CHAPITRE 3 ANALYSE ET
PERSPECTIVES
1. INTRODUCTION
SEC1 : Analyses du climat
des Affaires en RDC
Selon le rapport publié par «Doing Business
2012» : les réformes plombées en RDC, le pari de
réussir l'amélioration du climat des affaires en RDC demeure une
gageure. Les réformes sont plombées. La RDC a
périclité de deux places au classement «Doing business
2012». Pendant qu'un «nouveau rapport de la SFI et de la Banque
mondiale a enregistré un nombre record d'économies d'Afrique
subsaharienne ayant amélioré leur réglementation des
affaires pour les entrepreneurs au cours des 12 derniers mois», la
République démocratique du Congo a reculé par rapport
à l'exercice 2011.
Pour l'exercice 2011, il était enregistré en
effet, un bond spectaculaire de sept places au classement. La RDC avait
occupé la 176ème place. En 2010 le pays était au fonds du
classement à la 181ème place.
Les réformes proposées par le comité
mis en place avaient permis d'enregistrer ces avancées ainsi qu'un
résultat encourageant. Alors qu'il fallait poursuivre sur ce rythme
soutenu les réformes amorcées, les autorités congolaises
ont brillé par un relâchement inexplicable.
A titre d'illustration, la rubrique «Création
d'entreprise», le nombre total de procédures nécessaires
pour l'enregistrement d'une entreprise est de 5 points pour l'OCDE. La moyenne
africaine est de 8 points. La RDC est au-delà de cette moyenne africaine
avec 10 points. Dans ce domaine, rien n'indique que des efforts avaient
été fournis.
Et pourtant, la création d'entreprise est un
indicateur important. Quant au délai, la moyenne de l'OCDE est de 13
jours. La moyenne sur le continent est de 37, la RDC aligne 65 jours minimum
pour la création d'une entreprise.
Sur les 10 indicateurs examinés, seul
l'accès à l'électricité a enregistré une
note positive par rapport à 2011.
Deux points favorables étaient ainsi
enregistrés. L'indicateur sur le «Transfert de
propriété» a enregistré la plus forte
dégradation de huit points, soit de 113 à 121 points.
Entreprendre dans un monde plus transparent évalue
les réglementations affectant les entreprises locales dans 183
économies et classe les économies selon 10 domaines de la
réglementation des affaires tels que la création d'entreprise, le
solutionnement de l'insolvabilité ou le commerce transfrontalier.
Cette année, le classement de la facilité de
faire des affaires s'est étendu et inclut désormais des
indicateurs sur le raccordement à l'électricité. Le
rapport 2012 note que «Le rythme d'amélioration des
réglementations s'est accéléré en Afrique
subsaharienne. Il y a 6 ans, un tiers des économies d'Afrique
subsaharienne avait amélioré leur environnement
réglementaire pour les entreprises locales.
Entre juin 2010 et mai 2011, 36 des 46 gouvernements de la
région ont mené à bien des réformes dans au moins
un des 10 domaines étudiés par le rapport».
«L'entreprenariat est bridé quand les réglementations sont
trop complexes ou onéreuses », explique Augusto Lopez-Claros,
directeur de l'unité de recherche sur les indicateurs et analyses du
Groupe de la Banque mondiale, Global Indicators and Analysis. «Avec les
changements effectués cette année, les gouvernements d'Afrique
subsaharienne améliorent
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