2.1.2. Les activités du secteur secondaire
Le secteur secondaire comprend l'ensemble d'activités
économiques correspondant à la transformation des matières
premières en produits finis ou en bien de consommation. C'est dans cette
logique que nous osons insérer les propos de De Clercq, qui affirme
qu'acheter des marchandises pour les revendre après les avoir
travaillées est le rôle de l'industrie qui assume la fonction de
producteur des biens.
La création de ces activités souligne Gozo,
relève d'un choix subtil favorisant la consommation d'une large couche
de la population, aussi bien dans la production à moindre coût des
biens et services que dans la reproduction des habitudes de consommations
traditionnelles. Nous sommes donc devant un secteur qui a notamment pour
mission à partir de la transformation chimique ou mécanique d'un
produit ancien ou de la combinaison des produits anciens de créer un ou
de nouveaux produits. Nous pouvons d'une part citer les industries de
transformation de matières premières en bien de production
caractérisé par la présence de petits ateliers artisanaux,
boulangerie, imprimerie,... foisonnant en République Démocratique
du Congo généralement dans les grandes villes et à
Kinshasa en particulier.
D'autre part, considérant les micro-industries de
transformation des matières premières en bien de consommation, il
est constamment fait allusion aux activités relatives à la
fabrication des savons, des huiles, des farines, peinture etc. Le volume de
production de ce secteur a grandement augmenté, croissance
essentiellement due à la production des boulangeries, des industries de
boissons et de bois.
Une étude de l'ONUDI (février 1991) faite par le
professeur Moussa SAMB se basant sur les réalités
sénégalaises a révélé que les coûts de
certains facteurs de production (électricité, eau,
téléphone, transport, etc.) représentaient environ
32,5% du chiffre d'affaires du secteur industriel. Les autres
éléments à prendre en considération sont :
l'état de l'outil de production, le manque de
compétitivité des produits locaux, l'environnement juridique et
administratif, l'existence d'un secteur informel.
A toutes ces contraintes, s'ajoutent un financement bancaire
très faible et des taux d'intérêt prohibitifs dans un
contexte pourtant de surliquidité. Nous pensons que cette situation
reflet du sous-développement n'est pas propre au Sénégal.
Elle est également partagée par la République
Démocratique du Congo dans la mesure où au niveau des pays
développés, le secteur tertiaire s'impose de plus en plus au
détriment du secteur secondaire et surtout du secteur primaire.
En revanche, en ce qui concerne les pays
sous-développés, comme nous allons le voir ci-après,
c'est le secteur tertiaire qui s'impose.
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