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La chanson comme mode d'expression policier

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par Charles NGOY LWAMBA BIN
Université de Lubumbashi - Licence en criminologie 2011
  

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CHAP II . CADRE METHODOLOGIQUE

Ce chapitre centré sur le cadre méthodologique présente le site d'investigation ou les données ont été récoltées et les dispositifs méthodologiques exploités à cette fin.

SECTION I : LE SITE D'INVESTIGATION

Cette partie du travail présente trois volets : le choix du site, la description du site de recherche ainsi que l'organisation et fonctionnement de l'unité.

§.1 LE CHOIX DU SITE

Notre travail s'intitule l'analyse criminologique des chansons policières lors des rassemblements. Cette étude porte sur le bataillon de police Groupe Mobile d'Intervention Est, GMI EST en sigle.

Le choix de ce site s'est fait par rapport à sa spécificité. Celle d'intervenir a toute éventualité à travers toute l'étendue de la province du Katanga. En tant que telle, cette unité est différente d'autres du point de vue qui concerne l'objet de recherche. Par rapport à d'autres unités, celle-ci offre les atouts pour récolter les informations utiles à l'élaboration de cette étude. Sa particularité est qu'elle organise au quotidien la parade qui s'accompagne souvent des chansons susceptibles d'être analysées. En plus, en tant qu'unité d'intervention, celle- ci s'accompagne des chansons. C'est pourquoi nous nous y sommes intéressé en occupant une position de stagiaire dans cette unité aux fins d'enquêtes.

§.2. LA DESCRIPTION DU SITE DE RECHERCHE

La délimitation de notre étude est fonction de l'espace, du temps, des acteurs concernés et des situations-problèmes. A ce propos, ALBARELLO.L (2004 :25), précise ce qui suit :

« Le chercheur choisit un champ dans lequel il se « sent bien » qui l'intéresse, qui motive et le passionne selon sa propre psychologie, sa propre histoire personnelle et professionnelle, son propre état d'avancement, intellectuel et selon sa sensibilité aux interprétations ».

Le champ qui nous intéresse, c'est le Groupe Mobile d'Intervention Est (GMI Est). Au départ, nous avions voulu mener l'étude au sein du Bataillon Police de Circulation Routière (PCR) où nous sommes actif, mais pour raison de rupture et de fécondité des données, nous avons opté pour le site ci-haut cité. Il est important de signifier que le chercheur peut aussi mener une étude de l'intérieur, c'est-à-dire, dans son propre bataillon dans le cas d'espèce. Mais néanmoins, le site choisi offre beaucoup d'opportunités ou d'atouts de saisir les données au moment de leur production parce que les chansons y sont manifestes.

En effet, du point de vue espace, le Groupe Mobile d'Intervention est localisé au camp préfabriqué sur la chaussée de Kasenga, quartier Bel air, commune Kampemba dans la ville de Lubumbashi, chef lieu de la province du Katanga.

Ce site est appelé GMI EST par opposition à GMI WEST. Il s'agit des deux unités d'intervention qui sont opposées du point de vue géographique. Le GMI Est se trouve à l'est , c'est-à-dire, du côte du soleil levant en d'autres termes, vers la commune de la Ruashi. Tandis-que le GMI WEST était localisé au camp Est jadis camp COHE mais aujourd'hui opérationnel à Kisanga , quartier situé dans la commune annexe, à l'ouest de la ville de Lubumbashi. Du point de vue temps, la récolte des données s'est effectuée pendant la période allant du 24 janvier au 24 mars 2011, soit une période de deux mois.

Toutefois, il est utile de noter que les chansons ont été produites au-delà de cette période. Il y en a qui ont des racines plongées ou enracinées dans la nuit de temps. Quant aux acteurs, ce site renferme les acteurs qui découlent des différents groupes tels que les MAÏ-MAÏ sans oublier les veuves, les orphelins et les baptisés de la Police (les remplacements des déserteurs qui sont formés sur le tas) et les autres sont issus des différentes forces qu'a connues notre pays : les éléments de la force publique, de l'armée de la République du Zaïre (Division Spéciale Présidentielle, la Gendarmerie Nationale et la Garde Civile), ceux issus des différentes forces belligérantes pendant le conflit d'agressions tels que les KADOGO et les Forces d'Auto-défense Populaire qui n'ont subi aucune formation.

A noter que c'est précisément au Bureau 2 du Bataillon Groupe Mobile d'Intervention que nous avons bénéficié de l'encadrement. Sur ce, parlons de la présentation de ce Bureau :

L'entrée principale du Camp préfabriqué, que couvre un portail métallique à deux ouvrants donne tout droit au mail du drapeau à 40m duquel l'on sait apercevoir le bâtiment abritant au centre le Corps de garde, ou se trouve la cellule servant d'amigo de l'Etat-major Bataillon Groupe Mobile d'Intervention Est, à l'extrémité gauche le bureau de la 2é Compagnie et au flanc droit celui de la 3è Compagnie, le magasin des vivres et d'autres matériels.

A droite du mail du drapeau, il y a deux blocs abritant, le premier, les bureaux du commandant Bataillon, de son adjoint en charge des opérations, du chargé de l'instruction, du chargé des relations publiques, le secrétariat et la pharmacie de fortune du bataillon ; le second , les bureaux du commandant second en charge de l'administration, du chargé de la logistique, du chargé des ressources humaines, de la compagnie Etat-major et services, de la première compagnie et du centre de transmission.

Tandis qu'à gauche de ce mail on trouve, derrière la parade ou les policiers se tiennent chaque matin pour les appels, la montée du drapeau et la réception des directives du travail, le bloc abritant le Bureau 2 du Bataillon Groupe Mobile d'Intervention Est (GMI-E). Ce bloc, faudra-t-il le souligner, avait servi, pendant la Deuxième République, de cantine troupe de l'ex-bataillon mobile de la défunte Gendarmerie Nationale et mesure environ 15m de longueur et de 10m de largeur.

Le signe qui témoigne encore de cet ancien usage est le dispositif du comptoir situé dans le fond gauche de la grande pièce d'environ 10m/7m dénommée pool O.P.J. Ce bloc, qui est l'unique cadre de ce bataillon ou sont instruits les dossiers judiciaires, contient cinq pièces, dont le pool O.P.J ,parmi lesquels deux tournaient les dos au mur de la véranda et trois autres à celui séparant le pool O.P.J de l'office du commandant bureau 2. A coté du comptoir, se trouve le bureau du commandant second en charge des opérations, une pièce d'environ, 5m/3m. Un peu plus excentrée par rapport à l'entrée principale du pool O.P.J, une autre porte donne accès au secrétariat, ou l'administration du bureau était tenue par un deuxième adjoint.

Au coin gauche de la pièce du secrétariat se trouve la porte donnant l'accès aux toilettes intérieures, une pièce d'environ 2,5m sur 2m. Ces toilettes, faudra-t-il le souligner, arrosaient tout le bloc du bureau d'une odeur nauséabonde lorsqu'elles n'étaient pas bien entretenues, ce qui était tellement fréquent que les visiteurs, qui en étaient indisposés, préféraient sortir prendre de l'air aussi bien sur la véranda de ce bureau que dans la cour, chose que les agents de ce bureau tout comme d'ailleurs les O.P.J ne toléraient pas du tout question de ne pas faire voir au commandement de bataillon que le bureau 2 est plein de monde, ce qui était perçu par moment à tort, comme le signe d'une abondante entrée financière.

Outre la porte de toilettes, il y avait au secrétariat deux autres portes, celles permettant la sortie par derrière et celle de l'entrée au bureau du chef bureau 2. La description de ce bureau permet de présenter dans les lignes qui suivent le cadre fonctionnel et organisationnel de cette unité.

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