WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La prévention des conflits dans la dynamique de l'intégration sous-régionale en Afrique centrale

( Télécharger le fichier original )
par Abel Hubert MBACK WARA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA/Master II en Science Politique  2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 3 : L'intégration

Ainsi que nous l'avons vu un peu plus haut, le phénomène d'intégration a fait l'objet d'une abondante théorisation. Aussi, au moment d'arrêter une conception commune, nous procèderons non par opposition mais plutôt par dépassement des clivages entre les différentes approches alors dénuées de leurs limites respectives pour aboutir à un concept nouveau qui puisse, selon nous, mieux rendre compte de la réalité que nous envisageons. Pour ce faire, nous nous appuierons sur Madeleine Grawitz qui, dans son Lexique des sciences sociales, attribue deux sens au terme intégration :

D'une part, elle décrit l'intégration comme étant un état du système social. Une société sera considérée comme intégrée si elle est caractérisée par un degré élevé de cohésion sociale. A l'intégration, on oppose donc l'anomie ou la désorganisation sociale.

D'autre part, elle pense que l'intégration désigne la situation d'un individu ou d'un groupe qui est en interaction avec les autres groupes ou individus (sociabilité), qui partage les valeurs et les normes de la société à laquelle il appartient. A l'intégration, on oppose donc la marginalité, la déviance, l'exclusion.

En rapportant cette définition, qui, pour nous, à le mérite de tenir compte de la convergence des théories à laquelle nous aspirons, à la réalité sous-régionale, l'intégration apparaît pour nous comme un processus de fédération d'entités nationales ou étatiques distinctes passant par la création ou l'instauration d'institutions politiques communes et aboutissant à la naissance d'une identité culturelle, politique et sociale nouvelle. Nous pensons particulièrement que le processus d'intégration apparaît ainsi comme résultant de la concomitance de plusieurs courants dont les plus significatifs sont les courants culturel, fonctionnel, et sécuritaire.

a) Le courant culturel

Le courant culturel est constitué par l'ensemble des représentations des symboles et des intentions qui permettent et qu'ils soutiennent l'existence d'une identité culturelle. A la suite de Karl Deutsch, nous pensons que ce courant se crée et est entretenu par la fréquence des échanges de tous ordres entre les sociétés nationales. Ce courant à pour aboutissement une culture commune faite de représentations et de conceptions communes à toutes les populations de la sous-région.

b) Le courant fonctionnel

Ce courant constitue un autre axe majeur du processus d'intégration. Il consiste, pour nous, en la mise en commun par les chefs d'Etat et de Gouvernement de certaines matières dont une meilleure gestion est garantie par des initiatives communes. Nous nous inscrivons dans ce sens à la suite des théories fonctionnalistes et néo-fonctionnalistes en posant que certaines matières telles la gestion des espaces et des ressources naturels communs, le marché sous-régional, ne peuvent être efficacement administrées que par des instances concertées ou communautaires. Ainsi, la collaboration dans des matières techniques rapproche les acteurs par l'adoption de normes et de règles de gestion communes et contribue à l'instauration d'une culture commune.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus