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Les relations économiques internationales et l'exploitation des ressources minières de la RDC

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par Dinah IRAGI KAJUCHI
Université Officielle de Bukavu - Licence en relations internationales 2011
  

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Section II. Les relations économiques de la RDC

Paragraphe 1. Les relations économiques de la RDC

La RDC s'est engagée dans plusieurs fronts économiques avec la seule « volonté » affichée de chercher un financement pour son développement.

De ce fait, elle est actuellement, au niveau international, au centre de grands enjeux géostratégiques dont le soubassement est expliqué par, non seulement sa position fort stratégique au centre de l'Afrique, mais aussi et surtout par l'immensité de ses ressources naturelles du sol et du sous-sol.

Pour une petite histoire, la coopération de la RDC avec les institutions financières internationales, interrompue en 1993, avait été reprise après l'exécution du programme de stabilisation de 2001. Cette situation a conduit à l'admission du pays à l'initiative des pays pauvres très endettés avec un effacement de nonante pourcents de sa dette extérieure estimée à quatorze milliards de dollars américains.

Dans cette optique, il est facile de comprendre que les ressources minières de la RDC dictent le jeu de ses relations économiques avec, notamment les puissances économiques émergentes, les pays occidentaux, les multinationales ou alors avec les institutions et organisations internationales.

De nos jours, plus d'un Etat voire pas mal des organisations et entreprises se retrouvent impliqués dans l'exploitation des ressources minières à l'issue de la signature des conventions contractées dans ce cadre. Ces conventions, censées être de nature gagnant et conclues d'égal à égal au regard du principe des relations internationales, semblent ne pas être souvent en faveur du redressement socio-économique du pays puisque mal négociées. Nous nous attardons sur la nature de ces conventions au deuxième paragraphe de la section III dans le second chapitre de notre étude.

En définitive, les relations économiques de la RDC avec l'étranger sont basées sur l'exploitation des ressources naturelles, particulières les ressources minières, en échange de laquelle la RDC bénéficie ou pas, dans certains cas exceptionnels comme ceux liés aux conflits de guerre, quelquesfonds qui n'impulsent pourtant pas le développement économique et social à cause principalement de la mauvaise gouvernance, de la corruption ancrées sur le sol politique congolais. Au-delà de ce fait, on peut également citer le caractère dérisoire de ces montants si l'on s'en tient à la quantité et aux valeurs des minerais que ses partenaires exploitent.

Paragraphe 2. Les partenaires de la RDC en matière économique

Après des années de guerres qui ont découpé le territoire congolais en trois parties et provoqué la mort des milliers de personnes, puis plus de trois ans de transition durant lesquels la corruption n'a pas été un vain mot, l'adoption d'une nouvelle constitution et l'organisation des élections en 2006 ont débouché en 2007 sur la mise en oeuvre d'un nouveau Gouvernement et le lancement des cinq chantiers de la reconstruction congolaise.21(*)

Devenue un des théâtres majeurs de la nouvelle compétition multipolaire pour l'accès aux ressources naturelles, l'Etat congolais est au bord de la faillite et dépend de l'aide extérieure pour boucler ses fins de mois.22(*)

Dès l'entrée en vigueur en 2007 du Gouvernement congolais fraîchement sorti des urnes, le président Joseph Kabila définit les cinq chantiers de la reconstruction. Dépendant des financements extérieurs pour les financer, il a accueilli avec satisfaction la signature d'un contrat avec des investisseurs chinois pour un montant record de neuf milliards de dollars américains.

Le Gouvernement congolais a en outre entamé une procédure de renégociation des contrats miniers illégalement négociés durant les années de guerre et de transition en vue de retirer davantage de revenus de l'exploitation des ressources naturelles du pays.23(*)

En effet, la RDC, pays essentiellement à vocation minière et souvent nommée comme un scandale géologique, constitue un enjeu économique majeur pour ses voisins, pour les pays occidentaux, pour les grandes puissances économiques et pour les institutions financières internationales désireux de tirer profit des ressources minières de ce pays.

Dans cette optique, soucieuse elle aussi de pallier la faible capacité de mobilisation des ressources financières, la RDC a déjà été amenée à contracter plusieurs partenariats en matière économique. Ces partenaires économiques de la RDC comprennent, au-delà de ceux traditionnellement reconnus, des organisations internationales, des sociétés multinationales, des organisations d'intégration économique et de divers autres Etats.

Notons que les conventions de partenariat économique contractées par la RDC sont signées, soit dans le cadre de soutien des projets ou programmes de développement socio-économique, soit dans le cadre d'un appui financier en faveur des programmes d'ajustement structurel et d'allégement de la dette extérieure du pays, soit, enfin, dans le cadre d'appui au processus électoral enclenché au pays depuis 2005.

Dans ces conditions, il y a lieu de citer, du nombre de ces partenariats, les relations économiques entre la France, les USA, le Canada, la Belgique, la Chine, l'Inde, le Royaume-Uni, la Turquie, l'Afrique du sud, le fonds koweitien, les Pays-Bas et la RDC. Mentionnons toujours dans ce chapitre, l'Union européenne, l'Union africaine, le PNUD, le FMI, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la BIRD, et les sociétés minières multinationales comme TenkeFungurumeMining, KMT, BANRO, Mining Corporation Katanga.

Pour finir cette section, signalons que nous analysons dans le second chapitre de ce travail la nature et l'impact de ces conventions et contrats signés par la RDC sur son économie nationale.

Cependant, examinons d'abord dans la section qui suit l'exploitation des ressources minières de la RDC au regard du code minier congolais.

* 21ZACHARIE, Arnaud, KABAMBA, Bob. La reconstruction congolaise, Bruxelles, Luc pire, 2009, p.1

* 22Idem

* 23 ZACHARIE, Arnaud., KABAMBA, Bob.Op. Cit, p.11

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