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Déterminants liés à  l'adhésion des populations aux mutuelles de santé au Bénin. Cas de la commune d'Abomey-Calavi ( Bénin )

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par Ghislain Fidèle De SOUZA
Ecole nationale d'économie appliquée et de management (ENEAM) à  Cotonou ( Bénin) - Master en planification et gestion des projets 2012
  

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1.2.3. MÉTHODOLOGIE ET REVUE DE LITTÉRATURE

Il sera abordé dans cette partie, la revue de littérature et la méthodologie l'étude.

1.2.3.1. Revue de littérature

L'adhésion à une mutuelle de santé étant considérée comme une demande ou une offre de soins de santé, la revue de littérature est faite en deux (02) parties. Le premier fait le point sur les études relatives à la demande de soins de santé. La deuxième partie quant à elle expose les études sur les mutuelles de santé proprement dites.

1) Demande en soins de santé

Les variables liées à la demande de soins de santé sont le prix, la qualité des soins, le temps et la distance, les facteurs culturels et le revenu.

L'appréciation de ces déterminants sur la demande des soins de santé varie selon les auteurs et les endroits où les études ont été menées.

Ainsi Akin et Schwartz (1988) dans une étude réalisée en Jamaïque, montrent que l'influence des tarifs sur la consultation est très faible. Selon eux, la volonté de payer pour les soins dépend de la qualité des services de santé. Ils montrent aussi à travers leur étude que la réduction du temps d'attente est un facteur significatif dans la décision d'avoir accès aux soins de santé. Ils confirment enfin le lien entre le revenu et la probabilité de consulter.

Fournier, Hadaad et Perrin (1991), au Zaïre actuel République Démocratique du Congo ont montré que globalement, une augmentation importante des prix se traduit par une diminution sensible de l'utilisation des services de santé. Ils affirment en outre qu'une amélioration de la qualité peut compenser l'effet négatif d'une hausse des tarifs.

Mwabu Mwangi (1986), au Kenya trouvent que les tarifs des différentes structures de santé influencent fortement le choix des soins auprès de ces structures. Leur étude a permis de montrer qu'une amélioration de la qualité augmente la demande de soins de santé. En termes de revenus, selon ces auteurs, cette amélioration profite plus aux pauvres qu'aux riches.

Carrin, Perrot et Sergent (1993) montrent que la demande de soins de santé est déterminée non seulement par le prix relatif de l'accès aux soins mais aussi par la qualité des soins, les caractéristiques de l'individu et aussi la gravité de la maladie. Ils concluent leur étude en disant que si le but fondamental d'un système de santé consiste à ce que la population soit dans le meilleur état de santé possible, il faudra agir sur les déterminants de cette fonction de la demande de soins de santé.

Les études sur la demande de soins de santé au Bénin sont diverses avec des termes variables. Quelques auteurs retiennent l'attention.

Sossou (1999) en étudiant l'analyse économique des choix de recours thérapeutique, montre que ce recours est lié à trois déterminants : la zone d'habitation, l'état matrimonial et le niveau d'instruction.

Alihonou (1992) a affirmé qu'il ne suffit pas de la mise en place de soins modernes pour assurer leur utilisation. Selon lui, d'autres variables telles que l'accessibilité financière, l'accessibilité géographique et les facteurs socioculturels sont significativement liées à la demande de soins de santé.

Selon Kpegla (1997), les ménages pauvres dépensent plus pour la santé que les ménages non pauvres et seuls 6,8% des ménages ont un accès financier aux soins. Cette étude a été réalisée dans la Commune de Ouidah.

Mensah (1994), a montré que le choix des lieux de traitement repose sur les variables aussi diverses que l'âge, le sexe, les actifs que possède la famille et la zone de résidence.

2) Mutuelles de santé

Les mutuelles de santé sont au centre de grands débats dans le monde. Cependant la littérature sur le thème n'est pas très florissante surtout pour les pays en voie de développement. Les ouvrages qui abordent le sujet mettent l'accent sur les stratégies à mettre en place en vue de la promotion des mutuelles de santé.

Madore (1993) trouve que les mutuelles de santé gèrent au Canada le régime d'assurance santé en garantissant aux populations canadiennes l'égalité d'accès aux soins de santé. L'objectif visé ainsi est la protection de la majorité de la population qui autrement ne pourrait bénéficier des soins de qualité faute de revenu suffisant.

Huber et al. (2001), relèvent les aspects primordiaux dans la promotion des mutuelles. Selon eux, ces aspects sont regroupés en quatre (04) domaines : une faiblesse institutionnelle, un problème de dérive des comportements (risque moral), une faible qualité des soins et enfin un soutien non effectif de la part des gouvernements. Leur étude aboutit comme résultats fondamentaux à la confirmation à nouveau de la recommandation donnée à la plate-forme d'Abidjan et explique la validité actuelle du concept mutualiste.

La plate-forme d'Abidjan stipule que les mutuelles de santé associent les concepts d'assurance, de solidarité et de participation. Ce sont des associations autonomes à but non lucratif, basées sur la solidarité et la participation démocratique qui, fonctionnant essentiellement au moyen des cotisations de leurs membres, ont comme objectif d'améliorer l'accès de ceux-ci et de leurs familles à des soins de santé de qualité en menant une

action de prévoyance et d'entraide. La plate-forme signale aussi que les mutuelles de santé remplissent plusieurs fonctions.

v Elles préviennent des risques ou maladies et contribuent à leurs réparations via l'assurance.

v Elles participent à la mobilisation des ressources locales et à la création d'une demande solvable et structurée.

v Elles contribuent à l'équité en permettant l'accès aux soins de santé des personnes ne bénéficiant d'aucune autre forme d'assurance sociale.

v Elles stimulent l'amélioration de la qualité des soins et l'utilisation des ressources.

v Elles permettent une représentation des utilisateurs des services de soins, favorisent le dialogue et la gouvernance démocratique du secteur.

Elles participent aux activités de promotion et d'éducation à la santé.

Letourmy (2003), quant à lui pense que les mutuelles représentent, à priori, pour les groupes du secteur de l'économie informelle, un outil de lutte contre la pauvreté. Dans les perspectives de son étude, il défend que l'analyse des mutuelles met en avant deux facteurs essentiels ; la disposition à payer des populations et la nature de l'offre de soins ; et deux autres facteurs moins déterminants à savoir : le rôle de l'État et la qualité de l'appui.

Une étude réalisée par le BIT, l'USAID et l'ANMC en 1998 sur la contribution des mutuelles de santé aux financements, à la fourniture, et à l'accès aux soins de santé, propose tout d'abord une estimation de la dimension et de l'étendue actuelle du phénomène émergeant que constituent les mutuelles. L'étude examine ensuite les contributions effectives et potentielles de ces organisations sur le plan de la mobilisation des ressources,

de l'efficience, de l'équité, de l'amélioration de la qualité de l'accès aux soins de santé, de la pérennisation et de la gouvernance démocratique du secteur de la santé. Enfin, l'étude propose une série de recommandations destinées aux différents acteurs impliqués dans le fonctionnement et la promotion de ce type de système.

3) Structures d'une mutuelle

Les différents organes d'une mutuelle participative sont présentés comme suit :

Ø L'Assemblée Générale

Elle rassemble tous les adhérents aux services de la mutuelle. L'Assemblée Générale a pour mission de définir les objectifs de la mutuelle et la formulation de sa politique générale.

Ø Le Conseil d'Administration

Il veille entre autres au respect des décisions prises en Assemblée Générale. Le Conseil d'Administration est élu en Assemblée Générale.

Ø Le Comité de Surveillance

Le Comité de Surveillance ou de Contrôle doit principalement garantir que les actes des organes de la mutuelle sont conformes aux objectifs qu'elle s'est fixés et si d'autre part ces actes ne sont pas contraires aux lois et règlements en vigueur dans le pays, de même que les statuts et règlement intérieur de la mutuelle.

Ø Le Comité d'Exécution

Il est l'organe exécutif principal. Il est encore nommé Bureau Exécutif ou Comité de Direction. Il a comme principale fonction l'administration et la gestion quotidiennes de la mutuelle.

Le schéma 1 présente l'organigramme type d'une mutuelle de santé ainsi que les fonctions de ses différentes structures.

Schéma 1 : Organigramme d'une mutuelle.

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