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Efficacité du système de suivi- évaluation des formations continues à  l'ENA au Togo. Cas de 60 agents du Ministère de l'Economie et des Finances

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par Yoatsé Venunye DEDO
Université de Lomé - Togo - Diplôme d'études supérieures spécialisées en psychologie du travail 2011
  

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2.1.1.4. Deux autres systèmes d'évaluation

Deux autres modèles semblent se distinguer de l'ensemble par leur appui plus prononcé sur la littérature scientifique. Il s'agit des modèles de Holton (1996) et de Kraiger (2002).

Holton (1996) propose une esquisse de modèle d'évaluation s'appuyant sur les résultats de recherches des dernières années et comportant des variables intermédiaires susceptibles d'expliquer l'apprentissage et le transfert. L'évaluation porte essentiellement sur trois niveaux de résultats définis par Kirkpatrick (1998) : l'apprentissage, la performance individuelle et les résultats organisationnels. Cependant, l'auteur identifie des éléments susceptibles d'influencer ces résultats. Ceux-ci sont regroupés en trois catégories principales : les éléments facilitateurs (p.ex., l'influence des aptitudes individuelles sur l'apprentissage, l'influence du design du transfert sur la performance); les éléments environnementaux (p.ex., l'influence de la réaction sur l'apprentissage, ou du climat de transfert sur la performance); et les éléments motivationnels (p.ex., la motivation à apprendre ou à transférer). À ces éléments s'ajoute la prise en compte de facteurs pouvant avoir une influence secondaire, tels que les caractéristiques de la personnalité ou les attitudes au travail. L'utilisation de ce modèle peut ainsi mener à ne pas se limiter à la seule évaluation des résultats de la formation, mais aussi à celle de certains facteurs explicatifs susceptibles d'influer sur le niveau de résultat obtenu.

L'intérêt de ce modèle réside dans le fait qu'il attire l'attention du professionnel sur un ensemble de variables souvent négligées qui permettent de

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comprendre les résultats générés par la formation. Par ailleurs, sa complexité convient mieux, au quotidien, aux chercheurs qu'aux praticiens des entreprises qui sont fortement susceptibles de retourner rapidement au modèle de Kirkpatrick.

Selon Kraiger (2002), de nombreux praticiens interrogés sur le pourquoi de la réalisation d'une évaluation de la formation expliquent que c'est principalement à cause de l'habitude ou la volonté de poursuivre une démarche mise en place dans l'entreprise par leurs prédécesseurs. Or, la première chose qui doit guider l'évaluation de la formation, c'est d'abord et avant tout les raisons qui l'animent. Il faut savoir par exemple si les résultats vont être utilisés pour prendre des décisions concernant le contenu des formations ou concernant la fonction formation de l'entreprise car des objectifs de l'évaluation vont dépendre le choix des méthodes et des objets à évaluer.

Les cibles de l'évaluation (Kraiger, 2002)

Cibles

Objets

Méthodes

Raisons

Contenu et design de la formation

Design Livraison Validité

Méthodologies établies d'élaboration de formation, Jugement d'expert Comité conseil, Évaluation de la satisfaction

Feedback au formateur

Changements chez l'apprenant

Changements cognitifs Changements comportementaux Changements affectifs

Tests écrits, Enquêtes, Entrevues, Échantillons de travaux

Feedback à l'apprenant Prise de décision

Rendement pour l'organisation

Transfert, Résultats, Performance

Estimations, Enquêtes, Analyses bénéfices-coûts

Prise de décision Marketing

 

Ceci l'amène à proposer un modèle alternatif d'évaluation de la formation sommairement décrit au tableau 3. Ce modèle identifie trois cibles d'évaluation :

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le contenu de la formation et son design, les changements chez l'apprenant, et le rendement pour l'organisation. Ces cibles sont en lien direct avec les trois principales raisons d'évaluer qu'il identifie, à savoir la prise de décision, le feedback et le marketing de la formation. Pour chacune de ces cibles, il précise des objets à évaluer de même que des méthodes appropriées. Par exemple, le rendement peut être évalué par le transfert des apprentissages dans les comportements, les résultats de la formation sur l'organisation ou la performance globale de l'apprenant. Les méthodes proposées à cet effet sont les estimations, les enquêtes ou les analyses bénéfices-coûts.

Notons que ce modèle se centre seulement sur les processus et les résultats de la formation et que différemment du modèle de Holton (1996), il ne suggère pas de variables intermédiaires susceptibles d'expliquer les résultats obtenus. Par ailleurs, il détaille de manière assez explicite les objets à évaluer de même que les méthodologies appropriées.

Malgré les critiques, le modèle de Kirkpatrick (1998) est fortement susceptible de continuer à garder le haut du pavé dans le domaine de l'évaluation de la formation. Les raisons reposent principalement sur sa simplicité et le fait que la chaîne causale qu'il propose allant de la satisfaction à l'impact sur l'organisation rejoint les préoccupations des gestionnaires de la formation dans l'entreprise. Cependant, comme le préconise Phillips (1997), l'ajout d'un cinquième niveau pour le rendement financier s'avère ici bien fondé, ce type de résultats étant de nature différente et commandant une approche méthodologique particulière et exclusivement quantitative.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein