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Les sociétés d'état dans le processus de développement de la Côte d'Ivoire de 1960 à  2000. Cas de la Sodemi

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par Ignace KOFFI
Université Félix Houphouët Boigny Abidjan - Diplôme d'études approfondies ( DEA ) en histoire contemporaine 2008
  

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INTRODUCTION GENERALE

Au lendemain de l'indépendance de notre pays, l'une des préoccupations de nos dirigeants, était le développement global des ressources nationales de la Côte d'Ivoire. L'interventionnisme de l'Etat qui était développé par KEYNES2(*) avait fortement influencé ceux-ci. Cette théorie consistait entre autre à laisser l'État intervenir dans tous les secteurs d'activités économiques des pays capitalistes3(*).

Dès 1960, nos dirigeants en optant pour le régime capitaliste libéral, vont préconiser un développement global des ressources nationales de la Côte d'Ivoire, en faisant appel à l'initiative privée. Mais l'immensité de la tâche va emmener l'Etat à s'engager lui même dans certaines activités en marge de l'Administration publique; soit pour créer, soit pour soutenir des opérations économiques à caractère stratégique4(*). Les dirigeants ayant élaboré pour le développement du pays des plans quinquennaux5(*), devaient les mener de façon à obtenir des résultats déterminants dans certains secteurs d'activités essentiels pour l'avenir du pays. C'est ainsi que la création d'organismes destinés à accroître l'efficacité de l'Etat dans ces domaines dits essentiels à la réalisation des objectifs des plans va être entreprise; ainsi ont été mises en place des Sociétés d'Etat, des Etablissements Publics et des Sociétés d'Economie Mixte6(*).

L'Etat va intervenir d'abord dans le secteur primaire (agriculture, élevage et pêche), ensuite dans le secteur secondaire (industrie) et dans le secteur tertiaire (commerce, transport, banques et assurances ...). Ainsi la mise en valeur du pays va entraîner une vaste opération d'investissements publics de la part des autorités.

L'exploration du sous sol ivoirien va en un premier temps nécessiter l'expertise privée. L'Etat ivoirien va s'y intéresser de plus près en mettant en place une structure dont l'activité principale sera la promotion de la recherche et l'exploitation des substances minérales naturelles: LA SODEMI. C'est sur cette structure étatique que va porter notre étude.

Dans les années 1960, le sous-sol ivoirien intervenant pour une faible part dans le développement économique du pays, sa mise en valeur était aux mains d'unités industrielles telles que la compagnie de mokta7(*) qui depuis 1960 exploitait le gisement de manganèse de Grand-Lahou8(*). Trois sociétés privées assuraient l'exploitation du diamant: LA SAREMCI sa filiale, la Société Minière des Bandamas et la Société Diamantifère de Côte d'Ivoire (SODIAMCI). Jusqu'à ce jour le sous sol ivoirien reste encore mal connu et son inventaire complet est en cours par les soins de la Société pour le développement Minier de la Côte d'Ivoire (SODEMI). Soucieux donc de promouvoir l'industrie minière, nos dirigeants vont initier une politique volontariste de mise en valeur du secteur minier marqué par :

- L'adoption d'un code minier attractif résultant de la loi n°64-249 du 3 juillet 1964 et des textes pour son application ;

- La création d'une société d'Etat en charge des intérêts de l'État dans le secteur minier : la Société pour le Développement des Mines (SODEMI)

- La mise en place d'un plan de développement progressif en deux phases du secteur :

Privilégiant l'exploration et l'inventaire des ressources minérales, devant permettre, à terme, une exploitation rationnelle du secteur.

En Côte d' Ivoire où d'importants gisements miniers ont été prouvés ça et là, mais la volonté politique pour les mettre en valeur est hésitante. Notons aussi l'inexistence des techniques modernes d'exploitation et de production. Le secteur agricole à un moment donné, va présenter des limites. Les intempéries climatiques, le choc pétrolier, la chute du prix des matières premières agricoles et la mévente parfois de celles-ci et surtout le manque de transformations locales dont souffrait le secteur agricole, vont pousser les dirigeants à tenter une reprise de l'activité minière.

Avant d'aborder notre étude proprement dite, ne convient il pas de justifier et de définir notre sujet ? La délimitation de ses bornes chronologique et géographique et sa portée historique suivront. Ce travail ainsi fait, il nous serait aisé de présenter nos différentes sources et les méthodes utilisées pour son traitement.

«  Les Sociétés d'Etat dans le processus de développement de la Côte d'Ivoire de 1960 à 2000 : le cas de la SODEMI » : le choix de notre thème se justifie par une préoccupation d'ordre objectif, donc répond à un souci majeur. Pourquoi nos gouvernants au lendemain de notre indépendance n'ont ils pas donné priorité à la mise en valeur du sous sol ivoirien ? Alors que des pays en ont fait les mamelles de leur économie, c'est à dire leur principale source de devise. Quel impact l'industrie minière aurait elle eu sur l'économie ivoirienne, si elle avait été privilégiée par rapport à l'agriculture ou quel aurait été le résultat si le binôme agriculture- industrie minière, avait été le fer de lance de notre économie ?

« Les sociétés d'Etat dans le processus de développement de la Côte d'Ivoire de 1960 à 2000: le cas de la SODEMI »est en partie l'un des nombreux sujets traités par des économistes et chercheurs qui ont tenté de démontrer la place de l'industrie minière dans l'économie ivoirienne, écrivant du coup les premières pages de l'Histoire Economique et Sociale de la Côte d' Ivoire, même si ces écrits ne sont pas des ouvrages spécifiques au sujet ;nous citerons au passage Jacqueline DUTHEIL de la ROCHERE (l`Etat et le développement de la Côte d'Ivoire), Louis Edouard SETTIE (l'Etat et le processus de développement de la Côte d' Ivoire 1960-1980), Fadiga KAFOUNBA(structures et actions socio économiques de la République de la Côte d'Ivoire). Tous s'accordent à reconnaître que la diversité des ressources économiques et financières, leur exploitation et surtout leur gestion rigoureuse, auraient donné des capacités plus accrues à l'économie ivoirienne.

Le sous sol ivoirien jusque là mal connu parce que pas trop étudié, est maintenant entrain de livrer ses secrets et ses trésors, attirant les investisseurs étrangers.

Ce qui nous fait espérer, c'est que la mise en veilleuse volontaire de cet « autre »  secteur de développement ne serait qu'un lointain souvenir.

Notre étude nous permettra de voir le potentiel minier de la Côte d'Ivoire, la politique minière menée depuis l'indépendance, les conséquences de l'exploitation minière sur la société ivoirienne mais surtout le rôle de la SODEMI dans l'industrie minière en Côte d'Ivoire.

Une autre motivation quant au choix de ce sujet, est due au fait que la création de la SODEMI répondait à un vaste mouvement d'opérations politico socio économiques qui avait pour but de réaliser un décollage rapide de notre économie9(*).Ce mouvement a vu naître plus d'une trentaine de sociétés d'Etat ; malheureusement suite à une mauvaise gestion, elles ont subi une sévère réorganisation .Sur 36 sociétés existant officiellement, sept ont été maintenues dont la SODEMI. Cela veut dire que soit la gestion était transparente, soit il y avait une volonté politique de faire de la recherche minière une mamelle de l'économie ivoirienne. Ainsi la SODEMI, société d'Etat à vocation industrielle va dans le domaine minier, jouer un rôle déterminant dans la politique d'exploitation de recherche minière et de développement en Côte d' Ivoire.

Tableau 1 -Les décisions relatives aux SODE annoncées lors du conseil national du 12 juin 198010(*).

Sociétés d'Etat conservées

AIR IVOIRE PETROCI SODEMI CSSPPA

SITRAM SODESUCRE PALMINDUSTRIE

Sociétés d'Etat dissoutes

BNETD

SICOFREL

SODERIZ

PAC

ARSO

AVB

SONAFI

BIN

BIPTCEIB

CNBF

ITIIPAT

IVOIR OUTILS

SOCATCI

SONAGECI

Sociétés d'Etat changeant de statut

a) EPIC

FOREXI SATMACI SIETHO SODEPALM

LONACI SETU SODEFEL SODEPRA

b) EPA

MOTORAGRI SODEFOR SOGEFIHA

Source : RCI, MERSE 1980.

NOTE : ce tableau reproduit tel que dans sa présentation et ses formulations, celui émanant de la source.

Une Société d'Etat est une structure para administrative conçue sous forme de société, d'entreprise exactement comme n'importe quelle société privée, mais avec un actionnaire unique qui est l'Etat, utilisant les méthodes d'animation et les procédures de gestion en vigueur dans le secteur privé.11(*)

L'entreprise publique est une organisation dotée d'une « personnalité » :

-juridique

-économique

Cette personnalité se traduit par l'existence d'une comptabilité et d'un budget propre.12(*)

L'intervention de l'Etat va se matérialiser dans le secteur primaire par la création de Sociétés d'état notamment la SODERIZ, la SODEPALM, la PALMINDUSTRIE, SATMACI, SAPH, ANADER, SODEPRA, SITRAM etc. Dans le secteur secondaire (industrie) avec la création en l'occurrence de la SIR, COTIVO, GONFREVILLE, SODEMI.

Le secteur tertiaire élargi au domaine du commerce, du transport, des banques et assurances verra la création de la CCIA, de la CSSPPA, de la SITRAM, de la SITARAIL, de la CNPS, de la BNDA.

Pourquoi avons nous choisi 1960 comme, première borne de notre étude ? C'est parce que c'est une année historique pour la Côte d'Ivoire ; elle rappelle notre accession à l'indépendance, étape de la reconnaissance par la Communauté Internationale, de l'homme ivoirien .Il va désormais pratiquer librement la gestion des ressources humaines, économiques de son pays avec la prise en main de l'Administration...

L'année 2000 par contre,  a été choisie pour deux raisons :

- La première, c'est qu'elle était annoncée comme l'année de tous les changements, des grands bouleversements informatiques (Bug), religieux (fin du monde). Elle devait être l'année de la maturité pour le pays à quarante ans d'indépendance ; une année de bilan et de projection pour un futur plus radieux avec le programme «  Eléphant d'Afrique ». Elle marque la fin du 20ème siècle et le début du 21ème siècle.

- En un second temps cette année aura été pour la Côte d'Ivoire l'année des grands bouleversements politiques. Elle a vu le passage de deux chefs d'Etat à la tête du pays.

Nous aurions bien voulu faire une comparaison de l'ère Houphouët (1960 à 1993) et de l'ère Bédié (1993 à ....), malheureusement ce bilan sera mitigé car les évènements politiques ont tellement vite évolué que de décembre 1993 à 2000 la Côte d'Ivoire a connu trois Chefs d'Etat.

« Les sociétés d'Etat dans le processus de développement de la Côte d'Ivoire de 1960 à 2000: le cas de la SODEMI »

De prime abord le lecteur a la certitude que la Côte d'Ivoire disposait de plusieurs sociétés d'Etat qui ont participé à son développement. Nous n'allons pas revenir ici sur le fameux chapitre des SODE13(*), mais nous tenons cependant à rappeler qu'effectivement, leur création a largement contribué à l'essor du miracle ivoirien14(*) ; leur installation sur presque tout le territoire a donné un nouveau souffle au décollage économique régional, avec l'embauche des populations locales et étrangères, l'urbanisation des régions où elles sont implantées ;la Société pour le Développement du Sucre (Sodesucre) dans le nord,l' Aménagement pour la Vallée du Bandama (AVB) dans le centre, l`Aménagement pour la Région du Sud Ouest (ARSO) dans le sud ouest.

L'insuffisance de l'épargne provenant des nationaux va emmener l'Etat à créer le capitalisme d'Etat15(*). Ce capitalisme d'Etat va engendrer une économie libérale qui n'empêche pas l`Etat d'intervenir directement dans les différentes branches de l'activité nationale par le biais d'une planification bien établie16(*). Et comme le dit si bien Henri BOURGOIN, « Dans ce système libéral planifié, les dirigeants ivoiriens ont eu recours aux entreprises publiques dont la forme la plus originale est la société d'Etat »17(*).

Si ces sociétés d'Etat se sont révélées comme de véritables instruments de développement économique18(*), il n'en demeure pas moins que des rapports et des études, décriant le mauvais fonctionnement de quelques uns de ces établissements publiques, l'insuffisance de rigueur et le laxisme de certaines gestions vont entraîner une réorganisation de ces structures étatiques19(*).

Certaines sont dissoutes car ne répondant plus au besoin du moment ou tout simplement parce que leur gestion posait un problème non résolu. D'autres parce que leur situation était trop marginale et précaire dans leur secteur d'activité ou encore parce que leur mission originelle se trouvait réduite en peu de chose ou tout simplement achevée20(*).

Si ce bref rappel sur les SODE nous réconforte quant au choix de notre thème, n'est-il pas légitime de chercher à savoir :

Quelle est la place de la SODEMI dans le développement industriel et minier et quel rôle a t'elle joué dans le développement économique et social de la Côte d'Ivoire ?

Jusqu'au lendemain de notre indépendance, notre sous sol était encore mal connu. Les explorations et les exploitations minières étaient à la solde des compagnies minières. Cette situation n'a pas échappé à la vigilance de nos dirigeants d'alors qui pour mieux cerner ces opérations ont décidé d'injecter des fonds dans la recherche minière par la création de la SODEMI. Son arrivée a été salutaire parce que dans ses attributions elle devait exécuter un programme pour l'exploration géologique ; elle s'intéresse à toutes les substances minérales connues en Côte d' Ivoire ou susceptibles d'y être découvertes21(*).

Les résultats ne sont pas portés au grand jour, cependant des découvertes et des extractions sont menées.

Parler donc de la SODEMI, c'est, parler des mines et des industries minières.

Des pays africains ont fait leur richesse dans l'exploitation minière, l'Afrique du Sud et le Ghana pour l'or. La République Démocratique du Congo (ex Zaïre), l'Afrique du Sud, la Namibie, l'Angola, le Ghana, la Sierra Léone, la République centrafricaine, la Tanzanie, le Libéria, la Guinée, le Lesotho et le Swaziland (par ordre, pour le diamant22(*)).

Notre agriculture qui est à la base de notre richesse aurait pu être soutenue par la production minière, même si son rendement ne nous classe pas au rang des producteurs mondiaux.

La Côte d'Ivoire est notre champ d'étude et notre thème couvre tout le territoire ivoirien là où la SODEMI y a effectué des recherches  et des exploitations ; là ou son expérience et son expertise ont permis à certaines entreprises minières à explorer le sous sol ivoirien le Nord, le Sud, l'Est, l'Ouest et le Centre.

L'élaboration d'une telle étude nécessite une documentation assez fournie et l'application d'une méthodologie appropriée. L `assemblage des différentes informations nous amène à une classification de notre banque de données; ainsi nous avons les ouvrages généraux, les documents administratifs et les articles de journaux ; les ouvrages spécifiques n'existent pas. Les ouvrages généraux qui abordent les différentes rubriques économiques sur la Côte d'Ivoire par contre sont nombreux. Le secteur des mines abordé par certains nous a conduit à nous intéresser à ceux ci. Nous citerons « Côte d'Ivoire, économie et société » d'Henri BOURGOIN et de Philippe GUILHAUME, qui après avoir présenté les sociétés d'Etat dans leur ensemble ont abordé le chapitre des mines de façon insuffisante, de « l'Etat et le processus de développement en Côte d'Ivoire (1960 - 1980) » de Louis Edouard SETTIE.

Samir, AMIN dans « Le développement du capitalisme en Côte d'Ivoire » suscite notre intérêt pour l'histoire des faits économiques et sociaux : nous voilà en face du système économique libéral choisi par la Côte d'Ivoire.

Jacqueline, DUTHEIL DE LA ROCHERE qui en abordant le développement économique, la politique de développement, l'intervention de l'Etat, l'agriculture, l'industrie, le commerce, l'énergie, les transports, n'oublie pas le secteur minier.

Fadiga, KAFOUMBA dans « Structures et actions socio-économiques de la Côte d'Ivoire » jette un coup d'oeil sur le développement du pays en général en abordant les différents chapitres d'activités dont celui des mines.

Kponassia, GABIN, dans « Travail des enfants dans les mines de Côte d'Ivoire » : une étude de cas des mines d'Issia et de Tortiya parle de la ruée vers les pierres précieuses, de l'exploitation clandestine et de l'utilisation des enfants dans les zones à hauts risques.

Les documents administratifs constitués de rapports sont les plus nombreux en ce qui concerne notre sujet. Nous avons disposé pratiquement de tous les rapports annuels de la SODEMI de 1970 à 1986 et d'autres publications de la société telle SODEMI... UN GROUPE MINIER EN PLEINE EXPANSION.

Des rapports spéciaux de J. CAMIL sur « Géologie et le potentiel minier de la Côte d'Ivoire » présentés au forum des mines, du pétrole, des gaz et de l'énergie les 04,05 et 06 juin 1986.

 Le rapport sur Les nouvelles perspectives du fer en Côte d'Ivoire » d'Essis KOUAME présenté à ce même forum.

Il y a aussi celui de Kadio (E) dans Bibliographie de la géologie et de la recherche minière en Cote d'Ivoire de 1983-1992.

Toujours au compte de la SODEMI, nous avons le rapport de BEAUFILS (G) « Prospection géochimique pour or dans la région de Toulepleu - Côte d'Ivoire».

Un autre rapport, celui de TAJINI (B) sur l'Esquisse structurale de la Côte d'Ivoire, essai de géotechnique régionale.

BROCHE, Jacques ; CASANOVA, Roger ; LOUP, Gustave ont publié pour le compte de la SODEMI L'atlas des minéraux en grain : identification par photographie en couleur.

Toujours dans le registre des atlas, ZANON, L., a quant à lui publié L'atlas au 4/1000000è des gisements et indices minéraux de Côte d'Ivoire toujours au compte de la SODEMI.

BOULANGE, Bruno quant à lui s'intéresse au « formation bauxitique latéritique de Côte d'Ivoire » : les faciès, leur transformation, leur distribution et l'évolution du modelé cette fois-ci au compte de l'ORSTOM (IRD).

L'ORSTOM (IRD) s'intéresse beaucoup aux recherches minéralogiques en Côte d'Ivoire et sollicite des spécialistes comme GRANDIN, Georges qui publie « Etudes morphologiques du gisement de manganèse de Moktar ».

Nous disposons aussi de rapports émanant du Ministère de l'industrie et du secteur privé : Rapport sommaire sur l'activité du secteur minier en 1970 (Ministère de l'économie et des finances) ;

Plan quinquennal de recherches minières en Côte d'Ivoire, période 1971-1975.

Du rapport de la Direction des mines et énergie (Ministère des Finances, des Affaires Economiques et du Plan).

Du rapport de Lamine FADIKA « Rapport du séminaire d'évaluation de l'action gouvernementale relatif au dix chantiers du futur du Chef de l'Etat »

Les articles de journaux : nous avons les journaux officiels de la République de Côte d'Ivoire :

J.O.CI 1964, page 946 loi n°95

Fraternité Matin n° 10647 du 21 avril 2000, page 2 « Mine d'or d'Ity » de DOUA (G).

Le Patriote n° 243 du 26 avril 2000, page 6 « La mine qui vaut 14 milliards de FCFA » de GLAUDE (F).

Fraternité Matin spécial An 20, novembre 1980, pages 27 à 54 « Les sociétés d'Etat »

Fraternité Hebdo, décembre 1980, Indépendance, 20 ans n°1128

Fraternité Hebdo, décembre 1990, n°1649,30 ans de libéralisme économique

Jeune Afrique, mai 1990, les cahiers économiques de la Côte d'Ivoire p 73à 103, n° 131

Jeune Afrique économique, n°162 décembre 1992, l'économie ivoirienne en mal de relance.

Toute cette documentation peut-elle nous aider à aborder notre sujet de façon plus objective ? Ce qui est sûr, en plus de la lecture de ces différents documents, des responsables de certains établissements visités ont accepté de se soumettre à nos questionnaires ; nous citerons une fois de plus monsieur KONAN GILBERT, sous directeur de la géologie, le Docteur GAHE, Chef de service de la gestion des ressources et de l'encadrement ainsi que monsieur AKA Noël, responsable du service de la documentation.

L'abondance des différents rapports (plus d'une centaine) des Ministères techniques (Economie, Plan, Mines, Finances), de la SODEMI, de l'IRD (ex ORSTOM), la publication de certains ouvrages nous prouve l'intérêt accordé à notre sujet par les autorités et les exploitants miniers. Certes le développement de la Côte d'Ivoire repose sur l'agriculture, cependant certains auteurs auraient bien voulu nous démontrer que le binôme agriculture secteur minier aurait fait gagner plus de devise à la Côte d'Ivoire.

Notre approche méthodologique a consisté à répertorier une bibliographie adéquate au terme de notre étude. Le parcours et les fréquentations des différents centres de documentation nous ont pris assez de temps. La SODEMI, bien vrai que se trouvant à Abidjan n'a pas été facile d'accès ; il nous a fallu deux courriers et quatre mois pour y accéder. Ce travail en grande partie a été basé sur l'analyse, la comparaison des différentes informations en notre possession. L'interprétation des cartes et des graphiques a été aisée par le fait de notre passage au Département de géographie.

De ces différentes études et analyses, nous retiendrons cette stratégie pédagogique :

Première partie : Les conditions de la mise en place de la SODEMI ; ceci pour parler de la situation de l'industrie minière en Côte d'Ivoire avant 1962 et de présenter notre champ d'étude.

Deuxième partie : Les débuts de la SODEMI : cette phase de notre travail va nous emmener à parler de la création et de l'organisation de la SODEMI, des activités et du développement minier.

Troisième partie : L'évaluation des activités de la SODEMI, dans cette partie, nous ferons un bilan global de l'industrie minière et de la SODEMI sur l'économie ivoirienne.

* 2 John Maynard Keynes (1883-1946) père fondateur de la théorie Keynésienne Il pense que l'Etat doit intervenir dans l'économie au delà des trois fonctions classiques que sont : la défense nationale, la sécurité, la justice et la diplomatie

* 3 Dr COULIBALY Dote, les Faits Economiques et Sociaux, la Boussole de l'Economiste p 80

* 4 Jean noël LOUCOU Mémorial de Côte d'Ivoire, Stratégie du Développement Economique p164

* 5 Idem p164

* 6 Bernard CONTAMIN et Y. A FAURE La Bataille des Entreprises Publiques en Côte d'Ivoire p17-18

* 7 Rapport de la Direction des Mines et de la Géologie p 59

* 8 Région du Sud-ouest de la Côte d'Ivoire

* 9 Fraternité Matin, spécial an 20, Novembre1980 p 27

* 10 Bernard CONTAMIN et Yves A FAURE, Op. Cit. p 33

* 11 Fraternité Matin, Op. Cit. p 26

* 12 Bernard CONTAMIN et Yves A FAURE, Op. Cit. p16

* 13 Sociétés d'Etat

* 14 Les excédents financiers de la CSSPPA et les ressources extérieures ont accéléré le financement économique et social spectaculaire de la Côte d'Ivoire au point que l'on a parlé de miracle économique ivoirien en 1977

* 15 Jean noël LOUCOU, Op. Cit.p 164

* 16 Idem p 164

* 17 Henri BOURGOIN, Philippe GUILHAUME, Côte d'Ivoire Economie et Société p 67

* 18 Idem p 71

* 19 Ibidem p 71

* 20 Fraternité Matin- Op. Cit. p27

* 21 Rapport de la Direction des Mines et de la Géologie p 80 1954

* 22 Mémo Larousse, Economie Mondiale, Production minière p 624

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