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Les groupements de solidarité, d'épargne et de crédit ( GSEC ) en territoire de Mahagi. Une réponse à  la pauvreté en milieu rural de 2010 à  2013

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par Blaise MUGUSU KATAKA
Université de Bunia RDC - Licence 2013
  

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CONCLUSION GENERALE

Nous voici arrivé au terme de notre travail qui a porté sur les groupements de solidarité d'épargne et de crédit (GSEC) en territoire de mahagi : une réponse à la pauvreté en milieu rural.

Le point de départ de notre étude était de savoir si après plus ou moins trois ans d'activités d'octroi de micro finance, quelle en a été l'incidence sur le niveau de vie des membres. Il était donc question de savoir si l'engouement apparent vis-à-vis de l'adhésion aux groupements traduit des réelles avancées en matière de la réduction de la vulnérabilité en milieu rural dont il est question.

Pour répondre à cette question, nous avons estimé que les différents GESC en Territoire de Mahagi auraient permis à leurs membres de réduire la pauvreté ; ceci par le fait que les membres de différents groupements auraient connus des améliorations au niveau de leurs activités quittant progressivement celles complètement basées sur l'agriculture vers d'autres types d'activités entre autre le petit commerce qui entraînerait par surcroit l'augmentation du niveau de revenus des concernés.

Pour atteindre notre objectif et vérifier l'hypothèse de recherche formulée, nous avons recouru aux méthodes inductive et statistique ainsi qu'aux techniques d'échantillonnage, aux observations individuelles, à l'analyse documentaire et à l'interview libre et au questionnaire en vue de récoler les données dont nous avions besoin.

Quant à la technique statistique, celle-ci nous a paru utile à l'occasion du traitement des données obtenues.

La démarche méthodologique adoptée telle qu'exposée nous a amené aux observations selon lesquelles les actions de GSEC constituent un apport important pour les membres. En effet le mode de crédit solidaire pratiqué au travers les groupements porte les adhérents dans l'amélioration de leurs revenus. Les données dans les tableaux complétés par des graphiques adjacents, ont les uns après les autres, amené des bases chiffrées propres à renforcer nos supputations. On pouvait le voir par exemple dans le tableau 5 traitant des réalisations individuelles des membres où beaucoup d'entre eux investissent dans l'amélioration de leur habitat (maison, tôle, briques cuites etc.) ou d'achat des moyens de production locale tels que vélo, moto et autres.

Le tableau 10 du niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations des GSEC a apporté des éléments quant à l'attachement de la base à ce moyen de lutte conte la pauvreté en milieu rural ou l'accès au crédit bancaire formel demeure quasi impossible.

Nonobstant de ce point d'optimisme, certaines questions pertinentes ouvrent la voie à des recherches futures : l'identification des pratiques informelles de micro finance et de micro-assurance (dont les GSEC, les mutualités claniques, etc.) ainsi que des facteurs d'adhésion ou de non adhésion et d'abandon à/des ces pratiques, la contribution des GSEC à la structuration du milieu, l'efficacité financière des GSEC etc.

Loin d'avoir complètement épuisé le sujet, nous ne saurions prétendre avoir parfait les connaissances en matière de la lutte contre la pauvreté en milieu rural dans notre pays. Le monde rural regorge beaucoup des potentialités propices au décollage de notre pays, mais paradoxalement, il reste pauvre. Ainsi nos recommandations se résument en ces termes :

- Pour les pouvoirs publics, le développement rural en République Démocratique du Congo exige une politique destinée à combattre non seulement des problèmes liés aux techniques de production agricole ou forestière mais aussi ceux relatifs à d'autres aspects économiques et sociaux. Une telle politique ne peut être conçue et menée à bonne fin qu'avec la participation active d'une équipe de cadres professionnels, choisis non sur la base du clientélisme ou de militantisme mais en fonction de leurs compétences. C'est seulement à ce modeste prix qu'on pourra mettre fin à la culture de la pauvreté rurale en RDC. Il faut cela de la réelle volonté politique au lieu du volontarisme tel qu'affiché de nos jours.

- Aujourd'hui, le développement rural ne doit pas être considéré comme une oeuvre de bienfaisance sociale mais plutôt comme un investissement socialement rentable dans le cadre d'une stratégie globale de relance de l'économie nationale. Les financements consentis pour le réaliser, peuvent favoriser à la fois une croissance évidente de l'offre de produits agricoles et artisanaux ainsi qu'une augmentation considérable de la demande de ceux-ci. La clé du succès d'un tel processus de reprise économique réside dans le choix et la coordination de mesures et actions définies dans le cadre d'une perspective de freinage de l'exode rural.

- Une telle perspective exige une nouvelle conception de la ruralité de la part de ceux qui s'engagent dans le développement rural en RDC. Le rural ne peut plus se réduire à l'espace agro-sylvo- pastoral. Sa dynamique est actionnée par son composant humain. Dans le cas de la RDC, l'amélioration du bien être en milieu rural ne peut être assurée sans la prise en compte des questions suivantes : organisation des milieux résidentiels, insertion professionnelle des jeunes ruraux, l'accès au crédit agricole.

- Cependant, aucune de ces mesures n'aura d'impact positif sur le monde rural si elles sont prises sans la concertation des paysans. Aussi proposons nous que ces mesures soient prises dans une perspective de développement endogène qui, dans son essence, admet l'idée que toute population est à même d'initier le processus d'amélioration de ses propres conditions de vie, car, le développement endogène comme on le dit tantôt, a pour objectif :

Ø d'aider les gens à trouver des moyens d'organiser des programmes d'effort personnel ;

Ø de fournir des techniques d'action coopérative dans le cadre de plans que la population locale élabore et exécute pour améliorer son propre niveau de vie.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry