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Etude des déterminants de l'offre de l'eau potable au Cameroun

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par Edmond Noubissi Domguia
Université de Dschang Cameroun - Master II 2012
  

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CHAPITRE 5: PRESENTATION DES RESULTATS ET IMPLICATIONS DE LA RECHERCHE

5.1. PRESENTATION DES RESULTATS

Pour commencer les analyses, il faut tout d'abord analyser les corrélations et ensuite la stationnarité entre les variables afin de retenir celles qui ont une forte corrélation avec la variable dépendante.

5.1.1. Etude de la corrélation entre les variables

Le graphique suivant présume une forte corrélation entre la production totale en eau et les investissements. Ce qui est tout à faire normale, car plus on investir, plus la production en eau augmente.

Source : auteur

Figure 5: Quantité d'eau produite et montant investit selon l'année

On remarque selon le graphique ci-dessous que les entreprises industrielles utilisent moins d'eau au fil des temps dans leur processus de production. La consommation en eau des ménages et des administrations publiques varie légèrement et contrairement à la production d'eau qui varie de façon exponentielle. On observe également des rebonds et des légers replis durant les années 87-94, traduisant ainsi la crise qu'a subie le pays durant cette période.

Source : auteur

Figure 6 : Quantité d'eau produite et quantité d'eau consommée par les ménages, les industries et les Administrations selon l'année

5.1.2. Test de stationnarité et régression

La variable dépendante n'est pas stationnaire mais elle est plutôt intégrée d'ordre 1ce qui nous amène à vérifier si les variables sont cointégrées. Le tableau ci-dessous nous présente le test de stationnarité pour la variable dépendante (production totale d'eau). La probabilité étant nulle pour la variable prise en première différence, cette variable est intégrée d'ordre 1. Le test de stationnarité pour les variables investissements, consommation particulier, consommation industrie, consommation administration, population urbaine est consigné en annexe.

Tableau18 : test de racine unitaire sur la variable dépendante

Null Hypothesis: D(PROD) has a unit root

 

Exogenous: Constant

 
 

Lag Length: 2 (Automatic based on SIC, MAXLAG=10)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-7.320274

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-3.581152

 
 

5% level

 

-2.926622

 
 

10% level

 

-2.601424

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(PROD,2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 05/08/12 Time: 23:49

 
 

Sample (adjusted): 1964 2009

 
 

Included observations: 46 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(PROD(-1))

-1.728355

0.236105

-7.320274

0.0000

D(PROD(-1),2)

0.670819

0.183199

3.661699

0.0007

D(PROD(-2),2)

0.522063

0.132123

3.951348

0.0003

C

2400.665

398.2171

6.028533

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.636212

    Mean dependent var

29.10870

Adjusted R-squared

0.610227

    S.D. dependent var

2545.707

S.E. of regression

1589.331

    Akaike info criterion

17.66296

Sum squared resid

1.06E+08

    Schwarz criterion

17.82197

Log likelihood

-402.2480

    F-statistic

24.48390

Durbin-Watson stat

1.907276

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 

Le test de stationnarité n'a pas été favorable à une estimation directe du modèle. Nous allons donc vérifier si nos variables sont cointégrées afin d'établir la possibilité d'une relation d'équilibre de long terme entre les variables. Cette vérification a été faite par la méthode d'Engel et Granger. Cette méthode consiste à estimer le modèle, à partir du modèle estimé on génère le résidu. Si le résidu est stationnaire, on peut conclure qu'il y a cointégration selon Engel et Granger. Ceci nous a permis d'aboutir aux résultats suivants :

Tableau19 : estimation du modèle à long terme

Dependent Variable: PROD

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 05/09/12 Time: 02:25

 
 

Sample: 1960 2009

 
 

Included observations: 50

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

1475209.

3699604.

0.398748

0.6920

CONSO_ADM

-0.014471

0.047837

-0.302509

0.7637

CONSO_IND

-0.026740

0.017099

-1.563835

0.1250

CONSO_PART

0.107972

0.151792

0.711315

0.4806

INVEST

0.000195

2.40E-05

8.132220

0.0000

POP_URB

2.704220

0.304880

8.869793

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.997803

    Mean dependent var

64489640

Adjusted R-squared

0.997553

    S.D. dependent var

20377556

S.E. of regression

1007992.

    Akaike info criterion

30.59699

Sum squared resid

4.47E+13

    Schwarz criterion

30.82643

Log likelihood

-758.9246

    F-statistic

3996.324

Durbin-Watson stat

1.626166

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

- Nous avons obtenu deux variables avec des coefficients significatifs à savoir l'investissement qui est notre principale variable indépendante et la population urbaine, toutes significatives à 1%.

- Les variables consommation industrielles, des particuliers, administrative n'ont pas de coefficient significatif.

A propos des signes attendus, nous constatons que le coefficient de l'investissement tout comme celui de la population urbaine ont un signe positif comme attendu. Donc, ces deux variables influencent positivement l'évolution de la production d'eau.

Le coefficient de détermination est très élevé (R2ajust = 99.76%) ce qui met en évidence le fait que les variables indépendantes utilisées expliquent bien la production d'eau au Cameroun. de plus, Fcal>Flu ce qui implique que le modèle est globalement significatif on peut de ce fait conclure que le modèle est bon. Le fait que le modèle soit bon nous conduit à générer notre résidu et à vérifier sa stationnarité.

La statistique calculée en valeur absolue (5.68) est supérieure aux statistiques critiques à 1%, 5% et 10%. Elles ont respectivement en valeur absolue les valeurs suivantes 3.57 ; 2.92 ; 2.60. Ce qui prouve bien que le résidu est stationnaire. La stationnarité du résidu nous permet de conclure que nos variables sont cointégrées. Et la cointégration de nos variables nous permet d'estimer le mécanisme à correction d'erreur. Le modèle de long terme peut donc s'écrire de la manière suivante :

Y = 0.000195 X1 + 2.704220X5


Tableau 20 : test de racine unitaire sur le résidu généré

Null Hypothesis: RESID1 has a unit root

 

Exogenous: Constant

 
 

Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=10)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-5.676990

 0.0000

Test critical values:

1% level

 

-3.571310

 
 

5% level

 

-2.922449

 
 

10% level

 

-2.599224

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(RESID1)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 05/09/12 Time: 02:27

 
 

Sample (adjusted): 1961 2009

 
 

Included observations: 49 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

RESID1(-1)

-0.813393

0.143279

-5.676990

0.0000

C

2697.287

136844.9

0.019711

0.9844

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.406777

    Mean dependent var

1206.505

Adjusted R-squared

0.394155

    S.D. dependent var

1230680.

S.E. of regression

957912.3

    Akaike info criterion

30.42286

Sum squared resid

4.31E+13

    Schwarz criterion

30.50008

Log likelihood

-743.3601

    F-statistic

32.22822

Durbin-Watson stat

1.937450

    Prob(F-statistic)

0.000001

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Du mécanisme à correction d'erreur, il ressort que le terme de correction d'erreur a un coefficient négatif. Le coefficient du terme d'erreur en valeur absolue est 0.805 donc le mécanisme à correction d'erreur permet de corriger 80.5% des écarts entre les variables. Il existe effectivement un équilibre de long terme entre les variables. A partir du tableau ci-dessus, on constate qu'à court terme, seule la variable investissement est significative. Le signe de son coefficient est resté toujours positif ce qui est conforme à nos attentes. Le coefficient de détermination ajusté est également élevé (R2ajust = 68%) ce qui nous permet de conclure qu'à court terme, la variable investissement explique à 68% la variation totale de l'offre ou de la production d'eau potable au Cameroun. L'expression du modèle de long terme est le suivant :

Y = 0.000179 X1

Tableau 21 : mécanisme à correction d'erreur

Dependent Variable: D(PROD)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 05/09/12 Time: 02:30

 
 

Sample (adjusted): 1961 2009

 
 

Included observations: 49 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

504306.9

813427.3

0.619978

0.5386

D(CONSO_ADM)

-0.008826

0.031641

-0.278960

0.7816

D(CONSO_IND)

0.068845

0.175306

0.392712

0.6965

D(CONSO_PART)

0.064433

0.193966

0.332186

0.7414

D(INVEST)

0.000179

2.03E-05

8.791850

0.0000

D(POP_URB)

1.354119

2.627001

0.515462

0.6089

RESID1(-1)

-0.804984

0.157484

-5.111530

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.720633

    Mean dependent var

1385204.

Adjusted R-squared

0.680723

    S.D. dependent var

1770152.

S.E. of regression

1000216.

    Akaike info criterion

30.60089

Sum squared resid

4.20E+13

    Schwarz criterion

30.87115

Log likelihood

-742.7219

    F-statistic

18.05665

Durbin-Watson stat

1.884336

    Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le modèle de court terme quant à lui fait ressortir la faiblesse du coefficient de la variable investissement malgré le fait qu'il soit positif. En effet, une augmentation du montant des investissements d'un fcfa entraine l'augmentation de celui de la production de 0.000179 m3. Ainsi, pour résoudre le problème d'eau à court terme, le Cameroun a intérêt à accroître de façon significative le montant des investissements dans ce secteur. Il nous semble que la politique actuellement appliqué au Cameroun en vue de résoudre les problèmes hydriques rencontrés dans la plupart dans les grandes métropoles du pays est celui-ci.

5.2. IMPLICATIONS DE LA RECHERCHE

On constate à travers le modèle de long terme que la variable population urbaine fait varier plus la production d'eau que la variable investissement. En effet, le coefficient de l'investissement est inférieur à celui de la population urbaine.

La présence d'un individu supplémentaire en zone urbaine entraine une augmentation de l'offre d'eau de 2,704220 m3 par an. Ce résultat est conforme au contrat de concession signé entre la société de distribution d'eau potable au Cameroun et l'Etat camerounais qui était celui d'augmenter l'offre d'eau ou d'étendre son réseau à chaque fois que la population urbaine croîtrait. Mais son impact sur la production totale d'eau reste faible. En effet, la présence d'un individu supplémentaire en zone urbaine fait croître la production d'eau de 2,704220 m3 par an. Ce résultat implique que la société en charge de l'approvisionnement en eau potable au Cameroun n'est capable que de fournir au maximum une quantité annuelle d'eau s'élevant à 2,704220 m3 pour la consommation d'individu supplémentaire en zone urbaine. Ce qui est très faible suivant le PNUD qui considère que la consommation annuelle moyenne d'un individu par an doit être > à 1700 m3. Par conséquent, bien que l'évolution de la population contribue de manière significative et positive à l'évolution de la production d'eau au Cameroun, cela contribue tout de même à augmenter le stress hydrique du pays à cause de son coefficient faible. Le Cameroun a donc intérêt à ne pas encourager l'évolution urbaine si elle veut résoudre ses problèmes hydriques.

On remarque également que le coefficient des investissements est faible malgré la forte corrélation qui existe entre cette variable et la variable dépendante ce qui peut traduire la faiblesse du montant des investissements dans ce domaine. Cette faiblesse des investissements est la conséquence du niveau bas du montant des subventionnés accordés par l'Etat d'une part et du niveau également bas du prix de l'eau d'autre part ce qui ne permet pas d'amortir une bonne partie des charges de gestion et de fonctionnement. Notons tout de même que l'investissement d'un franc dans le secteur de l'eau entraine une augmentation de l'offre d'eau de 0.000195 m3 par an. Notons également que le montant des investissements est constitué de la subvention accordé par l'Etat et de la contribution des consommateurs de cette ressource qui est représentée par le prix du m3 d'eau. Ainsi pour accroître l'offre d'eau au Cameroun, le montant des investissements doit être revu à la hausse. Ceci passe soit par une augmentation du montant de la subvention, soit par une revalorisation du prix du m3 d'eau, soit par les deux. C'est ce dernier cas que nous proposons car elle permet de limiter le gaspillage de la part des consommateurs de cette ressource (revalorisation des prix) tout en préservant son caractère important et sensible pour un pays (subvention).

En définitive, le modèle de long terme tout comme celui de court terme nous montre que la demande d'eau (consommation des particuliers, des industries et de l'administration) n'a pas un impact significatif sur l'offre d'eau. En d'autres termes, la société en charge de la distribution d'eau potable au Cameroun ne prend pas en compte les besoins en eau (la demande) pour produire. Ceci peut justifier pourquoi l'offre d'eau a du mal à atteindre le niveau de la demande au Cameroun. Cette inadéquation peut être expliquée par la subvention qui amène les dirigeants de l'entreprise à ne pas fournir des efforts pour la (l'entreprise) rendre performante et rentable. Le prix également bas du m3 d'eau peut également justifier cette inadéquation car le manque d'impact significatif de la demande en eau sur l'offre nous enseigne que le prix n'a pas d'influence significative sur l'offre. Ainsi, la politique de tarification telle que appliquée actuellement au Cameroun ne saurait être efficience car elle n'a aucun effet sur la production annuelle d'eau.

5.3. LIMITES DE LA RECHERCHE

Nous avons rencontré des difficultés de divers ordres dans la réalisation de ce travail à savoir :

- La disponibilité des données : nous avons en effet fait le tour de la plupart des structures en charge de la gestion de l'eau potable au Cameroun et nous n'avons pas pu entrer en possession des données dans ce domaine à cause de leur indisponibilité.

- L'insuffisance des moyens financiers qui ne nous a pas toujours permis de faire tout ce qu'on aurait voulu réaliser.

- La rareté de la littérature sur ce domaine au Cameroun.

Le travail que nous avons mené dans le cadre de ce Master et qui portait sur les déterminants de l'offre d'eau potable principalement dans le secteur industriel et ménager au Cameroun nous a permis d'identifier plusieurs variables ayant une influence sur l'offre d'eau dans ce pays. Avant de rappeler les résultats auxquels nous sommes arrivés, il importe de nous resituer sur les raisons qui nous ont amenées à nous intéresser à un tel sujet. En effet, trois raisons principales ont motivé notre choix sur ce thème de recherche à savoir :

1. Faire comprendre aux dirigeants que la politique actuelle de tarification de l'eau constitue un frein à l'exploitation, à la distribution et à l'assainissement de cette ressource par la société distributrice d'eau ;

2. Analyser les déterminants socio-économiques de l'offre de l'eau, notamment dans le secteur ménager et industriel ;

3. Faire des propositions en vue de l'amélioration du système de distribution actuel de l'eau au Cameroun.

Notre travail de recherche visait également à comprendre les raisons de l'inadéquation entre l'offre et la demande dans le secteur de l'eau au Cameroun. La résolution de ce problème était basée sur les hypothèses ci-dessous :

- Comprendre pour quelles raisons l'offre d'eau au Cameroun ne suit pas la demande.

- Essayer d'apporter des solutions pour résoudre les problèmes hydriques des populations.

En outre, six chapitres ont été nécessaires pour saisir les contours de notre travail dont le premier portait sur l'introduction générale. Le second nous a permis de cerner de façon théorique notre sujet et il avait pour titre le cadre théorique général de la valorisation des ressources naturelles. Le chapitre trois quant à lui nous a permis d'analyser de façon critique la politique de gestion d'eau potable au Cameroun ce qui a amené au chapitre quatre à essayer de comprendre la politique de tarification de l'eau au Cameroun. Au chapitre cinq à travers la collecte de données dans divers documents et grâce au logiciel Eviews nous avons établi un modèle de long et de court terme d'offre d'eau au Cameroun.

Il ressort de ce modèle que deux variables (le montant annuel des investissements et la population urbaine) seulement sur les cinq (les investissements, la consommation annuelle d'eau par les ménages, la consommation annuelle d'eau par les industries, la consommation annuelle d'eau par les administrations et la population urbaine) que nous avons retenues ont une influence significative sur notre variable dépendante à savoir l'offre d'eau potable. Malgré la forte corrélation qui existe entre l'offre d'eau potable et les investissements, ce dernier contribue très faiblement à l'évolution de la variable dépendante ceci peut être le résultat du niveau d'investissement bas qui existe dans ce secteur.

Il ressort également de ce modèle que les investissements encouragent ou stimulent l'offre d'eau au Cameroun. Ceci est vérifié dans la pratique et son niveau bas est sans nulle doute le résultat d'une politique de tarification inefficient qui ne permet pas d'une part à la société distributrice d'entre dans ses frais et qui encourage d'autre part un comportement de gaspillage de la part des consommateurs. De même la taille de la population urbaine fait croître l'offre d'eau.

Il est tout de même à noter que ces résultats sont à relativiser dans la mesure où les données utilisées pour l'estimation de ce modèle proviennent essentiellement des prévisions que nous avons faites sur la plupart de nos variables. En effet, face à la difficulté que nous avons rencontrée à rentrer en possession des données sur une trentaine d'années au moins sur la plupart de nos variables, nous nous sommes proposé de travailler avec les données sur dix ans qui étaient disponibles et nous avons essayé ainsi de les reconstituer pour les autres années en calculant le taux de croissance moyen annuel pour chacune de ces variables.

Ainsi, au terme de notre travail nous pouvons proposé les solutions suivantes pour résoudre le déficit en eau potable du Cameroun :

1) Augmenter l'enveloppe d'investissement dans ce secteur, ce qui permettra à la société distributrice d'entrer dans ses frais tout en évitant aux consommateurs de payer le coût réel de cette ressource à cause de son importance socio-économique ;

2) Revaloriser le prix du m3 d'eau ou augmenter la contribution des usagers pour éviter le gaspillage de la part des utilisateurs de ladite ressource ;

3) Contrôler la gestion et le fonctionnement de la structure en charge de la distribution car la subvention (les investissements) peut entraîner une gestion peut rigoureuse ;

4) Encourager l'intervention des acteurs privés dans ce secteur. Il nous paraît également que le Cameroun fait des efforts dans ce sens à travers la privatisation de la SNEC en 2008. Mais il faudra encore contrôler les actions de cette entreprise privée afin de se rassurer qu'elle remplit sa part de contrat.

Tout ceci sera possible notamment grâce à la suppression de tout ce qui s'oppose à une gestion rationnelle et durable des ressources naturelles en générale notamment :

- A travers la sensibilisation de la population sur la rareté de ces ressources et la nécessité de les consommer rationnellement.

- En responsabilisant les institutions en charge de leur gestion.

- En encourageant les populations à s'opposer contre la dégradation et la destruction des ressources environnementales en général, et de l'eau en particulier.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus