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Education pour la santé de la population en République de Guinée. Cas de la commune de Dixinn

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par Malato OUYA BOURMA MALATO
Université générale Lansana Conté de Sonfonia Conakry ( Guinée) - Maà®trise 2006
  

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PREMIERE PARTIE

La première partie de ce mémoire est divisée en quatre chapitres. Le premier concerne la problématique. Le second apporte des éclaircissements sur les concepts récursifs utilisés dans ce mémoire. Le troisième expose la revue de la littérature. Tandis que le quatrième chapitre traite de la méthodologie de recherche adoptée pour parvenir aux résultats de l'étude.

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE

La santé, notion simple en apparence, est difficile à cerner, et encore plus, à mesurer. On l'appréhende généralement par son contraire: la maladie. La perception de la maladie elle-même varie selon les époques, les milieux et les pays. La santé est un droit reconnu

Ouya Bourma Malato : université de sonfonia conacry, sociologie : ;2005-2006

universellement. Cependant, les possibilités d'y accéder connaissent des différences considérables d'un pays à l'autre. Bien que la constitution de l'Organisation Mondiale de la Santé (O M S) précise que, les gouvernements ont la responsabilité de leur peuple, soigner et prendre en charge les besoins de la population représente un poste économique très important et un système économique rigoureux. De nombreux Etats, compte tenu de leur faible niveau de développement économique et social n'ont pas encore aujourd'hui les moyens humains et financiers d'assurer cette mission (GENTILINI, 1976).

Des efforts en matière de santé publique de part le monde au 20ème siècle, ont eu pour résultats de nombreux succès dans le domaine de l'endiguement des maladies. Ces succès résultent des avancées des nouvelles techniques, équipements et approches médicales mises en place par l'ensemble des chercheurs. La mise en place des campagnes d'immunisation à grande échelle, les comportements nutritionnels et les nouveaux traitements des maladies courantes, les antibiotiques, ont fait espérer aux leaders de la santé internationale vers la fin des années 1970 que la population du monde serait pour la plupart en bonne santé d'ici l'an 2000. Cependant, le constat qui se pose est amer et présente le fait que les épidémies, endémies, pandémies et autres maladies ne font que s'accroître de manière considérable (P R B, 2005).

Pour faire face à cette situation, des efforts ont été consentis sous diverses formes et par des acteurs différents. Des rencontres nationales, internationales et autres ont été organisées. Ces rencontres ont permis de s'accorder sur des conventions, des déclarations, telles que : la déclaration d'ALMA-ATA en 1978, la déclaration d'OTTAWA en 1986, la déclaration de JAKARTA en 1997. Ces déclarations sont des textes fondateurs d'Education Pour la Santé (EPS), la prévention des maladies et accidents (PRB, 2005).

En Amérique, y compris le Sud du continent et les Caraïbes, selon les données de Population Référence Bureau (PRB, 2005), la moitié de la population ou presque la totalité continue à adopter des comportements à risque malgré les couvertures sanitaires lancées chaque année. Ces dernières années plus de 400000 personnes avaient bénéficié d'une séance d'EPS par rapport aux maladies ciblées, celles qui font des ravages comme le SIDA, la tuberculose, le tabagisme et les affections primaires. Plus de 100000 personnes ont succombé à leur maladie, et environ 200000 continuent à avoir des comportements à risque.

En Asie, la couverture sanitaire est prioritaire puisque, dans cette partie du monde bon nombre de décès causés par la malnutrition, l'insalubrité, les épidémies, etc. continuent à s'accroître. Du fait des cas qui ont été enregistrés, et qui ne donnent aucun signe de ralentissement, 8,2 millions de personnes vivent avec le virus du SIDA, et quelque 700 000 en serait décédées en 2003-2004. Les jeunes continuent à avoir des comportements à risque qui contribuent à la propagation des maladies, bien que plus de 10 millions de personnes aient subi des campagnes de sensibilisation, de prévention et d'éducation pour la santé à cette même période (P R B, 2005).

En Afrique, malgré les grands progrès en matière de sensibilisation et d'éducation pour la santé, réalisés au cours des années antérieures, des millions de personnes sont toujours en mauvais état de santé. Le SIDA a inversé les gains d'espérance de vie et de survie de l'enfant dans certaines régions d'Afrique où la proportion des infectés par le V I H s'accroît. Par exemple, on enregistre en Afrique du sud 21 à 31% de cas, en Centrafrique 11 à 20% de cas (J.A.I, N°2258, du 10-16 août 2005).2(*)

L'Afrique Australe demeure la région la plus touchée par tous ces problèmes précités et notamment le VIH/SIDA, avec des chiffres terrifiants allant de 30 à 40% de la population adulte touchée, la mortalité infantile chiffrée à 2,3 millions par an. En Afrique subsaharienne, on comptait moins de 10% de contaminés. Ce taux relevé ici connaît une estimation en hausse par rapport à l'année 1996 où on ne comptait que moins de 5% de contaminés. Ce qui prouve que les campagnes de prévention efficaces menées dans cette partie de l'Afrique commande toujours l'évolution de l'épidémie (ONUSIDA, 2003).

En Guinée, des efforts en matière de promotion de la santé ont été faits. Dès l'avènement de la deuxième République en 1984, la santé a été considérée comme une priorité du gouvernement eu égard à la situation sanitaire très dramatique que connaissait le pays à cette époque. Cette situation sanitaire se caractérisait notamment par une importante prévalence des maladies endémiques comme l'onchocercose, la lèpre, la tuberculose, par des stratégies coûteuses, et peu efficaces, par une mauvaise répartition des ressources humaines dont la formation était par ailleurs inadaptée, par des infrastructures vétustes, délabrées et sous équipées, par une perte de confiance de la population envers les agents de santé eux même non motivés du fait des conditions dans lesquelles ils travaillent. Le corollaire de tout ceci, était une couverture sanitaire extrêmement faible où seulement 5% de la population avait accès aux soins de santé à l'époque. Ce constat défavorable a poussé les autorités à définir très rapidement de nouvelles orientations de la politique sanitaire nationale lors de la conférence nationale de la santé tenue en juillet 1984 à Conakry. La politique de santé adoptée à l'époque repose sur trois principes :

§ La primauté de la médecine préventive sur la médecine curative ;

§ La primauté de la médecine de masse sur la médecine individuelle ;

§ L'adaptation des soins de santé primaires aux spécificités nationales (l'économie guinéenne, 1995).3(*)

Tout au long de cette période durant la campagne sanitaire 2000 à 2004, des cas d'affections, d'endémies, de pandémies et d'épidémies ont été révélés. De là, plus de 595525 personnes avaient été couvertes en vue d'une lutte intégrée contre le paludisme. La couverture sanitaire de la mère et des enfants était en baisse durant les campagnes 2002-2003, avec un taux de 57,96% en 2004 contre seulement 20,01% en 2005 (Chiffre valable jusqu'au 31 août) de personnes vaccinées sur toute la ville de Conakry. Cette statistique révèle que le nombre s'accroît et diminue en même temps. Terme qui peut s'expliquer par un manque d'éducation pour la santé ou une politique de sensibilisation mal perçue (DRS/VCo.).

La couverture vaccinale des femmes enceintes allant de la période du 1er janvier 2005 au 31 août 2005 était répartie comme suit selon les 5 communes de la ville : Dixinn : 99,2% ; Kaloum : 20,13% ; Matam : 74,50% ; Matoto : 20,9% et Ratoma : 90,9%. En 2002, 2365 femmes ont été vaccinées sur les 4203 femmes éduquées, en 2003, 1819 sur les 2000, en 2004, 1930 femmes sur 2000, et en 2005, 1078 femmes vaccinées sur 1500. Ce qui montre que presque toutes ont subi des campagnes d'éducation à la santé, d'où des efforts de sensibilisation ont été faits. Ce qui a emmené la DRS/VCo à dire que malgré la campagne d'éducation pour la santé instituée comme priorité depuis l'avènement de la deuxième République, les comportements à risque de la population restent une réalité à Conakry (DRS/VCo, 2005).

En tenant compte de tout ce que nous avons dit ci-dessus, nous sommes amené à dire que l'éducation pour la santé reste une condition très importante pour la réalisation du slogan « santé pour tous ». Or, en dépit des efforts d'EPS et de sensibilisation faits par le Ministère de la Santé Publique et un certain nombre d'ONG sur le terrain, on constate que les populations de Conakry continuent d'adopter des comportements à risque. C'est dans le souci de donner des explications sur les facteurs de la persistance de comportements à risque, que nous nous sommes posé la question comment expliquer le non-changement des comportements à risque en matière de santé au sein de la population de Conakry malgré les séances d'éducation pour la santé et les campagnes de sensibilisation ?

C'est sur la théorie dite empiriste, sur celle de la communication et sur la théorie de la dissonance cognitive que nous allons nous appuyer pour mieux appréhender cette question de recherche.

L'empirisme est une doctrine épistémologique qui fait de toute connaissance le résultat de notre expérience sensible, il est souvent lié au matérialisme et au positivisme et nous l'opposons souvent au rationalisme. (LOCKE, S.D).

La théorie de la communication est une théorie qui trouve son application dans l'étude et la réalisation de nombreuses applications. Dans les études et la transmission des informations, particulièrement entre les ordinateurs, et leurs équipements périphériques, locaux ou à distance, ici l'aspect sémantique du message transmis est toujours ignoré. Seul compte ce que l'on peut recevoir ( http://charlatans.free.fr/dissonance_cognitive.shtml).

La théorie de la dissonance cognitive est une théorie selon laquelle l'individu tend à réduire la dissonance possible entre les différents éléments cognitifs présents. Le tenant de cette approche est l'américain Léon FESTINGER ( www.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive).

Dans le cadre de ce mémoire, nous nous inscrivons dans la théorie de la dissonance cognitive. Car elle explique mieux les problèmes de perception des individus face à leur santé et plus particulièrement leur comportement à risque face à certains conditionnements dépendant de leur milieu.

* 2 Jeune Afrique l'Intelligent, un semestriel d'information sur le continent africain

* 3 L'économie guinéenne, un bimensuel d'informations et d'actualités sur la vie économique, politique et sociale guinéenne

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry