WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Partis politiques et processus démocratiques en République Démocratique du Congo

( Télécharger le fichier original )
par Emmanuel MUKENDI KENNEDY
Université de Lubumbashi - Licence en Sciences Politiques et Administratives  2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Après un large tour d'horizon sur ce travail que nous avons intitulé « Partis politiques et enjeux démocratiques en République Démocratique du Congo », nous voici arrivé au moment le plus déterminant de notre recherche.

Pour bien analyser ce sujet, nous avons fait recours à l'interrogation qu'il suscite dans bien de congolais, en l'occurrence la question mettant en exergue l'apport des partis politiques au processus démocratique. Question que nous avons trouvée juste, puisque permettant d'apprécier les partis politiques congolais par rapport au rôle qu'ils sont appelés à jouer dans le cadre où ils vivent ; ce faisant, on pourrait aussi, au travers de cette question, comprendre le cadre de vie desdits partis, être en mesure de dire que ce cadre est ou n'est pas démocratique.

Bien avant que nous nous lancions dans la recherche, nous avons eu une réponse à notre préoccupation de départ, cette réponse était en majeur partie influencée par des spéculations, mais aussi notre expérience personnelle, c'est alors que nous pensions que l'apport des partis politiques au processus démocratique résidait dans la participation des congolais à la vie politique et le choix de bons dirigeants ; cette réponse représente notre première perception sur le sujet ; de ce fait, nous avions nourri de grandes réserves pour la maintenir, alors nous l'avons gardée en réponse provisoire.

Etant donnée la pertinence du sujet, les questions qu'il suscite, mais aussi son impact sur la société congolaise, ce travail nécessitait d'être fait en adoptant une démarche méthodique pour aboutir à des résultats escomptés ; c'est à ce titre que nous avons adopté une méthode qui puisse former corps avec notre travail; la méthode systémique semblait à cet effet être à même de répondre favorablement à nos attentes ; nous l'avons utilisée compte tenu de l'interdépendance permanente entre les partis politiques et les enjeux démocratiques ; ce qui n'est que logique, parce qu'on ne peut parler des partis sans faire référence à leur cadre de vie ; dans une certaine mesure, la connaissance et la compréhension des partis politiques passent par la connaissance et la compréhension de leur milieu de vie. Par ailleurs, il faut comprendre que l'existence des partis politiques n'est possible que dans un cadre qui favorise cette existence, c'est-à-dire dans une démocratie. Or pour parler de démocratie, il faut entre autres conditions qu'il y ait aussi des partis politiques qui animent la vie politique ; voilà comment ces deux éléments (partis et démocratie) se lient l'un à l'autre, ce qui donne au processus démocratique un caractère systémique.

Les méthodes ne suffisent pas à elles seules pour élaborer un travail scientifique, il faut qu'elles s'accompagnent de certains outils qui permettent au chercheur de récolter les données sur terrain, ces outils portent le nom de technique de recherche. Vu le caractère à la fois historique et actuel de notre sujet, il était bienséant que nous utilisions la technique documentaire pour récolter les données qui nous ont précédées et qui sont contenues dans des archives, les livres, les journaux, journaux officiels... et à la technique d'observation participante pour nous permettre de parler de certaines données auxquelles nous avons participées tantôt entant qu'acteur, tantôt entant que témoin.

Après toutes ces opérations, il était maintenant le tour de structurer notre travail pour mieux analyser sa quintessence, et pour répondre au souci de cohésion et de la logicité dans l'agencement des données recueillies. En effet, une introduction faisant montre du contexte de naissance de partis politiques et du processus démocratique en République démocratique du Congo a précédé le premier chapitre axé sur les considérations théoriques où nous présentons les partis politiques de la RDC, en s'appesantissant sur leur histoire, leur organisation et leur fonctionnement.

Au deuxième chapitre, nous avons centré notre analyse sur la présentation de la démocratie à travers diverses périodes de l'histoire de la RDC, de l'indépendance jusqu'à l'année 2011.

Enfin, au troisième chapitre nous avons appliqué les concepts opératoires et connexes aux cas concrets de la République démocratique du Congo, c'est-à-dire apprécier l'apport des partis politiques au processus démocratique en mettant en exergue les valeurs et principes démocratiques.

Contrairement à ce que nous pensions avant de nous lancer en recherche, les données du terrain nous ont prouvé que les partis politiques congolais sont très nombreux, mais leur nombre n'influe en rien sur le rôle qu'ils sont appelé à jouer dans la vie politique ; d'où, un non averti pourrait affirmer à tort que le nombre des partis indique le degré de démocratie dans un Etat.

En effet, en RDC les partis politiques, comme nous l'avons précisé ci-haut avec Evariste Boshab, sont comme des pyramides renversées qui ne comportent pas d'autres membres en dehors du président-fondateur et de sa famille, c'est à ce sujet que nous avons évoqué le cas de l'AFDC qui paie des jeunes-gens pour participer à ses manifestations.

Il advient alors qu'au lieu de favoriser la participation politique, les partis congolais créent dans la population un sentiment de résignation et une aversion de la vie politique, c'est ainsi qu'à titre exemplatif, nous avons présenté le cas des partis politiques dits de l'opposition qui, lors des élections de 2011, ont abandonné leur lutte pour se disputer le pouvoir et le peuple s'en est trouvé sacrifié.

Au titre de choix, les partis congolais sont loin d'encadrer le peuple à faire de bons choix pour obtenir de meilleur dirigeants, ils fournissent par contre de dirigeants malhonnêtes à la population, c'est ainsi que nous avons par exemple des dirigeants qui, après avoir été votés sous l'étiquette du parti, abandonnent le parti pour se conduire en électron libre. Ainsi, cette situation nous pousse à dire que nos hypothèses sont rejetées pour la simple raison qu'elles ne sont pas conformes aux données de terrain.

Cependant, nous devons comprendre que la démocratie est un processus et non une situation statique, un combat permanent et non privilège, ce qui implique que chacun fournisse des efforts pour la construction et l'aboutissement de la démocratie.

Ainsi, dans le souci de faire avancer le processus démocratique en RDC et redorer l'image des partis politiques dans ce pays, il y a certaines suggestions s'adressant aux autorités politiques du pays, aux dirigeants des partis politiques et à la population congolaise dans son ensemble.

Les autorités politiques devraient mener des enquêtes minutieuses avant d'agréer un parti politique, vérifier ses statuts, programmes et autres idéologies. Elles devraient aussi effectuer un suivi adéquat pour se mettre au courant des problèmes que rencontrent les partis politiques et veiller à ce que ceux-ci fonctionnent conformément aux lois du pays.

Quant aux dirigeants des partis politiques, ils devraient :

· Elaborer un projet politique proposant des réponses aux problèmes de la société ;

· Présenter au suffrage des citoyens des candidats qui veulent défendre et réaliser ce programme ;

· Conclure des alliances et négocier des programmes eu égard aux valeurs qu'ils défendent pour ne pas passer des mariages contrenatures ;

· Contrôler et critiquer le pouvoir exécutif sans complaisance ;

· Offrir des possibilités de formation et de participation à la vie publique.

Enfin, la population devrait couper court avec la passivité, savoir que la gestion de l'Etat est une affaire de tous et opérer ses choix en conséquence. Ainsi, la population doit comprendre que la démocratie est un processus et non une situation statique, un combat permanent et non un privilège, ce qui implique que chacun fournisse des efforts pour la construction et l'aboutissement de la démocratie.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand