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Attitudes et pratiques du personnel de santé vis- à - vis du dépistage VIH des enfants àągés de six à  vingt six semaines dans les formations sanitaires en Côte d'Ivoire

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par Salmon AMADOU
Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée - Ingénieur des travaux statistiques 2008
  

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RESUME

Notre étude a pour objectif de décrire les attitudes et pratiques du personnel de santé vis-à-vis du dépistage VIH des enfants de moins de six mois dans les services de pesée, vaccination et de consultations pédiatriques, à Abidjan, Côte d'Ivoire.

Il s'agit d'une étude transversale effectuée à l'aide d'un questionnaire standardisé auprès du personnel de santé de quatre formations sanitaires (la FSU-com HKB d'Abobo Avocatier, les hôpitaux généraux de Bonoua, Koumassi et Port-Bouët). L'échantillon est réparti en 28 (26,7%) médecins, 25 (23,8%) infirmiers/sage-femme, 32 (30,5%) Aidessoignants/assistants sociaux/conseillés et 20 (19,1%) autres personnels (laborantins, filles de salle, etc.) travaillant dans les services de pesée/vaccination et de consultation de pédiatrie générale.

Les résultats montrent que huit personnels de santé sur dix ont déjà eu à proposer un test de dépistage VIH à une personne et 61% du personnel soignant réalise une activité liée au dépistage du VIH. 79,81% du personnel ne prescrit pas de test de dépistage du VIH à un patient sans son consentement. Plus de la majorité du personnel (58,3%) pense que les services de consultation de pédiatrie générale et de pesée/vaccination pourraient être le lieu idéal pour proposer en routine le dépistage du VIH des enfants de moins de six mois. Plus des deux tiers du personnel soignant (67,4%) se disent capables de proposer un test de dépistage VIH à un enfant de moins de six mois. 64,8% du personnel éprouve des difficultés à proposer un test de dépistage du VIH. La presque totalité (96,2%) des enquêtés pensent qu'il est important de faire du dépistage VIH chez les enfants et 70,5% trouvent un intérêt à s'investir encore d'avantage dans le dépistage VIH des enfants de moins de six mois.

Notre étude met en évidence que plus de la majorité du personnel de santé des formations sanitaires a déjà eu à proposer un test de dépistage VIH à une personne. Moins du tiers du personnel soignant quelle que soit la formation initiale manifeste un intérêt à s'investir dans le dépistage des enfants de moins de six mois. Plus de la majorité du personnel de santé des services de consultation de pédiatrie générale et de pesée/vaccination se sent capable de proposer un test de dépistage VIH à un enfant de moins de six mois.

INTRODUCTION

Le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise) est aujourd'hui l'une des principales maladies préoccupantes dans le monde. Cette maladie a pris des proportions inquiétantes plus particulièrement sur le continent africain, dans sa partie subsaharienne. Depuis la découverte du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) qui cause le SIDA il y a plus de 20 ans, des millions de personnes dans le monde ont été infectées par le VIH et l'épidémie s'est répandue à l'échelle planétaire. Entre 30,3 et 36,1 millions de personnes à travers le monde étaient infectées par le VIH en 2007 (ONUSIDA/OMS, 2008). Au cours de la même année, le sida a provoqué la mort de plus de 24 millions de personnes.

Les données statistiques (ONUSIDA/OMS, 2007) indiquent que l'Afrique subsaharienne reste la région du monde la plus touchée par l'épidémie de VIH/sida. Plus de deux tiers (68%) de toutes les personnes infectées par le VIH vivent dans cette région où se sont produits plus de trois quarts (76%) de tous les décès dus au sida en 2007. On estime que 1,7 million de personnes y ont été nouvellement infectées par le VIH en 2007. Contrairement à d'autres régions du monde, la majorité des personnes vivant avec le VIH en Afrique Subsaharienne (61%) sont des femmes.

En Côte d'Ivoire, la dernière enquête sur les indicateurs du sida (EIS) a estimé la prévalence nationale du VIH chez les adultes à 4,7% (Institut national de la Statistique et al, 2006). La surveillance de l'épidémie à VIH parmi les femmes enceintes suggère que la prévalence est en baisse, tout au moins dans les zones urbaines, où elle a chuté de 10% en 2001 à 6,9% en 2005 (Ministère de la Santé et de l'Hygiène publique et al, 2007).

À l'heure actuelle, il n'existe pas de vaccin contre le VIH et bien qu'il y ait des thérapies, la maladie n'est pas guérissable. En outre, le virus lui-même évolue rapidement, mute et créé de nouvelles souches qui présentent des défis en matière de dépistage, de prévention et de traitement. La transmission verticale du VIH/sida entre la mère et l'enfant est à l'origine de la majorité des infections à VIH chez les enfants.

Au niveau mondial, le nombre d'enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH est passé de 1,5 million en 2001 à 2,5 millions en 2007 (ONUSIDA/OMS, 2007). Le nombre estimé de nouvelles infections chez les enfants a toutefois diminué, passant de 460 000 en

2001 à 420 000 en 2007 (ONUSIDA/OMS, 2007). Les décès attribuables au sida parmi les enfants s'estiment à 330 000 en 2007 (ONUSIDA/OMS, 2007). Près de 90% de l'ensemble des enfants séropositifs vivent en Afrique subsaharienne. (ONUSIDA/OMS, 2007).

Face à cette expansion inquiétante et alarmante du sida chez les enfants, l'une des principales actions à mener et à soutenir en collaboration avec les gouvernements, les agences des Nations Unies, les organisations non-gouvernementales, les organisations confessionnelles ou issues de la société civile est l'assistance technique. Cette assistance permettra de favoriser l'intégration de programmes de Prévention de la Transmission Mère à l'Enfant du VIII (PTME) et de programmes de traitement contre le VIII/sida dans les services materno-infantiles. Elle permettra aussi le renforcement des moyens permettant d'identifier les enfants vivants avec le VIII/sida afin de leur proposer des services comprenant l'accès au test VIII et le traitement antirétroviral (UNICEF, 2005). Dans le cadre des actions à mener, il y a le dépistage et la prise en charge des enfants infectés. Cependant très peu d'études portant sur l'infection à VIII des enfants sont disponibles pour mieux appréhender la faisabilité d'un dépistage des enfants de moins de six mois. C'est dans la perspective de la mise en place d'un dépistage en routine du VIII des enfants âgés de six à vingt six semaines que s'inscrit ce travail. Il est axé sur les attitudes et pratiques du personnel soignant vis-à-vis du dépistage des enfants, d'après les données de l'enquête personnelle réalisée par le projet Pédi-Test ANRS 12165 dans les formations sanitaires d'Abobo Avocatier, Koumassi, PortBouët et Bonoua (Côte d'Ivoire), en Mars-Avril 2008.

Ce rapport est structuré en plusieurs sections dont les premières présentent les objectifs de cette recherche, la problématique, la méthodologie, la collecte et l'exploitation des données. La section suivante qui constitue le corps même de cette étude, analyse les résultats de l'enquête « Attitudes et pratiques du personnel de santé vis-à-vis du dépistage du VIII chez des enfants de moins de six mois dans les formations sanitaires en Côte d'Ivoire » successivement à travers les caractéristiques socioprofessionnelles, les activités liées au VIII/SIDA et au dépistage, les attitudes et pratiques du personnel de santé vis-à-vis du dépistage VIII des enfants. Une discussion clôturera notre analyse.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams