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Partis politiques et processus démocratiques en République Démocratique du Congo

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par Emmanuel MUKENDI KENNEDY
Université de Lubumbashi - Licence en Sciences Politiques et Administratives  2014
  

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3. De 1990 à 1997

A partir du 24 avril 1990, une nouvelle ère politique s'inaugure au Zaïre avec le discours prononcé en cette date par le Président Mobutu qui, en même qu'il accordait aux partis politiques de fonctionner, annonçait aussi son retrait du MPR. Ainsi, cette situation marque un pas vers la démocratisation de la sphère politique. Surtout avec l'annonce de la Conférence Nationale Souveraine, on assiste à une prolifération des partis politiques, avec tous les désordres que cela comporte.

Ainsi, une transition fut décrétée à cette fin, consacrant l'ouverture politique, avec l'instauration du multipartisme politique et syndical. Ce discours avait tracé de nouvelles orientations politiques du pays, notamment :

ü L'introduction du multipartisme à trois et du pluralisme syndical ;

ü L'abolition de l'institutionnalisation du MPR avec comme conséquences, la suppression de son rôle dirigeant ;

ü La séparation nette entre le parti et l'Etat et la réhabilitation des trois pouvoirs traditionnels.

Les partis politiques étaient désormais régis par la loi n°90-007 du 18 juillet 1990 portant organisation et fonctionnement des partis politiques telle que modifiée et complétée par la loi n°90-009 du 18 décembre 1990.

En 1991, Sous la loi précitée, 447 partis politiques avaient été enregistrés comme l'affirme avec aisance Monsieur Boniface OKENDE BONGE47(*), Secrétaire Général aux relations avec les Partis politiques du Ministère de l'Intérieur.

4. De 1997 à 2001

A partir de mai 1997 il y a changement de régime. Désormais, c'est Laurent Désiré KABILA qui tient les commandes du pays. Il est face à un pays caractérisé par le chao. Le pays en état de décomposition avancée, affirme BOSHAB, « son attitude normale est de mettre en veilleuse toutes les forces politiques ou celles prétendues telles pour la simple raison qu'elles n'ont pas pu arrêter le processus de désintégration de l'Etat»48(*). Ce qui veut dire qu'à la prise du pouvoir par Laurent KABILA et l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), les activités des partis politiques se trouvaient, une fois de plus comme lors de la prise du pouvoir par le Haut Commandement Militaire en 1965, suspendu. Ce n'est qu'en 1999, par le décret-loi n°194 du 29 janvier de l'année précité, que les partis politiques seront autorisés à fonctionner.

L'autorisation accordée par la loi précitée ne voudrait pas dire que les partis ayant existé sous la loi n°90-009 du 18 décembre 1990 puissent continuer à exercer leurs activités. Ces partis devraient s'enregistrer de nouveau afin d'être autorisés à oeuvrer.

Avec l'avènement du Régime de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), le peuple congolais s'était déjà investi dans le rétablissement de la démocratie qui est l'alternative à la dictature. Ce pouvoir, conscient des questions de légitimité accentuées par la guerre du 02 Août 1998, avait suggéré la tenue d'un débat au sein de la classe politique et société civile congolaise qui étaient appelés par la suite à définir les règles du jeu négociées à même de lui conférer une légitimité réelle et durable.

Pour permettre la reprise des activités politiques, le Président de la République signe le Décret loi n°194 du 29 janvier 1999 portant organisation et fonctionnement des partis politiques. Sous ce texte, 4 partis politiques ont été enregistrés. Il s'agit de :

ü Union de la Gauche Congolaise (UGC)

ü Mouvement pour la Démocratie et le Développement (MDD)

ü Parti des Socio-Démocrates « PSD »

ü Union pour la Démocratie et le Progrès Social « UDPS/KIBASSA ».

Il sied de noter que « le décret susmentionné était très rigoureux. Les conditions d'enregistrement des partis politiques étaient très difficiles et nombreuses, ce qui ne pouvait pas permettre un grand engouement de beaucoup de partis politiques. »49(*)

* 47 www.google.com, consulté le 30 mars 2015 à 18h17'.

* 48 BOSHAB, E., op.cit., p.IX.

* 49 BOSHAB, E., op.cit., p.XII.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault