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La microfinance et sa contribution à  l'amélioration des conditions de vie des adhérents; cas de la préfecture de Tchaoudjo dans la région centrale du Togo

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par Abdou-Wahabi ABDOU
Université de Lomé - Maitrise en sociologie 2010
  

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POUR LE DEVELOPPEMENT

La communauté internationale s'est donnée comme mission de réaliser les objectifs du millénaire pour le développement(OMD). Beaucoup de bailleurs de fonds veulent savoir si la microfinance, (c'est-à-dire les services financiers destinés aux pauvres), représentent un outil efficace de réalisation des OMD. Pour apporter une réponse à cette question, le CGAP21 à décider d'examiner les résultats empiriques de l'accès des pauvres aux services financiers et de déterminer dans quelle mesure cet accès est favorable aux OMD. Cette étude analyse point par point les OMD et la contribution de la micro finance sur leur réalisation.

De quelle manière la micro finance contribue-t-elle aux OMD ?

L'accès aux services financiers renforce la capacité des pauvres à réaliser les OMD par leurs propres moyens et de façon durable. Les services financiers permettent aux pauvres d'augmenter et de diversifier leurs revenus, d'amasser des biens humains, sociaux et économiques et d'améliorer leur existence de façon qui reflète les aspects multidimensionnels de la pauvreté. L'expérience montre que les pauvres décident d'investir en un large éventail de biens : amélioration de leur nutrition, progrès sanitaires, accès à l'éducation, préparation du toit de leurs maisons et expansion de leurs petites entreprises.

Comment la micro finance favorise-t-elle l'éradication de la pauvreté extreme et de la faim ?

21 CGAP, Note sur la microfinance N°9, décembre 2002, pp.1-2

Dans la plupart des pays, les pauvres n'ont pratiquement pas accès aux services financiers formels. Un prêt de faible montant peut aider à briser le cycle de la pauvreté si ce montant est investi au sein d'une activité économique générant une augmentation de revenu. De la même façon, la possibilité de placer ces économies en lieu sftr permet aux pauvres de se prémunir à l'endroit des crises imprévues, telle qu'une maladie ou une mauvaise récolte, qui pourraient facilement les faire basculer dans la misère. Les enquêtes effectuées auprès des clients de micro finance ont montré les impacts suivants :

* En Inde, la moitié des clients de SHARE ont pu émerger de la pauvreté.

* Au Salvador, le revenu hebdomadaire des clients de FINCA a augmenté en moyenne de 145%.

* Au Vietnam, les clients d'une organisation partenaires de Save the Children ont ramené leur déficit alimentaire de trois mois à un mois.

Comment l'accès aux services financiers améliore-t-il l'éducation ?

L'amélioration de l'accès aux services financiers et l'augmentation de leurs revenus permettent aux pauvres d'investir dans l'avenir de leurs enfants. Les enquêtes effectuées au sujet de l'impact de la micro finance sur la scolarisation des enfants ont montré que :

*Au Bengladesh, pratiquement, toutes les filles vivant dans les foyers clients de la Grameen Bank étaient scolarisées, alors que la proportion des filles scolarisées n'atteignait que 60% pour les foyers non clients. Le niveau de connaissance en matière d'instruction élémentaire (lecture, écriture et arithmétique) pour les enfants âgés de 11 à 14ans au sein des foyers clients du BRAC a doublé en trois ans (passant de 12% en 1992 à 24% en 1995), et dépasse celui des enfants vivant dans des foyers non clients.

* En Ouganda, le montant consacré par les clients de Foccas à l'éducation de leurs enfants était supérieur d'un tiers à celui dépensé par les non clients. Comment l'accès aux services financiers améliore-t-il la santé des enfants et des femmes ?

La perte de revenu consécutive à une maladie et aux dépenses médicales associées peut faire fondre rapidement le revenu et l'épargne, et force souvent les pauvres à se défaire de leurs actifs et à s'endetter. L'accès aux services financiers permet aux clients d'avoir recours aux soins médicaux dont ils ont besoin, sans attendre que leur état de santé se soit détérioré de façon catastrophique. Certains programmes de micro finance incorporent explicitement les questions de scolarisation et de soins de santé élémentaires au sein de leurs méthodologies de crédits d'épargne. Des enquêtes ont montré que des services financiers ont eu un fort impact positif sur la santé des enfants et des femmes :

- Au Bangladesh, les clients du BRAC étaient moins souvent victimes de malnutrition sévère que les non clients.

- En Bolivie, les clients de CRECER avaient adopté de meilleures pratiques en matière d'allaitement et de fluidothérapie pour les enfants souffrant de diarrhée et leurs enfants affichaient un taux d'immunisation du vaccin DCT3 plus important.

- En Ouganda, 95% des clients de Foccas participaient à un programme de micro crédit associant services financiers et initiatives éducatives visant à améliorer la santé et la nutrition de leurs enfants, ce taux de participation n'étant que de 72% pour les non clients. En outre, 32% d'entre eux avaient essayé l'une des pratiques de prévention du Sida, soit 2 fois plus que les non clients.

La microfinance est-elle favorable aux infrastructures publiques ?

Il n'existe qu'un petit nombre de travaux étudiant l'impact sur les infrastructures publiques des services financiers destinés aux pauvres. L'expérience montre cependant, qu'une augmentation de revenu encourage les pauvres à prendre des décisions d'investissement pour l'amélioration de leurs habitats, de leur approvisionnement en eau et de leurs conditions sanitaires. Un grand nombre de programmes de micofinance accorde des prêts spécifiques pour

la construction de puits tubés et d'installations sanitaires ; certains, tels SEWA en Inde, ont associé la microfinance à des projets de réhabilitation de bidonvilles. Ces initiatives sont bénéfiques pour les infrastructures locales, dont le financement est assuré par des prêts accordés par des institutions de microfinance.

De quelle manière l'accès aux services financiers favorise-t-il la prise d'autonomie des femmes ?

La possibilité d'emprunter, d'épargner et de gagner un revenu permet aux femmes de gagner en assurance et de mieux confronter les disparités systémiques entre les sexes. Les études effectuées indiquent que cette émancipation prend différents aspects :

- En Indonésie, les femmes clientes de BRI étaient plus susceptibles que les non clientes de prendre des décisions en commun avec leurs maris au sujet de l'affectation des ressources financières du ménage, de l'éducation des enfants, de l'utilisation des moyens contraceptifs et de la taille de leurs familles.

- Au Népal, 68% des membres du Women's Empowment Program (Programme pour une plus grande autonomie des femmes) déclarait prendre des décisions au sujet de l'achat et de la vente de biens, de la scolarisation des filles, du mariage des enfants et de la planification familiale.

- En Inde, les clients du SEWA ont fait pression pour obtenir des augmentations de salaires, faire valoir les droits des femmes à l'intérieur du secteur informel et résoudre les problèmes de leur quartier.

- Au Bangladesh, en Bolivie, au Népal, aux Philippines et en Russie, des clientes des programmes de microfinance se sont présentées aux élections locales et ont été élues.

Comment les bailleurs de fonds peuvent-ils utiliser la microfinance pour contribuer à la réalisation des OMD ?

- En informant leur personnel que l'accès aux services financiers contribue à la réalisation des OMD.

- En apportant leur soutien à différents types d'institutions financières qui fournissent un éventail de services financiers aux pauvres. L'impact serait encore plus important si le client avait accès à des services plus poussés que l'offre des micros crédits standards et qui correspondent mieux à leurs besoins (produits de dépôts, virements des fonds, micro assurance).

- En adoptant une approche de la microfinance qui procède d'une stratégie de développement du secteur privé ou du secteur financier s'efforçant de fournir des services financiers aux pauvres sur une base permanente et à grande échelle. Les services financiers ne peuvent contribuer aux progrès social que si les prestataires de microfinance parviennent à la pérennité.

- En apportant leur soutien aux initiatives gouvernementales visant à l'élargissement du secteur financier en faveur d'une clientèle plus pauvre, par exemple au moyen d'une abolition du plafonnement des taux d'intérêts.

- En admettant que, dans un grand nombre de cas, la microfinance peut ne pas constituer le meilleur outil de réduction de la pauvreté. Des programmes de lutte contre la pauvreté bien ciblé et des mesures de protection sociale peuvent représenter des solutions plus adéquates pour des catégories de populations extrêmement pauvres ou misérables ou n'exerçant aucune activité économique.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld