2.1.3. Les activités du secteur tertiaire
Le secteur des services est resté le seul à
avoir connu une nette progression. Le dynamisme des activités du secteur
s'explique par une dualité encore plus accentuée de
l'économie congolaise, les chômeurs ne trouvant que le secteur
informel comme unique voie de sortie face à la spirale d'accentuation de
la pauvreté.
Ce secteur est constitué par les activités
produisant des services tels que le commerce, le transport, les banques,
les assurances, l'hôtellerie, le secteur de la santé et les autres
services sous toutes leurs formes.
Parlant du commerce, il est constitué de petites
activités généralement situées en dehors des
frontières de l'activité économique constituée des
activités ordinaires et licites ; leur exercice même si sous
le soleil brûlant est considéré illégal du fait
de leur non enregistrement.
Concernant le transport dont le rôle est notamment
d'assurer les mouvements des personnes, des biens ainsi que des produits pour
ne parler que du transport routier, les véhicules qui y oeuvrent sont
généralement en mauvais état et le confort des passagers
n'est pas toujours garanti. Le coût exorbitant des consommables ainsi que
le prix prohibitif de légalisation de documents handicapent le
développement de ce secteur contraint d'évoluer dans
l'informel.
Pour ce qui est des banques classiques, inefficiente dans leur
fonctionnement, le secteur est de nos jours inondé par les informels
changeurs de monnaie communément appelés cambistes.
Ces derniers sont disséminés à travers la
République et prêtent aux nécessiteux de l'argent à
un taux excessif qui est souvent illégal.
Quant aux assurances, il est question d'énoncer des
structures de redistribution non officielles à caractère social.
Une ribambelle d'activités (tontine, dons, ristournes, parrainage,
etc.) contribuent à cette fin.
Enfin, l'hôtellerie est aussi bien présente dans
le milieu rural comme urbain où elle est caractérisée par
des logements généralement modestes. Le secteur de la
santé est quant à lui, rivalisé par la médecine
traditionnelle qui bien qu'offrant de prestations qui laissent parfois à
désirer est accessible à la majorité de la population
incapable de faire face au coût exagéré de la
médecine moderne. Au demeurant, de l'analyse des activités des
secteurs sus analysés ; il se dégage qu'elles s'exercent aussi
bien de façon formelle qu'informelle.
A ce titre, la distinction entre secteur formel et secteur
informel se justifie alors de moins en moins puisque les salariés du
premier ne peuvent maintenir leurs niveaux de vie qu'en entreprenant des
activités dans le second c'est le phénomène
de la pluriactivité des salariés, qui n'est d'ailleurs pas
l'apanage des pays en développement ; la dualité de
statut des travailleurs est donc quasi-généralisée aussi
bien dans le secteur informel que dans le secteur moderne, le salarié
consacre une partie de son temps, de ses efforts et des moyens de production de
son patron (phénomène de la perruque) pour
réaliser une activité indépendante qui peut en venir
à représenter, dans ses revenus, une partie plus importante que
le salaire. Nous nous employons dans les lignes qui suivent à
présenter l'apport socio-économique des activités
informelles.
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