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Impacts des échanges universitaires internationaux sur les étudiants de l'Université Lumière Lyon 2: cap sur le Brésil

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par Thibault Pourhadi
Université Lumière Lyon 2 - Master 2 recherche sciences de l'éducation et de la formation 2012
  

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2. Concepts clés

Dans cette partie, nous allons nous attacher à définir les transformations socioculturelles et la compétence interculturelle.

2.1. Les transformations socioculturelles

Dans ce chapitre, nous délimiterons et structurerons le concept de transformations socioculturelles. Une fois l'étudiant « à l'étranger », son quotidien est inévitablement amené à changer, peu ou prou. Les rouages de la société d'accueil ne sont pas ceux de la société d'origine, de même que la clef pour les comprendre. Cela donne donc lieu à un processus qui conduit l'étudiant à évoluer, à changer culturellement, socialement, psychologiquement. En référence à cela, certains auteurs parlent d'adaptation socioculturelle et d'adaptation psychologique (Berry et al. 2002), tandis que d'autres parlent d'ajustement psychosocial (Halamandaris et Power, 1999). Quant à nous, par souci de simplicité, nous prendrons le parti de réunir l'ensemble de ces dimensions sous la dénomination de transformations socioculturelles, car nous les pensons toutes trois intimement liées. Pour les expliciter, nous nous appuierons notamment sur des travaux situés dans les champs de l'anthropologie culturelle, de la psychologie interculturelle, de la sociolinguistique ou encore de la psycho-sociologie.

À présent, penchons-nous rapidement sur l'étymologie des termes employés. Les transformations socioculturelles sont liées aux contraintes du milieu dans lequel évolue l'individu, il pourrait donc s'agir d'adaptation ou d'ajustement. Mais alors, pourquoi « transformations »? Transformer, du latin transformare, signifie former au-delà, changer de forme, devenir autre. Ce serait un processus qui conduirait une forme initiale à être remodelée. Dans notre cas, cela s'appliquerait aux étudiants qui, au cours de leur séjour à l'étranger, dépasseraient un état premier de penser, d'être dans le monde. Si nous avons pris le parti de penser que les étudiants se transforment au contact de l'environnement plutôt qu'ils ne s'y adaptent, c'est parce que l'adaptation fait pour nous écho à un changement temporaire, dans le sens où il est limité à la société d'accueil. En effet, le terme adaptation, formé à partir de la racine « apte », du latin aptus, renvoie à la notion d'être spécialisé, propre à quelque chose en particulier. Par conséquent, une fois l'individu sorti de l'environnement même qui a entraîné l'adaptation, le changement disparaît, il n'est plus à propos, d'où l'idée qu'il est limité, ou temporaire. D'ailleurs, on s'adapte à une nouvelle chose puis on se réadapte à l'ancienne, on ne peut se trouver sur les deux plans à la fois. En revanche, en préférant parler de transformations, nous pensons souligner un changement durable et non exclusif. Ainsi, l'individu cesse d'épouser simplement les contours suggérés au contact de son nouvel environnement. Il initie un mouvement en lui-même et évolue par un jeu d'équilibres et de déséquilibres, par aller-retours entre le familier

et l'incertain. De fait, en incorporant un peu de l'Autre en lui-même, l'individu se transforme et devient un être nouveau, avec des dispositions socioculturelles élargies et pérennes.

Entrons maintenant dans le détail des trois dimensions dont nous avons fait mention. Définissonsles et précisons leurs composantes ainsi que leurs indicateurs.

2.1.1. La dimension culturelle

Dans ce sous-chapitre, nous expliciterons la part de la dimension culturelle dans les transformations socioculturelle. Historiquement, il est impossible de nier la pluralité des populations et des influences au sein de la plupart des sociétés, non plus que la complexité et l'hétérogénéité de leur tissu social. Elles ne sont pas un tout immobile, fermé, monolithique, bien au contraire, elles sont « le produit de négociations continuelles avec le monde extérieur, négociations à travers lesquelles s'affirme un horizon, une identité qu'on ne peut que définir que comme une création continue » (Abdallah-Pretceille, 1996). En somme, les sociétés sont métissées et, sous une apparente uniformité, elles sont composées de sous-ensembles qui s'entrelacent et se conjuguent, renvoyant à une réalité culturelle infiniment plus large, entre l'immobilité de la reproduction et le dynamisme de la mutation (Porcher, 1994). Ainsi, certains observent que « toute société est liée à une culture d'ensemble qui la caractérise et qui est elle-même le résultat de nombreuses cultures, qui sont plus petites, plus sectorisées » (Porcher, 1995, p. 55). Pour étudier les impacts des programmes d'études intégrées sur leurs participants, il nous faut donc clarifier la notion de culture, et observer la façon dont cet objet évolue au cours du séjour à l'étranger.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery