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La prévention des conflits dans la dynamique de l'intégration sous-régionale en Afrique centrale

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par Abel Hubert MBACK WARA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA/Master II en Science Politique  2006
  

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SECTION C : LES CONSEQUENCES DANS LA SOUS-REGION

En dépit de quelques cas encourageants et d'un potentiel considérable, force est de reconnaître que l'action du COPAX dans la sous région Afrique centrale pendant la période 2000-2008 a été insuffisante du fait de la passivité ou même de l'abstentionnisme coupable dont cette structure a fait montre pendant que l'Afrique centrale était traversée, par divers conflits d'une nature et d'une violence particulièrement inquiétante. Le fait est que, la passivité du système de prévention des conflits a fait le lit d'un climat d'instabilité au sein de la sous-région qui, en retour, a largement freiné le processus d'intégration sous régionale.

Paragraphe 1  : La persistance de l'insécurité dans la sous-région: Conséquence immédiate de la faiblesse du COPAX

Malgré les efforts de le CEEAC, l'Afrique centrale reste traversée par des courants belligènes qui en fragilisent la construction identitaire.

Un tour d'horizon de la situation sécuritaire nous amène à constater que :

a. La crise en RDC n'est pas complètement résorbée et on perçoit encore derrière certains mouvements rebelles la manipulation de certains Etats voisins.

b. La situation en RCA continue à inquiéter. Elle inquiète même un peu plus, eu égard aux craintes d'exportation de l'insécurité Darfouroise dans ce pays.

c. Au Tchad, la situation n'est pas plus reluisante. Les groupes rebelles sont toujours présents et eux aussi continuent à bénéficier de la situation d'insécurité qui prévaut au Soudan.

Certes, on peut constater une baisse de presque de moitié du nombre de crises en Afrique centrale, mais la question pertinente est celle de savoir quel est l'apport du COPAX dans cette diminution des conflits ? Cette accalmie sécuritaire n'est-elle pas plutôt le résultat de certaines pressions de puissances internationales qui, préalablement à leurs installations dans le marché très prometteur des ressources nouvellement identifiées en Afrique centrale, souhaitent un rétablissement de la sécurité ? On sait par exemple que le regain d'intérêt des Etats-Unis pour le golfe de Guinée dont 07 des 08 pays sont membres de la CEEAC, est justifié par la découverte du statut d'oil/diamond heartland  (Awoumou, 2005 :02)38(*) de cette zone et se manifeste par une implication directe de cet Etat dans la gestion et la résolution des différentes menaces à la sécurité dans la sous-région, notamment à travers l'installation d'une base militaire US à Sao Tome et Principe (Awoumou, 2005 :03)

En fait, s'il l'on ne peut pas dire que le mérite de cette accalmie revient uniquement au COPAX, on n'est pas non plus en moyen de dire que le COPAX n'y est strictement pour rien. Le COPAX s'est investi dans la résolution de certains des conflits que connaît la sous-région et qui ont, de ce fait, connu une évolution positive comme ce fut le cas dans la sécurisation des élections en RDC. Notons cependant qu'en face de la demande, l'offre des services de paix et sécurité du COPAX en terme de pacification reste minime, insuffisante et presque insignifiante.

Dans un autre sens, une des conditions de la pérennité d'un Etat est son aptitude à créer imposer et maintenir un climat de sécurité à l'intérieur de ses frontières. En se déclarant seul détenteur de tous les moyens de la force même physique, l'Etat s'attribue, selon la conception hobbesienne du pouvoir, un Droit et en même temps un devoir, celui de veiller à la persistance d'un climat de cohésion sociale suffisamment acceptable. Le même raisonnement s'applique au système de prévention des conflits de l'Afrique centrale. En effet, si par les textes statutaires du COPAX, il lui est conféré la responsabilité de « prévenir gérer et régler les conflits » dans la sous-région39(*), alors il ne serait pas inexact de conclure que la persistance d'une crise même minime dans la sous-région résulte aussi, au-delà des conditions qui ont favorisé son avènement, d'un véritable déni de compétence par le COPAX. En sommes, la responsabilité du COPAX dans la persistance de l'insécurité qui traverse l'Afrique centrale résulte de sa faible implication dans la gestion des crises auxquelles la zone fait face.

* 38 Source : http://www.codesria.org/Links/conferences/general_assembly11/papers/awoumou.pdf

* 39Article 4 Alinéa a) du Protocole relatif au COPAX

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