WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

"Contribution des PME de l'informel au développement durable"

( Télécharger le fichier original )
par Guy Daniel LELEKUA MAMPUYA TAMBA
Institut supérieur pédagogique (ISP) de Mbanza-Ngungu en RDC - Licence 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3.2. RSE et principes de responsabilité et de réactivité (Responsiveness)

La notion de responsabilité sociétale exprime l'idée d'un élargissement du domaine de la responsabilité du management, au-delà de son acception traditionnelle, à la fois au niveau social et environnemental et dans le temps, incluant ainsi les conséquences à long terme des activités de l'entreprise.

Cette réflexion, née comme on l'a vu dans les années 50, a donné lieu à de vives controverses opposant les tenants de la "main invisible" du marché qui assurerait l'équilibre économique et l'optimum social aux tenants d'un contrat implicite entre la société et l'entreprise (Davis, 1973) qui imposerait à cette dernière de tenir compte des aspects sociaux et environnementaux sous peine de perdre sa légitimité.

Ce débat repose sur l'opposition entre un modèle managérial fondé sur "la dissociation business - hors business" et un modèle managérial fondé sur l'intégration business - hors business" (Pérez, 2005). Pour le premier modèle, prôné par les économistes libéraux (Friedman, 1962, 1970; Levitt, 1958; Jensen, 1981), « le concept de RSE et celui de "responsabilité globale" qui lui est associé sont vides de sens [...] : dans la sphère business, les objectifs du management et donc sa responsabilité sont strictement économiques, leur efficacité se mesurant au montant du revenu net obtenu ou, pour les entreprises cotées, à l'évolution du cours de l'action [...]; dans la sphère hors business, c'est également le principe de liberté qui répond, ce qui permet à l'homo economicus de se montrer aussi bon père de famille, bon voisin et/ou bon citoyen qu'il a été un entrepreneur âpre ou un dirigeant implacable » (Pérez, 2005), d'où les actions philanthropiques et caritatives menées par certaines entreprises.

Ce modèle présente cependant de graves insuffisances, notamment l'absence complète de reconnaissance des externalités négatives qu'engendre l'activité de l'entreprise, ce qui manifeste d'une attitude globalement responsable insuffisante, bien que le concept de "enlightened self interest" puisse permettre à l'entreprise de « convertir les problèmes sociétaux en opportunités économiques et bénéfices économiques, en capacités productives, en compétences humaines, en emplois bien rémunérés et en richesse » (Drucker, 1984, p. 62).

Le second modèle s'oppose radicalement au premier dans la mesure où le contrat implicite existant entre la société et l'entreprise établit des obligations pour l'entreprise, non seulement économiques et juridiques, mais également envers de toutes ses "parties prenantes" (stake-holders) : salariés, actionnaires, clients, fournisseurs et société civile à qui elle doit être en mesure de rendre compte. McGuire (1963) suggère notamment que l'entreprise n'a pas seulement des obligations économiques et légales, mais qu'elle a également des responsabilités envers la société, lesquelles vont au-delà de ces obligations.

Quant à Jones (1980), il précise : la notion de responsabilité sociétale relève à la fois de contraintes normatives, d'initiatives altruistes et d'impératifs moraux qui vont au-delà de ce que la loi prescrit. L'entreprise doit ainsi engager des actions dans un certain nombre de domaines (problèmes de pollution, de pauvreté, de discrimination raciale, etc.) (Hay, Gray et Gates, 1976, cités par Carroll, 1979, p. 498). Manne et Wallich (1972) et Jones (1980) soulignent par ailleurs que la RSE doit être un engagement volontaire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo