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Analyse pragmatique du discours de Barack H. Obama à  Accra. Approche énonciative

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par Rigobert MUKENDI
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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2. 6. 7. Doctrine politique

Barack Obama est considéré comme un homme politique pragmatique, adepte du compromis pour faire avancer ses idées et ses projets et capable de rassembler diverses catégories de l'électorat, même si ses votes au Congrès ont pu le classer à la gauche du parti . Son discours sur l'état de l'Union de janvier 2010, venant peu de temps après avoir perdu la majorité au Sénat avec l'élection du successeur de Ted Kennedy au Massachusetts, a mis l'accent sur la nécessité de réformer la finance mondiale, suite à la crise financière de 2008 et appelle les démocrates et républicains à voter une loi afin de contrecarrer l'arrêt de la Cour suprême, Citizens United v. Federal Election Commission, du 21  janvier  2010, qui étend les possibilités de financement électoral par les entreprises (nationales et étrangères). La perte de la majorité au Sénat hypothèque la réforme du système de protection sociale.

2. 6. 8. Politique étrangère

Barack Obama rencontre le pape Benoît XVI le 10 juillet 2009 au Vatican. Il est présenté comme un adepte du multilatéralisme, partisan de la realpolitik et prend pour modèle James Baker, saluant la politique étrangère américaine menée sous la présidence de George H. W. Bush pendant la première guerre du Golfe en 1991 et lors de la chute du Mur de Berlin en 1989 . S'il veut être plus ferme à l'égard du programme nucléaire de la Corée du Nord, ses principales propositions sont un retrait en seize mois des troupes américaines de combat d'Irak, qui commencerait dès sa prise de fonction, et le commencement d'un dialogue « sans pré-conditions » avec l' Iran . Il affirme cependant après son élection qu'il considère le programme nucléaire iranien comme « inacceptable ». Cette déclaration a été critiquée par le président du Parlement iranien, Ali Larijani .

Concernant les relations avec Israël et avec les Palestiniens, après avoir été ambivalent, il prononçait, le 4  juin  2008 à la conférence du lobby pro-israélien Aipac (American Israel Public Affaires Committitur), un discours dans lequel il apportait son soutien au statut de Jérusalem, comme capitale indivisible d'Israël.96(*) Le 10 juillet 2009, il rencontre au Vatican le pape Benoît XVI, en marge du sommet du G8. Le président Obama s'est notamment engagé auprès de lui à tenter de réduire le nombre d'avortements.

Il a prononcé à l' Université du Caire le 4 juin 2009 un discours considéré comme présentant un changement de cap majeur en matière de relations internationales entre les États-Unis et les musulmans.97(*) Au cours de ce discours, le président Obama s'est prononcé en faveur de la non réglementation du port du voile : « Il est important pour les pays occidentaux d'éviter de gêner les citoyens musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, et par exemple en dictant les vêtements qu'une femme doit porter » et d'ajouter « on ne doit pas dissimuler l'hostilité envers une religion devant le faux-semblant du libéralisme ». Cette critique envers un pays occidental vise selon de nombreux observateurs la France et sa politique de laïcité.

Si Obama est parvenu en si peu de temps au firmament du monde politique, c'est qu'en des circonstances exceptionnelles, il s'est révélé un candidat remarquable, un animal politique hors du commun. Cette élection aura fait mûrir les dons pour la politique du jeune sénateur. Il reste maintenant à voir si l'intelligence requise pour arriver au pouvoir est en rapport avec les qualités nécessaires pour gouverner une Amérique qui est en train de sortir de sa crise.

Nous avons, dans ce chapitre, peint la personne de Barack Obama dans toutes ses facettes et dimensions. Il était d'abord important de retracer le contexte sociopolitique duquel il est issu. C'est, d'ailleurs, ce contexte qui l'a propulsé jusqu'au sommet des Etats-Unis d'Amérique, mais aussi et surtout grâce à ses potentialités incontestables et son éloquence torrentielle. Il appert donc qu'il est le premier président des Etats-Unis à avoir financé personnellement sa campagne.

Ainsi donc, après avoir balayé toutes les théories qui sous-tendent notre recherche, et après avoir eu la connaissance approfondie (ses origines, ses études, sa carrière politique et professionnelle, son désormais statut), nous allons, dans le chapitre qui suit le dernier donc, essayer de déceler le statut du destinataire du discours de Barack Hussein Obama le 11 juillet à Accra. Voilà la matière substantielle de la dernière partie de notre travail.

* 96 GRANGEREAU, P., « Obama plus ferme que Bush sur Jérusalem », in Libération et Reuters du 7 juin, consulté 2 juillet 2009.

* 97 OBAMA, B., L'Islam et le choc des civilisations, L'Harmattan, Paris, 2009, p. 42.

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