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Les facteurs d'optimisation de la productivité de la force de vente dans une entreprise prestataire de services: le cas de la SAAR S.A

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par Annie Laurence MAPONDJOU
Université Catholique d'Afrique Centrale, Institut Catholique de Yaoundé - Maîtrise en Economie de Gestion 2006
  

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g) L'optimisation par l'évaluation et le contrôle

Pour FARLEY (1990), le meilleur vendeur n'est pas celui qui réalise le plus grand chiffre d'affaire. De ce fait, on ne peut pas piloter sa force de vente selon ce seul critère de chiffre d'affaire car :

· Les succès actuels d'un vendeur ne présagent pas ses performances futures.

· Le montant des ventes ne permet pas d'apprécier la finesse, les forces et les faiblesses de chacun des vendeurs (PLATNIC-COHEN, 2007).

Il faut donc faire attention car un chiffre d'affaire important peut provenir de gros contrats récurrents et non des efforts continus du vendeur sur le terrain. Pour une évaluation plus juste des commerciaux, il faut déceler les vendeurs qui prospectent efficacement, qui se montrent plus dynamiques et qui anticipent le mieux les besoins des clients.

Pour PLATNIC-COHEN (2007 ; p.77), « on peut également évaluer la performance des commerciaux grâce à des indicateurs bien précis adaptés au terrain tels que : 

1. le nombre de visites effectuées chez le client qui atteste du dynamisme du Commercial, ainsi que de ses qualités d'organisation, puisqu'il jongle avec les rendez-vous. Cependant, il convient de savoir si c'est le vendeur lui-même qui dégote les contrats ou alors si ce n'est pas un assistant qu'il a recruté. Si c'est le cas, l'entreprise ferait mieux d'engager cet assistant.

2. le pourcentage de proposition commerciales effectuées (rapport entre le nombre de visites et le nombre de propositions) qui permet de voir la capacité du vendeur à débusquer de bons prospects, mais aussi à susciter chez eux un intérêt, à créer un besoin, voire à différencier l'entreprise de la concurrence

3. le taux de transformations qui est le rapport entre le nombre de contrats signés et les propositions effectuées. Un taux de 30% est un taux plancher dans les relations entreprises et un taux de 12% est un taux plancher dans les relations avec les particuliers. En deçà de ces taux, on se rend compte que le commercial a tendance à faire des propositions qui ne répondent pas aux besoins des clients. »

On peut aussi bien estimer l'activité hors vente du commercial. Pour cela, il faut :

1. relever l'indice de tenue des formulaires de suivi de la relation client par les commerciaux afin de se faire une idée de la qualité de leur Reporting.

2. mesurer le sens de l'anticipation des commerciaux, en comparant leurs porte-feuille d'affaires et les objectifs qui leurs ont été assignés au préalable.

On peut aussi corriger les résultats en croisant les critères, car il ne faut pas s'appuyer sur un seul critère, mais croiser plusieurs d'entre eux pour avoir des résultats significatifs.

Il faut chercher à motiver plutôt qu'à sanctionner. Ainsi on peut affecter des objectifs chiffrés assortis de récompenses.

Le tableau suivant nous indique quelles sont les méthodes à utiliser par l'entreprise pour assurer un bon contrôle :

Figure 6- Les méthodes de contrôle de la force de vente

METHODES

CARACTERISTIQUES

Coaching

Sous ce nom se cache l'ensemble des missions d'accompagnement liées au contrôle qualitatif du commercial qui est fait à partir de grilles d'évaluation lors des :

· Entretiens d'évaluation périodiques sur les résultas et les perspectives

· Accompagnements de terrain destinés à évaluer les « savoir-faire »

Reporting

Il s'agit de l'ensemble des informations transmises par le commercial :

· Rapports de visite faisant le résumé du déroulement des visites,

· Rapports d'activité périodique synthétisant les informations qualitatives et qualitatives sur le secteur

· Rapports oraux au cours des réunions

Bons de commandes

Essentiellement quantitatif, le contrôle des bons de commandes (dans la compagnie d'assurance les promesses de souscription) permet de ventiler les ventes par type de client, par produit, et d'élaborer les tableaux de bord.

Source : LEFEUVRE et al., 2001, p.271

Les tableaux de bord permettent au manager d'avoir une vision globale de l'activité et des résultats de sa force de vente. L'entreprise peut créer des tableaux de bord par secteur, c'est-à-dire par vendeur, par région au niveau national, mais aussi par produit ou par segment de clientèle. L'analyse des tableaux de bord se fait par comparaison des résultats avec les objectifs, avec les résultas des périodes précédentes, ou avec la moyenne des vendeurs ou une norme.

Cependant, l'analyse ne doit pas s'arrêter sur ces critères concernant la mise en place et la gestion de la force de vente. Car certains travaux tels que ceux de NOLAN et PREVOST (1990) montrent que dans la plupart des processus, 85% de la variation des performances peuvent provenir de causes liées au système lui même. Dans notre cas, nous pouvons nous attarder sur le type de produits, sur l'image que donnent les dirigeants de leur entreprise et sur la culture d'entreprise. C'est pourquoi, CRAVENS, LAFORGE, PICKETT et YOUNG (1993) recommandent aux managers de la force de vente de se focaliser davantage sur les causes et les conditions de fonctionnement du processus plutôt que d'utiliser uniquement les sorties ( ou résultats) de ces processus pour mesurer la performance du vendeur.

Synthèse de la section II :

Dans cette section, la productivité de la force de vente est appréhendée comme le rapport de la production sur les facteurs de production mis en oeuvre par l'entreprise pour atteindre cette production. Ce rapport implique l'entreprise au plus haut point, car il montre que la force de vente est l'un -sinon- le maillon le plus important dans la chaîne de valeur de l'entreprise. Ceci conduit donc à rechercher les facteurs d'optimisation de la productivité des vendeurs dans les processus de mise en place et de gestion de la force de vente au sein d'une entreprise.

CONCLUSION DU CHAPITRE :

Améliorer la productivité est d'après BRODIER (2004), un objectif qui suscite de nombreuses polémiques. D'un côté les « pour » qui affirment que c'est la condition sine qua non de la croissance, de l'amélioration continue du niveau de vie et du bien-être ; c'est un facteur prépondérant de la compétitivité, de la rentabilité et du développement de l'entreprise. De l'autre côté les « contre » qui rétorquent que c'est une cause d'épuisement des ressources naturelles, de pollution de la planète et de dégradation de l'environnement ; c'est un facteur de dégradation des condition de travail, de réduction des effectifs et de chômage. Etant donc au fait de ces deux approches, il serait judicieux pour une entreprise d'améliorer la productivité de sa force de vente tout en tenant compte des facteurs humains et sociaux. Ce qui revient à dire que l'entreprise ne doit pas utiliser ses vendeurs comme de vulgaires machines, mais elle doit tenir compte de leur humanité. Car l'entreprise devant faire face à la concurrence, il serait donc nécessaire d'utiliser de façon efficiente les compétences de ses vendeurs. Pour ce faire, il faut accorder une attention particulière à chaque étape de la mise en place et de la gestion de cette force de vente.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

L'examen des éléments théoriques sur la productivité de la force de vente nous a permis de mieux appréhender l'importance de celle-ci au sein d'une entreprise de services à travers les éléments de mise en place et gestion. Il nous a également permis de saisir l'influence de ces éléments dans l'optimisation de la productivité de cette force de vente.

Après cet examen théorique des concepts clé de notre problématique, il convient de nous pencher sur le cas spécifique de la Société Africaine d'Assurances et de Réassurances.

DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DE L'OPTIMISATION DE LA PRODUCTIVITÉ DE LA FORCE DE VENTE

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE

Cette partie de notre étude à pour objet la confrontation des concepts théoriques précédemment analysés aux réalités empiriques ayant cours dans la mise en place et la gestion de la force de vente à la SAAR. Ce qui nous permettra en effet, de mieux analyser la productivité de la force de vente dans cette entreprise en dégageant les écarts entre les pratiques des acteurs au quotidien et les contributions théoriques y relatives. Ainsi, nous pourrons déceler les facteurs d'optimisation de la productivité de la force de vente à la SAAR.

Dans cette quête, nous allons dans un premier temps analyser les éléments de méthodologie et présenter l'existence en matière de force de vente à la SAAR (chapitre III), ensuite nous allons analyser les données collectées avant de formuler des recommandations voire des solutions pour remédier aux problèmes qui seront décelés (chapitre IV).

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle