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L'ONU et le démantèlement des groupes armés dans la sous- région des Grands Lacs en RDC

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par Mussu Patrick FARAJA MWILARHE Z.
Université officielle de Bukavu - Licence en relations internationales 2009
  

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SECTION 3 : LES FAIBLESSES POLITIQUES AU SEIN DE LA SOUS-REGION DES
GRANDS LACS

La problématique du démantèlement de groupes armés dans la région de Grands Lacs ne relève pas seulement de la responsabilité de l'ONU mais plutôt plusieurs autres facteurs liés à la dynamique interne contribuent à la réalisation de la mission.

De ce fait, la communauté internationale n'intervient pas en tant qu'acteur au premier plan mais comme force d'appui au processus de paix en offrant un espace politique et en contribuant a un climat de sécurité.1 Cette question d'un acteur du premier plan est à la base de controverser et discours au sein de la population qui estime que l'ONU doit être un acteur de premier plan, obligeant les belligérants à cesser les hostilités et à se retirer de zone de combat, au besoin par les moyens coercitifs appropriés y compris diplomatiques.

De ce point de vue, les Etats de la sous-région des Grands Lacs et de la communauté internationale, en l'occurrence l'ONU, sont de parties prenantes en tant qu'acteurs majeurs au processus de paix dans les Grands lacs Africains. De ce fait, ils sont, tout au moins, coresponsables du succès et des échecs de ce processus.

Cependant, il est réalisé que malgré les efforts fournis par l'ONU et ces Etats, ces derniers souffrent de plusieurs faiblesses qui freinent et parfois même qui contribuent à éterniser la présence des groupes armés.

§1. Les faiblesses dans les secteurs sécuritaires

La megestion d'après les indépendances des pays respectifs de la région a conduit à une faiblesse dans presque tous les secteurs.

Le clientélisme avéré de régimes dictatoriaux agencés ajouté aux jeux instrumentaux de colonisateurs dans la région à savoir :
l'instrumentalisation ethnique dans la majorité de ces Etats composant la

région ont favorisé de système de sécurité basé sur l'élite mono ethnique à connotation idéologique au mépris de la spécialisation.

Cela n'a fait que affaiblir ce secteur davantage alors que il l'était déjà lors que ces pays n'ont pas stabilisé et développer leur économie ; secteur qui marche de paire avec l'appareil de défense.

Cette région s'est montrée incapable dans la maîtrise de groupes armés. En effet, en 1994, lors que les réfugiés hutus rwandais se réfugient en RDC (à l'époque Zaïre) ce dernier a montré l'insuffisance dans la maîtrise du secteur de sécurité et défense en laissant les Ex-FAR et les interhamwes de traverser les frontières avec armes et tous les nécessaires de l'armement sur le territoire Congolais.

Par la suite, les conflits dans lesquels la région a sombré ne faisant que retirer la légitimité des Etats et accroître les mouvements armés dans la région.

Dans ce contexte marqué par des structures étatiques délabrées,

prédatrices de la population locales, plusieurs groupes armés, milices se sont imposés comme les nouveaux tenants du pouvoir locales et assurant l'auto défense.

Ainsi, la résurgence des groupes armés Maï-Maï en RDC lors de l'entrée de l'AFDL que le troupe FAZ n'ont pas pu faire face a en effet permis le retour sur l'avant scène locale de quelques grands leaders armés des années soixante (tels que les vieux Zabuloni, Mulumba, Kayamba et Nomanya) qui organisèrent leur communauté et surtout les jeunes pour résister à l'agresseur.1

On pourrait croire actuellement que le seul issu dans cette question de groupes armés reste la négociation vu l'absence d'une vérité armée dans les Etats assiégés par les groupes armés.

L'Etat rwandais et ougandais ont fait le progrès dans leur système de sécurité que le Burundi et la RDC qui font encore objet des aventures de certains groupes armés.

1 ADEPAE, ARCHE D'ALLIANCE, RIO, Op Cit, p 9

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L'Ouganda et le Rwanda assurent le contrôle de leur territoire tout en luttant contre les infiltrations qui seraient venues de la RDC où la majorité de groupes armés de la région stationnent. Cette capacité de maintenir le danger en dehors de leurs territoires démontre le progrès considérable que ces deux Etats ont fait dans l'armé, dans le système de défense nationale et surtout dans leur politique extérieure.

Tandis que la RD-Congo et le Burundi souffrent de l'absence d'une armée véritable capable de défendre dans la juste mesure l'intégrité territoriale. En effet, la RDC ne dispose pas encore d'une armée capable de faire face aux fantassins des groupes armés qui ont crée des boulevards de mobilité dans les forêts congolaises et qui disposent d'un arsenal militaire impressionnant acquis grâce à tous les mécanismes d'enrichissement qu'elles ont développés.

L'armée nationale congolaise, dans son état actuel, reste composite, et a du mal à se constituer en corps à partir des différents groupes d'origine. Elle manque de formation et d'encadrement, les soldes sont insignifiants et parfois détournés par des officiers véreux. Les hommes de troupe condamnés à lutter pour la survie, recourent au rançonnement des civils et à d'autres actes d'indiscipline.1

La modification des opérations menées, primo par les FARDC en particulier avec l'appui de la MONUC et secundo, des opérations menées conjointement par l'armée Ougandaise, l'armée Rwandaise et congolaise. A chaque fois, les frappes n'ont réussi qu'à disperser davantage les FDLR, la LRA dans les brousses congolaises et du coup à leur assurer d'autres sanctuaires.2 Où les forces de l'ordre sont absentes.

Ces opérations conjointes menées par ces trois pays sont les fruits des accords mis en place pour lutter conjointement contre la présence des groupes armés dans la sous région et s'assurer mutuellement la sécurité de frontières

1 Pole Institute, la conférence de Goma, et la question des FDLR au Nord et Sur-Kivu, Rapport de la journée porte ouverte du 11 mars 2008, Goma juin 2008, p 16

2 Pole Institut, Op Cit, p8.

Le facteur économique intervient aussi à l'affaiblissement de l'armée, d'où elle se désengage à sa mission traditionnelle et s'en donne aux activités en rapport avec l'exploitation illégale de minerais.

En effet, la plupart des groupes armés en RDC contrôlent de mine d'exploitation dont les FDLR, les Maï-Maï et aussi les FARDC. De ce fait d'une manière ou d'une autre les FARDC arrivent à coopérer avec ces groupes armés.1

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