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Volatilité et accumulation du capital dans les économies subsahariennes

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par Arthur CHOPKENG AWOUNANG
Université de Yaoundé II - Nouveau Programme de Troisième Cycle Inter universitaire (NPTCI ) - Diplôme d'études approfondies (DEA ) en sciences économiques 2012
  

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Conclusion

Finalement, On constate qu?il existe deux résultats divergents concernant l?influence de la volatilité sur l?accumulation du capital physique. Pour certains, cette relation est positive via l?effet favorable sur la profitabilité espérée des investissements (convexité de la fonction de profit), mais aussi si les agents décident de faire une épargne de précaution qui sera ultérieurement investie dans ce capital. Par ailleurs, en l?absence d?aversion au risque, il y a des chances supplémentaires d?aboutir à cette conclusion. Pour d?autres, la volatilité constitue plutôt un frein en fonction des postulats relatifs à l?irréversibilité des investissements, à la nature des marchés, des agents et même des chocs. En effet, considérant l?irréversibilité et la présence d?aversion au risque, les agents économiques ont tendance à reporter la mise en oeuvre de leurs projets d?investissement pour attendre plus d?informations, et ainsi éviter de se retrouver ex post en situation défavorable. Ce résultat est obtenu premièrement dans le cadre de la théorie standard de maximisation de l?utilité inter temporelle, puis conforté par l?adoption du cadre plus général de la théorie de l?aversion à la déception. Ainsi, Le débat persiste et le consensus doit donc être trouvé empiriquement et individuellement en fonction des zones ou pays étudiés. Le cas des économies subsahariennes semble d?autant plus intéressant qu?elles sont grandement frappées par les chocs externes, et ceci de manière presque équivalente. En effet, elles dépendent toutes plus ou moins grandement du commerce international de matières premières dont les prix sont fortement volatils. On essaiera donc d?évaluer empiriquement pour ces économies le signe et la magnitude du lien volatilité-accumulation du capital physique.

CHAPITRE II - EVALUATION DE L?INFLUENCE DE LA VOLATILITE
SUR LE STOCK DE CAPITAL PHYSIQUE DES ECONOMIES
SUBSAHARIENNES

Introduction

Comme il a été montré au chapitre précédent, les théories traitant de l?influence de la volatilité sur l?accumulation du capital physique proposent des résultats divergents. La conclusion qu?on peut tirer est alors que l?adéquation d?un résultat théorique à un contexte spécifique dépend des caractéristiques de ce dernier. Par conséquent, une évaluation empirique s?impose pour pouvoir déduire des résultats convenables. Nous le ferons notamment dans le cas des pays d?Afrique subsaharienne, ou la stabilité des variables économiques a toujours constituée un problème majeur, et plus encore avec l?extrême volatilité des prix des matières premières enregistrée entre 2007 et 2011 (FMI, 2011).

L?objectif de ce chapitre est donc d?évaluer l?influence de quelques indices de volatilité macroéconomique sur l?accumulation du capital physique des économies subsahariennes. Parmi ces indices, nous avons choisis ceux qui sont directement affectés par la volatilité des prix des matières premières sur les marchés internationaux. On a donc la volatilité du terme de l?échange, du taux de croissance du PIB, du taux d?inflation, et du taux de change effectif réel. Le chapitre s?articule autour de deux parties : nous ferons d?abord état des principales méthodes empiriques utilisées, ce qui nous permettra de construire notre modèle (Section I). Ensuite, nous présenterons l?analyse et l?interprétation des résultats obtenus, précédée par la mise en évidence des faits stylisés.

SECTION I- Balayage des méthodes empiriques et spécification du modèle

1.1- La diversité des techniques d'estimation

1.1.1- Les études sur données transversales

La littérature empirique sur la relation entre la volatilité et l'investissement est encore beaucoup plus rare que son homologue théorique. La plupart des études empiriques, en particulier ceux qui utilisent les données macro-économiques, adoptent une approche non structurelle, dans laquelle les différents proxys de l'incertitude sont intégrés aux équations d'investissement de forme réduite.

Les études empiriques sur données transversales sont nombreuses. Hausmann et Gavin (1995) rapportent une association négative entre des indices de volatilité macroéconomiques (qui combinent la volatilité du PIB réel et du taux de change réel) et le ratio investissement / PIB, à l'aide d'un large échantillon de pays en développement. Par contre, Bleaney (1996) constate que les mesures de volatilité (y compris par exemple la variabilité du taux de change

réel) affectent négativement les performances de croissance des pays en développement, mais pas l'investissement total. Un résultat similaire est obtenu par Ramey et Ramey (1995), qui utilisent également des données sur l?investissement global.

Cependant, Aizenman et Marion (1995, 1999) signalent une corrélation négative entre les différents indicateurs de l'instabilité économique (tels que la volatilité des termes de l'échange, l'inflation et le taux de change réel) et l'investissement privé. Ils montrent en outre que ces mesures de la volatilité contribuent de manière significative à l?explication des performances de l'investissement privé entre les pays dans le cadre d?une régression de forme réduite. L?investissement total (c'est-à-dire, privé plus public), cependant, n'est pas lié aux indicateurs d'instabilité de leur échantillon. Ici, à la suite de la résolution d?un modèle de croissance endogène, l?estimateur des moindres carrés est utilisé.

Une approche plus structurelle est suivie par Bertola et Caballero (1994), qui mettent en oeuvre empiriquement un modèle qui découle explicitement de l'agrégation des investissements irréversibles des entreprises individuelles ; Caballero (1993) applique une approche similaire aux données des pays en développement. Ces deux études illustrent la réponse asymétrique de l'investissement global à des chocs positifs ou négatifs, et sa forte dépendance aux conditions initiales: après une profonde récession, par exemple, de nombreuses entreprises sont susceptibles d'être bien en deçà de leurs seuils d'investissement, et donc la réactivité de l?investissement global aux changements positifs d?incitations peut être très limitée.

Concernant Les régressions transversales, il existe un biais induit par les variables manquantes ou omises, sans compter le fait qu?elle est inappropriée à l?étude dynamique, puisque la variable dépendante retardée est liée au terme d?erreur. Par conséquent, il est impératif de passer à une modélisation en panel (Van der ploeg et Arezki, 2007). Le panel donne l?avantage d?inclure dans l?analyse les effets fixes spécifiques à chaque pays, ce qui permet de cerner toutes les caractéristiques hétérogènes invariantes dans le temps. De plus, cette méthode permet d?agrandir la taille des données utilisées.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci