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Volatilité et accumulation du capital dans les économies subsahariennes

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par Arthur CHOPKENG AWOUNANG
Université de Yaoundé II - Nouveau Programme de Troisième Cycle Inter universitaire (NPTCI ) - Diplôme d'études approfondies (DEA ) en sciences économiques 2012
  

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1.1.2- Les études en données de panel

La plupart des études empiriques sont limitées à la dimension transversale à travers les pays, ignorant la variation dans le temps des données de la série. Cependant, il existe des exceptions. Serven et Solimano (1993) estiment une équation d'investissement privé à l'aide

des données de panel sur un groupe de pays en développement, en incluant comme variables explicatives les écarts-types de l'inflation et du taux de change réel ; ils trouvent des preuves que ces mesures de volatilité affectent négativement l'investissement. Pindyck et Solimano (1993) testent les effets de l'incertitude sur l'investissement global en utilisant l'approche de l'irréversibilité. En utilisant des données de panel pour les pays industrialisés et en développement, ils construisent des proxys pour le seuil de rentabilité, et examinent sa relation avec la volatilité de la rentabilité elle-même. Ils estiment également une fonction d'investissement de forme réduite, prenant en compte des indicateurs de volatilité comme l'écart type de l'inflation et du taux de change réel; Ce dernier semble avoir un impact négatif sur l'investissement. Goldberg (1993) étudie l'impact de la volatilité du taux de change sur le niveau d?investissement au sein des industries aux États-Unis, et estime que dans les années 1980, la dépréciation du dollar réel (respectivement son appréciation) était probablement associée à la contraction des investissements (respectivement à leur extension). Darby et coll. (1998) estiment une équation simple d?investissement, étendue pour inclure une mesure de la volatilité du taux de change réel, et ce séparément pour cinq économies de l'OCDE ; ils trouvent un effet toujours négatif, que ce soit à court ou à long terme, ou les deux.

La grosse limite des études précédentes est qu?elles ne s?intéressent pas à la volatilité ex-ante (incertitude), qui ne peut être saisi par les mesures standards obtenues à l?aide de l?écarttype. Une importante révolution apportée par Serven (1998) est donc à noter. En considérant encore l?investissement en pourcentage du PIB comme variable dépendante, mais une mesure de volatilité différente issue de l?estimation d?un modèle GARCH (1,1), Il conclut que la volatilité de cinq variables macroéconomiques clés (croissance du PIB, inflation, taux de change réel, termes de l?échange et prix relatif du capital) exerce une influence négative sur l?accumulation de capital physique. Seul l?effet du terme de l?échange n?est pas significatif. L?étude est menée sur 60 pays en développement.

Dehn (2000) se sert d?un panel de 44 pays en développement. Il trouve que la volatilité des termes de l?échange n?a pas d?effet significatif sur le taux d?investissement. L?estimation de la volatilité est également issue d?un modèle GARCH (1,1). Bleaney and Greenaway (2001), estimant un panel de 14 pays d?Afrique sub-saharienne sur la période 1980-1995 trouve que la croissance est négativement affectée par la volatilité des termes de l?échange et l?investissement par la volatilité du taux de change.

Un couple d?études assez similaires sur l'effet de la volatilité sur le niveau de l'investissement privé est donné par Serven (2003) et Pradhan et al. (2004). L?étude de Serven est basée sur des données transnationales en séries chronologiques de 61 pays pour la période 1970-1995 ; il trouve un effet pleinement négatif de l'incertitude du taux de change réel sur l'investissement privé, utilisant l?estimateur GMM en panel dynamique. Cet effet est particulièrement important dans les économies relativement ouvertes. Pradhan et al. (2004) examinent l'effet de la volatilité du taux de change réel sur l'investissement privé total en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines et en Thaïlande en utilisant les données de séries chronologiques de 1972 à 2000. Après avoir analysés les propriétés en séries temporelles des données, ils estiment un modèle à correction d'erreur pour chacun de ces pays. Ils trouvent des résultats différents pour les différents pays. Asteriou et Price (2005) ont également montré que la volatilité, en raison de l'incertitude qu?elle crée réduit l'investissement et la croissance économique.

En utilisant un panel pour 87 pays, Addison et Wodon (2007) montrent que la croissance du PIB réel par habitant au cours de la période 1980-1994 était fonction de la croissance de la productivité et du taux d'investissement, qui tous deux ont été négativement touchés par la volatilité (du terme de l'échange, du taux de change réel, et des investissements publics). Ces résultats sont tout d?abord obtenus à l?aide de l?estimateur des moindres carrés ordinaires, puis confirmés par la méthode des variables instrumentales (VI).

Jusqu?ici, les études présentées ci-dessus considèrent l?accumulation du capital physique de manière basique comme la part de la quantité d?investissement dans le PIB total. A partir de là, des auteurs comme Cavalcanti et al. (2011) calculent une mesure de l?accumulation de capital tel que définie dans le model de Solow (1956), en prenant en compte le taux d?amortissement. Ensuite, ils considèrent cette valeur comme variable dépendante dans la régression d?un panel de 118 pays d?Afrique subsaharienne, d?Europe et d?Asie sur la période 1970-2007. L?échantillon comprend 62 pays exportateurs de matières premières et la techniques d?estimation employée est la méthode généralisée des moments (GMM) dans le cadre d?un panel dynamique. Les conclusions montrent que la volatilité du terme de l?échange des matières premières affecte négativement l?accumulation du capital physique dans les pays fortement dépendant des exportations de ressources naturelles. Ce résultat laisse paraitre l?effet néfaste de la volatilité sur l?accumulation de capital physique en Afrique subsaharienne.

A l?égard de ce qui vient d?être dit, on peut maintenant essayer de spécifier un modèle empirique qui nous permettra d?évaluer l?ampleur de cette causalité.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote