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La relation thérapeutique dans les interférences entre la biomédecine et la tradipratique. Une lecture anthropologique à  l'hôpital Laquintinie et à  l'African Clinic de Douala (cameroun).

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par Bruno Duovany BEKOLO ENGOUDOU
Université de Douala (Cameroun) - D.E.A en anthropologie, mention santé 2007
  

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2- Une médecine à deux vitesses à l'hôpital Laquintinie

Les difficultés d'accès à la santé et l'inégalité devant cet accès à la santé font que le personnel soignant et la tutelle (le ministère de la publique) en relation avec le CENAME, lequel est en contact avec certaines industries pharmaceutiques internationales, ont trouvé une alternative mieux une solution pour les patients pauvres. Il s'agit de la vente de médicaments génériques. Comme le dit le Dr BOUELET ABENG Barbara :

 Le générique est un médicament qui se vend à un prix relativement bas par rapport au médicament original. En fait, le générique a les mêmes vertus thérapeutiques que les médicaments originaux. En plus, il est moins cher. La seule différence est qu'il est fabriqué par les industries pharmaceutiques de l'Inde, de l'Afrique du Sud et a de ce fait un autre emballage et une autre étiquette. Ces industries indiennes et sud africaines voudraient aider les populations pauvres du globe à accéder facilement à la santé. Par contre, le médicament original n'est pas toujours à la portée de toutes les couches sociales. Ce genre de médicaments est fabriqué par les industries pharmaceutiques européennes et/ou américaines qui, elles, travaillent poursuivent avant tout des buts lucratifs. (Entretien réalisé le 05/01/07 à l'HLD).

Aussi peut-on dire sans risque de se tromper que le générique, quand il y en a, est pour les pauvres tandis que les médicaments originaux sont pour les riches.

Pour ce qui est de la qualité des prestations sanitaires dispensées, l'on remarque également une nette distinction. Les pauvres ou du moins les patients pauvres ne sont pas aussi bien traités que les patients qui ont les moyens financiers et qu'on nomme là-bas les « bons patients » parce qu'ils paient « bien ». Ceux des patients qui paient bien sont mis dans les chambres individuelles, alors que ceux qui ne « paient pas bien » sont mis dans des salles communes avec d'autres malades.

Les patients qui sont dans les chambres individuelles sont suivis de manière soutenue et le personnel s'efforce de respecter les heures de ronde parce qu'il sait que les « bakchichs » sont garantis. D'où le patient est entouré de soins et fait l'objet d'une attention particulière. Quand on entre dans ces chambres, on est tout de suite frappé par la propreté des lieux et le calme qui y règne. On assiste peu ou prou aux invectives, aux accrochages entre patients et soignants. Les premiers recherchent l'affection des seconds, lesquels se montrent particulièrement courtois dans l'espoir d'avoir une motivation financière. Ce qui n'est pas le cas dans les salles communes.

Dans les salles communes les rapports entre soignants et soignés au niveau de la maternité et du pavillon de la médecine sont distants et superficiels. Ceci parce que les malades sont nombreux et que pouvoir s'occuper de chacun d'eux de façon soutenue et ininterrompue est bien difficile. Lorsqu'on a une infirmière pour 20 patients, on comprend qu'il y en a qui seront défavorisés par rapport à d'autres au niveau du suivi médical et/ou paramédical. Les rapports entre patients et soignants dans les salles individuelles sont denses alors que dans les salles communes, ils sont platoniques et superficiels. De toute façon, ces interactions font penser aux analyses sociométriques de MORENO J.L. (1953).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery