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Evaluation coût efficacite du projet de prevention du vih/sida en afrique centrale


par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
ISTA-CEMAC - Master en Analyse et Evaluation des Projets 2015
  

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I.2 Efficacité relativement à l'objectif global du projet

L'objectif global du projet est la réduction de la propagation du VIH/SIDA. Le principal indicateur utilisé pour l'atteinte de cet objectif est le taux de nouvelles infections observées dans la population générale. En toute rigueur, dans la conduite d'une analyse coût efficacité, seuls le ou les objectifs de projet devraient être pris en compte. En effet, l'objectif global du projet permet d'apprécier son impact; et en général plusieurs projets concourent à la réalisation de cet objectif global. Cependant dans le cadre des projets et programmes de santé ; plus particulièrement dans le cadre des projets de prévention du VIH/SIDA, l'un des indicateurs généralement utilisés dans la conduite des analyses coûts efficacité est le nombre d'infections que l'action a permis d'éviter.

Par ailleurs, les associations de marketing social membres du réseau PSI reportent annuellement le nombre d'infections que leurs programmes ont permis d'éviter. Disposant de cette valeur, nous l'utiliserons donc dans le cadre de l'analyse de l'efficacité du projet.

Figure 5: Evolution des infections évitées grâce à l'action du PPSAC

Source : Auteur

Le graphique ci-dessus présente comment le nombre d'infections évitées grâce à l'action du PPSAC, a évolué pendant les sept années de mise en oeuvre du projet. Dans l'ensemble les activités du PPSAC ont permis d'éviter 22 443 infections soit 10 883 pendant la phase I et 11 560 pendant la phase II du projet. La valeur la plus élevée est enregistrée en 2011 avec près de 4200 infections à VIH évitées. Hors mis cette année, dans l'ensemble le nombre d'infections évitées par an lors de la phase II du projet est inférieur au nombre d'infections évitées par an pendant la première phase. Le nombre moyen d'infections évitées par an lors de la phase une du projet était de 3628 contre 2890 la phase II ; soit une baisse de près de 20 %.

Lors de la mise en oeuvre d'un projet, l'effet d'apprentissage peut conduire à être plus performant. En effet, lorsque les activités mises en oeuvre d'une période à une autre ne varient pas beaucoup, l'expérience acquise lors des premières années peut conduire à une mise en oeuvre plus efficace les années suivantes même si les moyens n'ont pas évolué. Le fait que le résultat final du projet ait baissé pendant la phase II relativement à la phase I du projet doit conduire à des interrogations surtout si les moyens ont doublé comme c'est le cas ici. Un questionnement particulier doit être soulevé sur le résultat de l'année 2011 ; en effet, celle-ci se présente comme une valeur aberrante au cours de la phase II. Des questions sur le « reporting » des données peuvent être ainsi soulevées. Le résultat de 2011 suscite davantage d'interrogations en ce sens que le projet a connu une rupture en approvisionnement entre novembre 2010 et février 2011.

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