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Le système financier haitien: La problématique du crédit au secteur privé face aux défis de croissance économique (1986-2005)

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par Etzer Emile
Université Quisquéya - Licence en Sciences Economiques 2008
  

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SECTION 2.- L'IMPORTANCE DU FINANCEMENT DANS L'ECONOMIE HAITIENNE

Dans toute économie le financement est un moteur par excellence du développement des activités économiques. Il devient aussi une nécessité pour les intermédiaires financiers haïtiens de mobiliser de l'épargne afin de subvenir aux besoins de crédit des différents agents économiques. Les principaux secteurs économiques du pays, à savoir le commerce, l'industrie, les services et l'agriculture connaissent des déficits de financement énormes qui s'explicitent par la faiblesse d'investissement et de production qu'ils enregistrent. Leurs activités sont donc restées marginales et irrégulières, laissant un bon nombre d'agents économiques indifférents par rapport à de potentielles activités économiques tandis que d'autres sont obligés de recourir à l'usure pour des taux d'intérêts très élevés. Ce manquement conduit les tenants de ces activités non financées à une situation de vulnérabilité extrême qui traîne entre le déficit et un rendement de subsistance.

Le financement se révèle donc un outil incontournable dans la perspective d'augmentation de l'investissement domestique et dans la quête d'une relance économique. Ce besoin de capitaux doit être satisfait notamment pour combler le vide produit par la faiblesse des investissements étrangers dans le pays. D'où toute l'importance du financement de l'économie haïtienne. Ainsi, le système financier haïtien, dominé d'ailleurs par le système bancaire dans ses fonctions financières doit allouer suffisamment de ressources, faciliter les transactions et surtout mobiliser de l'épargne dans la perspective du développement maximal du crédit. Certes, parler de crédit à l'économie sous/entend le crédit au secteur public et le crédit au secteur privé.

Cependant, dans le cadre de notre travail, l'accent est mis sur le crédit au secteur privé, estimant que cette part pourrait avoir d'avantage d'incidence positive sur la croissance économique. Voyons maintenant, l'évolution du Produit Intérieur Brut haïtien pour la période sous-étude.

SECTION 3.- EVOLUTION DU PRODUIT INTERIEUR BRUT

La croissance du PIB qui reflète l'évolution des activités économiques en Haïti a connu une période d'instabilité de 1986 à 2005. Après une phase de croissance assez significative de 4,62 % en moyenne entre 1968 et 1980, le PIB a entamé une période de récession qui a traversé la fin des années 80 avant de se transformer en une véritable dépression au beau milieu de la crise de 1992-1994. Rappelons qu'au cours de cette dernière période, le PIB a enregistré ses taux de croissance les plus faibles soit -13,19 % en 1992 et -8,28 % en 1994. A partir de cette date, l'économie haïtienne a repris timidement sa marche pour afficher une faible croissance de 2.1 % en moyenne annuelle entre 1996 à 2000, suivie de trois années de récession. Toutefois, une faible reprise s'était amorcée en 2005 pour un taux de croissance de 1,8 %. Le graphe ci-dessous décrit l'évolution du PIB.

6.00

4.00

2.00

0.00

-2.00

-4.00

-6.00

-8.00

-10.00

-12.00

-14.00

-16.00

Tx de croiss PIB (%)

graphe 2
Evolution du PIB

Plusieurs facteurs peuvent être à la base de ce déficit de croissance économique. D'abord, il faut reconnaître, que, durant ces périodes, il y a eu toujours une persistance de la crise politique, qui par ses effets négatifs sur la bonne marche des affaires ne peut que faire augmenter les incertitudes des opérateurs économiques. Egalement, cette situation est la conséquence du faible niveau d'investissement enregistré au cours de cette période. D'une part les investissements domestiques ont été relativement faibles et irréguliers avec une croissance moyenne de 4,5 %, mais notamment avec des périodes de forte hausse comme l'année 1970 et 1995 avec des taux de croissance respectifs de 50,49 % et 88,92 % et des périodes de dépression comme l'année 1992 avec une contraction de /40,10 %. Néanmoins, ces derniers quoique faibles pourraient assurer une certaine stabilité de croissance si le PIB était suffisamment élastique à la variation de l'investissement. Par exemple, l'accroissement de l'investissement global pour la période 1995 à 2005 de 16.78 % en moyenne annuelle ne s'est accompagné que d'une croissance du PIB réel à peine supérieure à 1 % soit 1.1 %.

Parallèlement, nous observons en effet que les investissements directs étrangers n'ont pas cessé de diminuer. Par exemple, selon un rapport de la Banque Mondiale (2002), entre 1980 et 2000, la croissance des IDE en Haïti était de /19,04 %. Mis à part tout cela, nous devons évaluer l'implication de certains autres facteurs tel le système financier dans la détermination de la croissance économique. Voyons maintenant, la problématique du crédit au secteur privé face aux défis de croissance économique.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984