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Politiques publiques en faveur de l'autonomie. Vers une convergence "personnes à¢gées / personnes handicapées" ?

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par Audrey VANDWALLE
Université Charles de Gaulle - Lille 3 - Master humanités et formation administrative, spécialité administration territoriale 2013
  

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4. Les limites de cette convergence...

4. 1. Nos représentations

L'une des premières limites à cette politique de convergence serait liée à nos représentations. En effet, il semble que nous soyons dans l'incapacité à sortir du concept de personnes âgées comme représentant une population homogène, obligatoirement en difficulté et en perte d'autonomie. Nous sommes, apparemment, incapables de parler simplement des personnes âgées dépendantes (même si le terme est à revoir dans le cadre des discussions liées à la convergence) et de considérer que la mise en oeuvre d'une compensation de la perte d'autonomie ne concerne que cette partie de la population des personnes âgées. Il serait donc nécessaire de relativiser la notion de personne âgée et le besoin de compensation.

Un autre frein à la convergence viendrait de cette idée reçue : les personnes âgées n'ont plus de projet de vie. Là encore, nous serions incapables de comprendre que les attentes et les besoins sont, par définition, individuels, personnalisés et donc différents... mais existants tout au moins.

Pourtant, et c'est aussi le cas chez les personnes en situation de handicap, il existe des projets de fin de vie dont le but est le confort de la personne.

4. 2. Une question politique

Au début de l'année 2012, nous avons pu observer un certain revirement négatif se traduisant par l'abandon de la politique de convergence et l'abrogation des barrières d'âge dans la Convention d'Objectifs et de Gestion (COG), signée à la fin du mois de février par l'Etat et la CNSA.

En parallèle, nous pouvons également parler de recul par rapport au fait que les MDA ne soient plus considérées comme une perspective d'évolution des MDPH.

Quant à la CNSA, elle est revenue sur l'idée d'un droit universel à une compensation personnalisée pour l'autonomie.

D'après le document rapportant les faits de la journée du 20 mars 2012 consacrée à la question du rapprochement des politiques d'autonomie en direction des personnes âgées et handicapées à l'INSET d'Angers, nous sommes en train d'assister aujourd'hui à une politique qui avance à petits pas et un renoncement à une ambition nationale et politique forte. D'autant plus que l'absence de réflexion au niveau national risque d'empêcher que nous puissions adapter un cadre légal réglementaire.

Nous avons évoqué précédemment la forte implication du Département dans cette politique de rapprochement : il y a, en effet, un réel décalage entre échelon national et local.

L'année 2006 voit la signature d'un rapport par la CNSA stipulant qu'il est nécessaire de travailler à un rapprochement des deux champs. Le rapport GISSEROT de mars 2007 et celui de Paul BLANC de juillet 2007 viennent pourtant la contredire en prétendant qu'un mélange entre personnes âgées et handicapées est impossible.

C'est alors que la CNSA propose un droit universel à compensation pour le maintien de l'autonomie dans les gestes de la vie quotidienne et dans la participation à la vie sociale quels que soient l'origine du handicap et l'âge de la personne concernée.

En 2008, le rapport du Sénat va dans le sens de l'impossibilité d'une convergence, en évoquant des divergences de problèmes et des enjeux financiers.

Puis, d'après le rapport ROSSO-DEBORD, en 2010, nous ne devrions légiférer que pour les personnes âgées, alors que celui du Sénat (janvier 2011) était plus modéré à ce sujet.

En novembre 2011, le président de la République avait dit qu'il réformerait la dépendance, mais son discours ne tenait alors pas un mot au sujet de la convergence.

L'une des questions que nous pourrions nous poser aujourd'hui serait de savoir si nous sommes face à une accélération de la centralisation ou dans une recentralisation de l'Etat au niveau des régions.

Quant à Florence WEBER, si elle considère que la convergence se réalise déjà peut-être à bas bruit, elle pense que cette dernière nécessitera une décision politique afin de pouvoir sortir les deux populations des sentiers historiques différents dans lesquels ils se trouvent actuellement.

La place des associations n'est pas sans importance : s'affirmant dans le débat politique, elles peuvent jouer un rôle déterminant. Elles mobilisent les ressources médiatiques et symboliques à leur disposition, par la publication de guides, de plateformes, en rencontrant des candidats...

Il s'agit donc d'un sujet politiquement sensible, amenant parfois à un clivage entre chacune des forces politiques en présence, ne leur permettant pas toujours de se différencier du parti concurrent.

Un point sombre resterait néanmoins à soulever au sujet de la loi du 11 février 2005 : celui de la compréhension de l'approche voulue par le législateur et particulièrement de sa mise en oeuvre effective par les MDPH.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci