WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  l'éducation et aux renforcements de capacités des acteurs en comptabilité des matériels en service dans les services publics à  Madagascar. Cas de la Province de Toamasina

( Télécharger le fichier original )
par Anonyme
Université de Fianarantsoa (école normale supérieure ) - Diplôme d'études supérieures spécialisées en éducation et formation d'adultes 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2.2 Les communes:

En ce qui concerne le cas des communes, on parlera des exemples des communes urbaines, dans un premier temps, suivi de ceux des communes rurales. Pour les communes urbaines, on a surtout étudié celle de Fénérive - Est, pour la Région d'Analanjirofo et de Toamasina I, pour celle d'Atsinanana. Un point commun a été observé. Ces communes urbaines ne disposent pas d'un compte matières. Pour le cas de Fénérive -Est par exemple, le premier magistrat de la ville a évoqué avant tout, le problème du personnel, qu'il a appelé « surcharge du personnel ». En fait, dans les collectivités territoriales décentralisées, la faculté de recrutement est très dépendante du budget communal. Autrement dit, pour des raisons financières, le nombre du personnel de ladite commune est très limité. La fonction du dépositaire comptable est donc assurée à la fois par le comptable communal. Ce qui fait que, dans un cas général, la comptabilité financière et / ou administrative constituent une priorité. Il dispose de peu de temps pour s'occuper de la comptabilité des matières en général, et des matériels en service, en particulier. Cependant, cette remarque ne justifie pas, à elle seule la non

fonctionnalité de la comptabilité des matériels en service de cette municipalité, car une des points à prendre en considération est aussi, l'absence du texte de base régissant la comptabilité des matières (IG du 22 juillet 1955). Comment pouvons-nous envisager la bonne gestion des matériels sans référence, ni renforcement de capacités y afférents? Aucun document officiel relatif à la comptabilité des matériels en service n'est utilisé. Pour le cas de la commune urbaine de Toamasina I, la situation, bien qu'elle présente une grande ressemblance, la différence est aussi énorme. Il ne s'agit pas, en effet de l'ignorance. En fait, un service de la comptabilité des matières et approvisionnement figure dans l'organigramme de ladite commune. Ce service, selon son numéro un, dispose et par voie de conséquence, est, en connaissance de texte relatif à la procédure de la comptabilité des matières, mais pour de multiples raisons, son application reste ineffective. Aucune pièce justificative prévue dans l'instruction générale, n'est utilisée et la procédure demeure non respectée. Pourtant, on constate un point commun : une volonté de conserver et de gérer ces matériels. Ainsi par exemple, tous les matériels de la commune urbaine de Fénérive-Est sont, enregistrés dans un cahier de registre, mais sans pourtant mentionner les valeurs justifiant la comptabilité. En plus, les principes d'enregistrement sont encore loin d'être respectés (par nomenclature et/ou ordre alphabétique). Pour la prise en charge, une commission de réception établi une fiche de réception qui servira de pièce justificative d'entrée.

La situation des communes rurales est aussi catastrophique, en matière de la comptabilité des matériels en service. Aucune référence règlementaire relative à la comptabilité des matières n'est disponible auprès de toutes les communes rurales où on a effectué nos recherches. Toutes ces communes ne disposent non plus d'un dépositaire comptable d'objets et matériels. Effectivement, suivant l'article 5 (alinéa 3) de l'arrêté n°3739/96 MEFP/SG du 14 juin 1996, la conservation des matériels de la commune rurale (2ème catégorie) est assurée à la fois par le secrétaire - trésorier et comptable (STC) communal: « le trésorier doit entre autres tenir une comptabilitématières » et, « est responsable de la garde et du maniement des deniers de la commune» (art.6). En fait, cette conservation n'est que théorique dans le sens

45

où celui-ci ne fait que tenir la liste des matériels à la disposition de la commune. Effectivement, le nombre du personnel permanent de la commune rurale ne permet pas à cette dernière d'avoir un dépositaire comptable, d'autant plus que le portefeuille communal est très «maigre». Généralement, chaque commune rurale dispose au moins, de deux matériels roulants (moto) dont le premier est à la disposition du Maire et le second est au service foncier. Cependant, ces matériels ne sont pas pris en charge par la commune. Prenons le cas de la commune rurale de Tetezambaro, aucune écriture comptable, ni recensement des matériels mentionne l'appartenance de ces deux matériels à la commune. En effet, ces matériels roulants sont des dotations soit, de la part des organismes non gouvernementaux (nationaux ou internationaux), soit du Gouvernement. Autrement dit, il ne s'agit pas de l'achat communal. Selon quelques Chefs de District (lors des interviews qu'ils nous ont accordées lors de notre recherche), certains Maires de la commune rurale leur ont déjà demandé s'il sera possible de muter ces motos à leur nom personnel. Ce passage nous intéresse en posant une question : est-ce que tout matériel obtenu en dehors des achats communaux n'est pas comptabilisé par les communes? En fait, comme il a été évoqué cidessus, six communes rurales de la Région Analanjirofo ont bénéficié d'une télévision communautaire. Le Maire de la commune rurale de Mahambo a expliqué qu'aucune trace écrite n'a été établie au moment de la réception. Par contre une cérémonie officielle avec la présence de la presse locale a été organisée à cette occasion. Donc, en l'absence d'écrits, les télévisions n'ont pas été prises en charge par les communes bénéficiaires, car en comptabilité des matières toute communication se fait par écrit. Parlant de cette situation, la conservation et la gestion des biens communaux sont-elles fiables et assurées ? N'y a-t-il pas de risque de tentation élevé de détournement de biens communaux ? La réponse est délicate et la situation est très critique. En partenariat avec le PNUD, le Ministère de la Décentralisation et de l'Aménagement du Territoire) a publié un ouvrage intitulé « Guide du Maire ». Ce «guide» ne mentionne aucune expression concernant la comptabilité des matières. La gestion des matériels en service est-elle donc négligeable et sans importance au sein des communes ou des collectivités dans son ensemble? En fait, même si ce guide n'évoque pas les questions concernant la comptabilité des

matières, il ne signifie, en aucun cas, de la négligence, car malgré les critiques qu'on peut apporter à son égard, « le manuel de comptabilité des matières à usage des communes », publié par le Ministère du Budget et du Développement des provinces autonomes, en octobre 2001, symbolise cette volonté de sauvegarder ou de mieux gérer les matériels, objets et denrées communaux. Malheureusement, ce manuel n'est pas présent au niveau des communes où on a effectué nos recherches. Les explications sont nombreuses. Il n'est pas enregistré dans la comptabilité de la commune, donc devient propriété personnel de l'ancien maire, ou bien, le dispatching de ce manuel, par le gouvernement de l'époque n'est pas effectif.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein