concurrencer leur concurrents .Cette deuxième cause aussi a ses propres origines. Soit l'obsolescence de leur facteur de production(matériels , équipements,...), soit la concurrence déloyale qui se manifeste à plusieurs formes .En tout si on précise les choses c'est la rentabilité du capital qui est mis en jeu. Le terme Levier d'endettement mérite ici d'être rappeler. Le levier d'endettement est la différence entre la rentabilité du capital et le coût des investissements .Le fait alors qu'un secteur , des entreprises et surtout un ou des Etats soient en situation de crise résulte en effet de l'effondrement de son ( leur ) levier d'endettement .En tout c'est le système de production tout entier qui est touché.

Dans ce cadre là, le circuitiste Frédéric Poulon de s'argumenter de la manière suivante : « Pour être viable, un système productif doit pouvoir assurer sa production, c'est à dire pouvoir , à chaque période, se reproduire au niveau précédemment atteint ou , mieux à un niveau supérieur .Marx parlait ,dans ce dernier cas, de reproduction sur une échelle élargie .Si le système ne parvient pas à assurer sa production sur une échelle simple , c'est à dire sa production à l'identique, il est en crise. Telle est la définition générale que l'on peut donner de la crise et qui convient à la plupart des analyses économiques, de Marx jusqu'à Keynes. Notons que cette définition englobe à la fois la crise conjoncturelle (celle qui peut être surmontée à brève échéance) et la crise structurelle (celle qui s'annonce durable, voire définitive).

Pour que l'économie ne soit pas en crise, il faut donc un accroissement du capital prepres des entreprise .........Dans l'optique du circuit keynésien , la variation du capital propre , qui est la différence entre la variation totale de capital ( flux I )et la variation de capital emprunté ( flux F) , s'exprime simplement par la différence I-F. C'est donc cette différence qui traduit , si elle est positive , l'enrichissement des entreprises au cours de la période et , si elle est négative leur appauvrissement . Par conséquent , la condition d'enrichissement du pole productif , au cours d'une période déterminée ,est donnée , dans le circuit keynésien , par l'inégalité I-F supérieur ou égale à zéro .Inversement , la condition d'appauvrissement , c'est à dire de crise est l'inégalité I-F<0.[Frédéric Poulon,2001,p.23-24].

Dans une économie ouverte avec Etat, comme dans l'économie fermée, l'invariant I-F est toujours vérifié. C'est pourquoi ,la théorie du circuit keynésien offre des avantages considérables dans toute analyse de crise économique.

Devant cette situation en particulier les crise d'endettement et financières internationales depuis les années 1980, quelles solutions nous apportent -il la théorie keynésienne.

* 38 Il s'inspire ici de wicksell. L e taux d'intérêt naturel ou taux d'équilibre est le taux qui égalise I et S.

* 39 Frédéric Poulon , la pensée économique de Keynes , Dunod , 2000.

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