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Politiques publiques en faveur de l'autonomie. Vers une convergence "personnes à¢gées / personnes handicapées" ?

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par Audrey VANDWALLE
Université Charles de Gaulle - Lille 3 - Master humanités et formation administrative, spécialité administration territoriale 2013
  

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B) Convergence, synonyme de pertinence ?

1. Principes éthiques et sens des réalités

Il y aurait pour Patrick GOHET, président du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH), un courant naturel en faveur de la convergence, autour de la notion d'autonomie. Ce dernier s'appuie sur des principes éthiques et sur le sens des réalités, porté par une logique juridique et lié à des contingences économiques. Certains types de handicaps peuvent, en effet, se rapprocher de formes de dépendance des anciens. Mais il faut cependant rester prudent : s'il doit y avoir un rapprochement, l'ambition et le projet ne seront pas forcément identiques et ces réalités ne doivent pas être confondues.

La logique juridique se rattache à deux lois : celle de juillet 2001 relative à l'APA et celle du 11 février 2005, évoquées précédemment, portées par un mouvement de convergence. Ce qui est recommandé en matière de réponses institutionnelles dans les structures est proche de l'esprit qui préside à la loi de février 2005. Au-delà, les contingences économiques jouent : « des mutualisations de moyens, de formation des personnels sont possibles ».

La convergence, inscrite dans la loi, serait dès lors un processus logique.

Hélène GISSEROT, Procureur général honoraire auprès de la Cour des comptes, va également dans ce sens. Pour elle, il y a une grande disparité entre ces deux publics, bien différents. Les personnes âgées ont leur vie derrière elles, généralement elles ont pu épargner pour se couvrir contre le risque de perte d'autonomie et elles n'ont pas à surmonter les mêmes difficultés d'insertion sociale et professionnelle que les personnes en situation de handicap.

Pour autant, la dépendance des personnes âgées est une forme de handicap et la barrière d'âge est une source de discriminations non justifiées. Par exemple, une personne souffrant de la maladie d'Alzheimer est considérée comme handicapée jusqu'à 59 ans et si elle contracte la maladie après 60 ans, elle sera une personne âgée dépendante ; le mode de financement des établissements qui l'accueillent sera différent et les prestations qui lui seront versées (PCH ou APA) ne seront pas identiques.

Dans cette optique, il serait pertinent de se pencher sur un processus d'harmonisation des deux dispositifs.

2. Des problématiques communes

Pourquoi penser un meilleur accompagnement autour du principe de convergence envers les personnes âgées en perte d'autonomie et les personnes en situation de handicap ?

Parce que ces deux catégories de personnes sont amenées à rencontrer un certain nombre de problématiques communes.

Leur accompagnement a pour objectif de compenser la perte d'autonomie afin d'aider la personne à réaliser les actes de la vie quotidienne.

Les problématiques communes que l'on peut identifier sont l'accessibilité à tous les lieux publics, l'aide aux aidants et le vieillissement.

Cet accompagnement ne doit pas, pour autant, être uniforme et unique pour tous.

Et, si certaines études posent le principe d'une nécessité de converger les politiques relevant du champ des personnes handicapées et des personnes âgées, il faudrait, avant cela, penser à une convergence des compétences et des acteurs pour chacun des champs eux-mêmes.

Les personnes âgées représentent une tranche d'âge s'étalant sur plus de 30 ans, dont les besoins, en termes de prévention, d'éducation à la santé et de soins, évoluent au cours de cette période, en fonction de leur état de santé. La personne âgée de 65 ans n'a pas le même besoin de recours aux compétences « gérontologiques » qu'à 85 ans. Par ailleurs, le sujet très âgé présente dans la plupart des cas un état de santé très dégradé et polypathologique qui nécessite l'intervention de plusieurs acteurs de la gérontologie aux compétences différentes mais complémentaires, dans le but de conserver le plus longtemps possible la qualité de vie de la personne.

Ceci explique la multiplicité des acteurs intervenant dans la prise en charge des personnes âgées, acteurs relevant eux-mêmes d'institutions et de financements différents. Pour que cette pluralité puisse pleinement répondre aux besoins des personnes âgées, elle suppose que ces acteurs soient parfaitement coordonnés dans leurs interventions.

De manière classique, les professionnels du secteur de la dépendance sont regroupés en trois grandes catégories : le sanitaire, le médico-social et le social. Mais ce classement ne coïncide pas forcément avec le champ de compétence des institutions et autorités de décision, et des sources de financement associées, dont ils relèvent.

Pour toutes ces raisons, la création des Agences Régionales de Santé (ARS) représente un espoir évident par sa capacité à poser une vision globale au niveau régional et par la possibilité qui lui est donnée de contribuer au décloisonnement des différentes entités intervenant dans le champ de la dépendance. Nous développerons ce point dans la partie relative aux moyens de mise en oeuvre de la convergence « personnes âgées / personnes handicapées ».

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius