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Education pour la santé de la population en République de Guinée. Cas de la commune de Dixinn

( Télécharger le fichier original )
par Malato OUYA BOURMA MALATO
Université générale Lansana Conté de Sonfonia Conakry ( Guinée) - Maà®trise 2006
  

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 

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La question au départ de cette recherche était de savoir comment expliquer le non-changement des comportements à risque au sein de la population de Conakry malgré les séances d'éducation pour la santé et les campagnes de sensibilisation ?

Pour une bonne compréhension de la question de recherche, nous nous sommes appuyé sur les théories de l'empirisme, de la communication et de l'information et sur celle de la dissonance cognitive. Nous nous sommes spécifiquement inscrit dans la théorie de la dissonance cognitive. Les concepts suivants ont fait l'objet de clarification dans ce mémoire : éducation, santé, population, et éducation pour la santé.

Pour rendre la question de recherche opérationnelle nous sommes parti de l'hypothèse selon laquelle le non-changement de comportement de la population serait en relation avec certains déterminants culturels liés aux habitudes de vie et aux comportements des personnes.

L'échantillon choisi était de 42 personnes. 35 personnes de la population locale, réparties dans les cinq communes de Conakry, dont sept par commune, cinq médecins : un du ministère, un d'un Centre Médical Communal (CMC), un d'un centre de santé, un d'une clinique et d'une pharmacie, et deux journalistes de la santé qui ont été ajouté une fois que nous étions sur le terrain donc l'échantillon prévu au départ était de 40 personnes seulement. 

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons utilisé deux techniques de collecte. Nous avons effectué une recherche documentaire pour les données secondaires. La recherche qualitative privilégiant l'entretien a été l'outil utilisé pour la collecte des données primaires.

Les résultats obtenus au cours de la recherche indiquent que la population assiste fréquemment aux séances d'EPS, que ce soit en famille, entre amis ou en public. L'EPS serait donc une activité qui apparemment implique tout le monde.

Mais les recherches ont révélé qu'il n'en est rien et que la participation de la population est plus une formalité physique qu'une participation réelle. Cela est corroboré par le fait que les activités d'EPS, telles qu'elles se déroulent, sont des activités beaucoup plus informelles que formelles. En effet, chacun à son niveau sensibilise et se comporte comme un pair éducateur, sans en avoir toujours les compétences et le savoir faire. De plus, ces séances se déroulent le plus souvent de façon informelle c'est-à-dire sans préparation réelle, ce qui leur donne la forme de plus de conseils entre amis et relations que de véritables séances d'EPS.

Il a été aussi découvert qu'en dépit de certains facteurs de communication et de la fréquence des médiums, c'est le face à face dans la rue ou en tout autre lieu qui est le médium le plus usité, c'est-à-dire le bouche à oreille.

Selon les enquêtés, en dépit de la fréquence des séances d'EPS les personnes autour d'eux continuent à adopter des comportements à risque. Seuls quelques-uns estiment que les gens changent peu à peu.

Ce sont l'analphabétisme et l'ignorance qui rendraient si difficile le changement de comportement en matière de santé, ainsi que la prégnance de certaines habitudes de vie liées aux comportements des personnes et à leur tradition (coutumes, moeurs, etc.). Puisque les gens sont analphabètes, ils ignorent ce qui peut leur arriver s'ils adoptent des comportements défavorables à leur santé.

Au terme de ces recherches il nous est possible d'affirmer que l'hypothèse de départ est vérifiée en partie. En effet, à la lumière des résultats issus de l'enquête de terrain, ce ne sont pas seulement les déterminants culturels liés aux habitudes de vie et aux comportements des personnes qui expliqueraient la persistance des comportements à risque de la population en dépit des séances d'EPS. La non-modification des comportements à risque que les gens ont avec leur santé s'expliquerait aussi par l'ignorance, l'analphabétisme, la pauvreté et par la façon dont ces séances d'EPS sont organisées.

Au terme de ce travail nous pouvons dire qu'en dépit du fait que nous avons atteint notre objectif, quelques insuffisances demeurent. Nous aurions pu par exemple, nous intéresser à une frange plus importante de la population en général et une population de spécialistes (médecins, journalistes) en nombre un peu plus grand. Nous aurions pu aussi nous rendre auprès d'institutions (ONG, bureaux d'études et de consultation) qui ont fait de l'EPS et des activités de sensibilisation une de leurs activités les plus importantes. Nous souhaitons pouvoir combler ces insuffisances si nous avons l'occasion de poursuivre nos études à un niveau supérieur.

Pour parfaire cette étude, l'achever dans les conditions qui l'amèneraient à intégrer les arènes de la science, nous avons quelques recommandations à faire. L'éducation pour la santé étant un problème de santé publique, il faut au préalable former en nombre suffisant de personnes pour la sensibilisation de la population. Pour que la population soit touchée par ce qui est développé, il faut médiatiser les débats de santé à tous les niveaux et dans toutes les langues nationales. En plus de cela, il faut mettre en évidence et privilégier les séances d'EPS en ce qui concerne les jeunes. La communication parents-enfants doit être un fait de tous les jours dans toute la capitale pour que dorénavant on puisse aussi parler des séances d'EPS comme les phénomènes « des shows de la rue » comme l'a dit un des enquêtés.

Si dans tous les cas, après ces maintes séances d'EPS la population continue à adopter des comportements à risque, d'autres raisons explicatives autres que celles déjà trouvées pourraient être recherchées par tous ceux qui veulent professer dans le même sens.

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