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Déterminants du devenir hospitalier des nouveau-nés de très faible poids de naissance à  l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé.

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par Marie-Josiane NTSAMA ESSOMBA
Faculté de médecine et des sciences biomédicales,Université de Yaoundé I, Cameroun - Doctorat en médecine 2011
  

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B. LES FACTEURS NEONATALS

Les variables néonatales qui avaient un impact sur le devenir immédiat du TFPN, étaient le poids de naissance, l'âge gestationnel, le score d'Apgar à la 5ème minute, la notion de réanimation avancée, la détresse respiratoire et l'asphyxie néonatale. Ni le sexe, ni la température à l'admission n'influençaient le devenir des TFPN.

1. LE POIDS DE NAISSANCE

Le devenir était significativement corrélé au poids de naissance. Plus le poids diminuait, moins il y'avait de survivants au sein des TFPN de notre série. C'est ainsi que seuls 4% des moins de 1000g, sont sortis vivants de l'unité de néonatalogie contre 32% des TFPN dont le poids était compris entre 1000 et 1499g. Le poids moyen des survivants (1278g) était significativement plus élevé que celui des décédés (1140g). D'autres auteurs ont également établi cette association entre le poids de naissance des TFPN et leur devenir hospitalier (4, 5, 7, 13, 30, 31, 41, 43, 46). Ces trouvailles s'expliquent par le fait que les complications liées au TFPN sont d'autant plus létales que le poids de naissance diminue (2, 3, 18). Les nouveau-nés de moins de 1000g sont les plus vulnérables dans notre contexte. Ce qui se justifie par le fait qu'il s'y associe souvent, une extrême immaturité mais également, par un manque de ressources pour une prise en charge optimale.

2. L'AGE GESTATIONNEL

Le taux de survie était de 8% chez les moins de 28SA, de 27% chez les 28-32SA et de 38% chez les plus de 32SA. Par ailleurs, les survivants avaient un âge gestationnel moyen significativement plus avancé que celui des décédés (30,1SA contre 29,4SA). L'âge gestationnel avait un impact statistiquement significatif sur le devenir des TFPN. Cette association entre le devenir du TFPN et son âge gestationnel a été retrouvée dans d'autres études (4, 7, 10, 31, 33, 41). Les chances de survie étaient amoindries par l'immaturité du nouveau-né. L'existence d'une prématurité voire d'une extrême prématurité, majorait le risque de décès au sein de notre population de TFPN. Une fois de plus, le manque de ressources semble être à l'origine d'un tel constat. En effet, plus le nouveau-né est immature, plus il nécessite des conditions de prise en charge particulières et pour la plupart onéreuses. Les unités de néonatalogie de notre pays, en l'occurrence celle de l'HGOPY ne sont pas encore dotées de tous les outils, en vue d'améliorer le pronostic des TFPN les plus immatures.

3. LE SCORE D'APGAR A LA 5ème MINUTE ET LA REANIMATION AVANCEE

Le score d'Apgar moyen des survivants à la 5ème minute était de 7,69 et était significativement plus élevé que celui des décédés qui était de 6,56. Nous avons constaté une amélioration de la survie, chez les TFPN ayant un score d'Apgar supérieur ou égal à 7, à la 5ème minute. Ces trouvailles sont similaires à celles décrites dans d'autres études (4, 7, 33, 47, 49, 52). Par ailleurs, la réanimation avancée était un facteur associé au devenir immédiat des TFPN. Près de 85% des TFPN ayant nécessité une réanimation avancée à la naissance (massage cardiaque externe, oxygénothérapie, ventilation au masque ou au ballon, injection de tonicardiaques) sont décédés en cours d'hospitalisation contre 70,5% des non-réanimés. Le score d'Apgar à la 5ème minute, traduit l'adaptation du nouveau-né aux mesures de réanimation de base. Il a été démontré que ce score est corrélé à la mortalité néonatale (53).

Néanmoins, chez les prématurés, l'interprétation du score d'Apgar connait des limites du fait de leur immaturité qui peut altérer leur réponse à la réanimation de base sans qu'il y ait évidence d'une asphyxie. En effet, l'immaturité des centres cardio-respiratoires ou certaines malformations peuvent interférer avec le décompte des fréquences respiratoire et cardiaque, l'immaturité neurologique peut altérer l'évaluation du tonus (53).

Les mesures de réanimation avancée pratiquées sur des nouveau-nés fragiles tels que les TFPN, exposent à diverses complications. Il se pose le problème du matériel, qui n'est pas toujours taillé à la mesure de ces nouveau-nés très petits (masque trop grand, canule d'intubation de grand calibre,...). Ce qui laisse penser à une réanimation inadéquate et donc inefficace. Par ailleurs, les gestes invasifs pratiquées au cours d'une réanimation avancée (intubation, cathétérisme) les exposent aux infections nosocomiales.

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