SEC 2 LA SITUATION ECONOMIQUE
ACTUELLE
v Les tensions inflationnistes au plan mondial, le climat
politique tendu à l'intérieur ont provoqué un
ralentissement de la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la
République Démocratique du Congo (RDC) en 2011 mais la croissance
devrait reprendre en 2013 pour s'établir à 6%
v Le déficit budgétaire s'est creusé
en 2011 pour atteindre 6.3% du PIB .Avec le ralentissement projeté de la
croissance et le contexte politique incertain il devrait s'établir
à 7.8% du PIB en 2012, avec un glissement du taux d'inflation à
15.1%
v L'emploi des jeunes constitue un défi majeur pour
le pays. Plus de 70% des 15-24 ans sont au chômage ; notamment en
milieu urbain. La RDC n'a pas encore de véritable politique en faveur de
l'emploi des jeunes. Le manque d'emplois contribue à élargir le
secteur informel et la faiblesse des structures d'encadrement conduit nombre
de jeunes vers la délinquance.
§1. VUE D'ENSEMBLE
La croissance économique de la RDC en 2O11 a
atteint 6.5%, en léger recul par rapport à 2010 (7,2%) en
raison des tensions inflationnistes à l'échelle mondiale et
l'attentisme des entreprises en période électorale. portée
par l'agriculture ,les industries extractives, le commerce, le
bâtiment et les travaux publics(BTP) ; la croissance pourrait
continuer à ralentir en 2012 (5.1%) à cause des incertitudes
politiques persistantes.
Face à cette conjoncture préoccupante, les
politiques macroéconomiques menées en 2011 ont visé
à limiter le crédit net de l'Etat afin de contenir les
pressions inflationnistes et de préserver la valeur de la monnaie.
L'inflation a ainsi été ramenée de 23.5% en 2010 à
14.8% en 2011 le dollar américain(USD) S'est échangé
à 919.4 francs congolais (CDF) à la fin 2011 contre 915.1 CDF
à la fin 2010, soit une dépréciation de seulement 0.5%.
Par ailleurs, le pays a bénéficié en 2011 d'une
annulation de la dette restante après avoir atteint en 2010 le point
d'achèvement de l'initiative en faveur des pays pauvres très
endettés (PPTE) .Néanmoins, les finances publiques ont
affiché un déficit de 6.3% du PIB à la fin 2011 à
cause d'une faible mobilisation des recettes et d'un dépassement des
dépenses du ,entre autres ,au financement du processus
électoral.
Avec le ralentissement projeté de la croissance et
de la fragilité du contexte politique, le déficit
budgétaire devra représenter 7 .8% du PIB en2012 . Ce qui
conduirait à un glissement de l'inflation (15.1%) et du taux de change
(942.5 CDF).
Afin d'améliorer la gouvernance, les
autorités ont adopté des outils de planification et une
programmation budgétaire dans les provinces. Ont été
supprimées en vue d'assainir le climat des affaires des taxes superflues
et de perceptions illégales .Cependant, à cause des mauvais
résultats
Enregistre en matière de transfert de
propriétés, d'accès au crédit, de protections de
l'investisseur et de paiement des impôts, la RDC a perdu deux places
dans le classement du rapport Doing Business 2012. D'autre part, son
adhésion au traité de l'organisation pour l'harmonisation du
droit des affaires en Afrique (OHADA) est devenue effective en cette
année 2012.
En dépit du taux de croissance affiché et
la baisse des pressions inflationnistes, la situation sociale est restée
précaire en 2011. La progression du pays vers les objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) demeure très lente.
Ainsi, la situation sanitaire est alarmante en raison d'un important
déficit nutritionnel et d'un accès difficile à l'eau
potable et à l'assainissement.
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