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Problématique des droits de l'homme dans le développement du capital humain: enquête au sein de lycées public laic et privé confessionnel des communes de Cocody et Treichville (Abidjan).

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par Fabrice Constant Kouassi
Université de Cocody (Institut des sciences anthropologiques de développement (ISAD)). - DEA Sciences sociales de développement du capital humain 2005
  

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Dieu, le saint père qui de là ou il se trouve veille sur ses enfants que nous sommes.

A mes père et mère pour qui tout ce que j'entreprends a de l'importance. Merci pour ce soutien indéfectible.

A mon ami Giscard Sain. Merci pour ta contribution à la réalisation de ce travail

A tous mes condisciples de la première promotion de l'école doctorale science, société et développement et de l'Association des étudiants en développement du capital humain. Infinie reconnaissance.

SOMMAIRE

INTRODUCTION 6

1ère PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES DE L'ETUDE 10

I. PROBLEMATIQUE 11

II. REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE 16

III. HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE L'ETUDE 24

A.HYPOTHESES 24

1.Hypothèse générale 24

2.Hypothèses opératoires 24

B. OBJECTIFS 25

1.Objectif général 25

2.Objectifs spécifiques 25

IV. MODELE D'ANALYSE 25

A. ETUDE DES CONCEPTS A UTILISER 25

1. Les droits de l'homme  26

2. Le capital humain 27

3. Le développement 29

4. Le développement du capital humain 30

5. Etablissement public laïc 30

6. Etablissement privé confessionnel 31

7. l'intérêt 31

8. L'école, cadre de l'enquête 33

9. Promotion 38

B. Mode d'intégration des différentes approches 39

1. Méthodes qualitative et quantitative 39

2. Méthode fonctionnaliste 40

3. Méthode historique 41

4. La méthode structuraliste 42

5. La méthode systémique 43

2èmePARTIE : ENQUETE ET EXPOSE DES RESULTATS 45

I. ENQUETE SUR LE TERRAIN 46

A. PARAMETRE DE L'ETUDE 46

1. Cadre géographique de l'étude 46

2.Choix des établissements 47

3.Population d'étude 48

4. Outils techniques de la recherche. 52

B. DEROULEMENT DE L'ETUDE 53

1. chronogramme 53

La recherche s'est faite suivant une étude documentaire, et une enquête sur le terrain. Enfin dans la mesure du possible, les résultats obtenus ont été traités à l'ordinateur. 54

2. La recherche documentaire 54

3. L'enquête par questionnaire 55

4. L'enquête par la technique de l'entretien 57

5. Le traitement des données 58

C. LES RESULTATS 59

1. le niveau d'intérêt selon les apprenants 59

2. Le niveau d'intérêt suivant le sexe 61

3. Le niveau de l'intérêt suivant la série 64

3ème PARTIE : ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS 67

I. L'EDUCATION AUX DROITS DE L'HOMME, UN BESOIN FONDAMENTAL 68

II. PREDOMINANCE D'UN INTERET MOYEN POUR LES DROITS HUMAINS 71

III. OBSTACLES ET AVANTAGES DU PROJET EDUCATIF ORIENTE SUR LES DROITS DE L'HOMME. 74

1. Les obstacles d'ordre professionnel 75

2. Les obstacles d'ordre social. 76

3. Les obstacles d'ordre politique 78

4. Les obstacles d'ordre économique 79

B LES AVANTAGES DU PROJET 80

1. Les avantages d'ordre fonctionnel 80

2. Les avantages d'ordre structurel 83

IV. LES PISTES POUR LA PRISE EN COMPTE DES DROITS DE L'HOMME A L'ECOLE 87

A. LA FORMATION DES FORMATEURS 87

B. LA PARTICIPATION DES FAMILLES. 90

C. LE ROLE DES MEDIAS 91

D. LES STRATEGIES PEDAGOGIQUES 92

CONCLUSION 96

BIBLIOGRAPHIE 102

ANNEXES 109

Annexe 1 110

Annexe 2 113

INTRODUCTION

Le thème de cette étude est : « la problématique des droits de l'homme dans le développement du capital humain : enquête au sein de lycées public laïc et privé confessionnel des communes de Cocody et Treichville (Abidjan). ». Ce travail s'inscrit dans le cadre du programme de DEA de sciences sociales de développement du capital humain et est conduit par l'école doctorale science, société et développement de l'institut des sciences anthropologiques de développement (I.S.A.D).

Notre thème a trait à l'éducation aux droits de l'homme. L'éducation est le champ qui nous a interpellé en raison de son rôle essentiel dans le développement du capital humain. En effet, selon le petit Robert, l'éducation, « educatio » en latin, est une mise en oeuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d'un être humain. C'est l'éducation qui socialise l'individu et lui permet de tendre vers la perfection de sa nature. Elle est donc incontournable pour les générations. Celui qui s'y soustrait ou y est soustrait, est la représentation vivante de la pire des injustices sociales. En ce sens, E. Durkheim énonce que chaque société se fait un certain idéal de l'homme et cet idéal est le pôle de l'éducation. Cette éducation met en émulation les peuples du monde. Conséquence, les plus instruits gouvernent ou commandent les moins instruits. L'éducation est donc une arme de domination. Elle permet d'acquérir le savoir nécessaire au développement du capital humain.

Cette acception du concept est large et prend en compte toutes les formes d'éducation (éducation formelle ; éducation non formelle ; formation continue...). Cependant, dans cette étude, nous entendons nous intéresser à sa dimension formelle. Cela pour mieux mettre en exergue notre spécialité des sciences sociales des organisations. A cet effet, le cadre formel pourrait être perçu comme l'emploi de ressources, de structures propres à un système. Le cadre informel se servant de ressources ou structures d'emprunt. Dans un esprit formel donc, l'éducation est placée sous la tutelle d'un ministère, celui de l'éducation nationale. Et son cadre par excellence demeure l'école.

La préoccupation dont il sera question au cours de ces travaux est relative à l'éducation dans ses rapports avec une formation aux droits de l'homme. Ce domaine nous a intéressé non seulement par sa relation avec le capital humain, mais aussi par le fait que la science juridique constitue notre formation universitaire de base.

Les droits de l'homme ont pour objet de valoriser la personne humaine. Ils lui reconnaissent un ensemble de principes en l'occurrence, la liberté, l'égalité, la justice, la paix, la tolérance et autres valeurs universellement admises. Tout ceci concourt à favoriser le développement du capital humain. Ainsi pourrait-on soutenir la thèse selon laquelle la méconnaissance des droits de l'homme est un obstacle au développement du capital humain. Car, quel avenir peut-on attendre par exemple d' un enfant qui a été spolié du droit fondamental à l'éducation pour être enrôlé de force dans un conflit armé ?

La situation socio politique de la Côte d'ivoire a aussi influencé le choix que nous avons opéré. En effet, depuis la date du 19 septembre 2002, une grave crise a plongé le pays dans un état de belligérance qui s'est transformé par la suite en une situation de « ni guerre, ni paix »ou de « mi guerre mi paix », bref une situation d'instabilité institutionnelle. Ainsi la Côte d'Ivoire a connu et continue de connaître de vives tensions, des hommes sont tués, des familles disloquées, les viols ont élevé le taux de prévalence du VIH/ SIDA au sein de la population, le phénomène de déplacés de guerre a accentué la paupérisation. En clair, à l'épreuve de la crise ivoirienne, les droits de l'homme ont été encore plus bafoués. Nous en voulons pour preuve les missions d'enquêtes internationales sur la situation des droits de l'homme, desquelles il est ressorti le caractère préoccupant de la situation humanitaire1(*). Conscient de cela, un ministère spécial a même été affecté à ce secteur depuis avril 2003. Des négociations politiques ont été entreprises en vue de mettre fin à la crise. Dans cette optique, des enjeux majeurs se dressent au devant du pays. Parmi ceux-ci, la consolidation de la nation éprouvée.

Il nous semble que dans cette logique, l'école en tant que garante de l'éducation des jeunes générations, ait un rôle à jouer. La nécessité d'une promotion des droits de l'homme prend tout son sens. En effet, des études menées par des organismes tels que Amnesty international, l'internationale de l'éducation, ont abouti à la conclusion qu'une telle action est un facteur de paix et de création d'un monde libéré de la violation des droits humains. A l'analyse, une relation forte doit être établie entre l'école ivoirienne et les droits de l'homme vu que la paix est aujourd'hui une denrée rare dans le pays.

Aux cours de ces travaux, nous essayerons d'abord de cerner l'environnement théorique dans lequel le sujet peut être exploité afin d'en avoir une idée claire. Ensuite nous aborderons l'aspect méthodologique dont l'objet est de nous familiariser avec les outils techniques qui ont été mis en oeuvre dans la réalisation matérielle de l'étude. Nous procéderons enfin à l'analyse des résultats avant de conclure.

1ère PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES DE L'ETUDE

I. PROBLEMATIQUE

Dans l'euphorie de l'accession à la souveraineté internationale, la Côte d'Ivoire s'est empressée de consacrer dans sa législation les droits de l'homme (constitution du 3 novembre 1960). Mais face aux réalités socio politiques, cet enthousiasme s'est vite dilué. Il a même été remplacé par une idéologie monopartisane, accompagnée d'une pratique défavorable à l'épanouissement des droits de l'homme. L'autorité ivoirienne n'avait plus pour souci de respecter les droits et libertés qu'elle a elle-même proclamés. Aussi n'hésitait-elle pas, à la moindre alerte annonçant des réunions ou une quelconque manifestation gênante, à descendre dans les rues pour réprimer les manifestants. Les premières crises à l'Université nationale de Côte d'ivoire en sont des exemples éloquents.

L'Université de côte d'ivoire a en effet été investie maintes fois par les forces de l'ordre au mépris des franchises qui la protègent. 1969, 1971, 1982, 1985, 1986, et surtout la période allant de 1989 à 1994 constituent des dates historiques. On se souvient encore de la démission du recteur Paulian en guise de protestation contre ces incursions et des violences exercées sur sa personne; des graves atteintes aux droits de l'homme (raids militaires, bastonnades, viols des étudiantes...) au campus universitaire de Yopougon en mai 1991. Pour mémoire, ces faits bien qu'ayant mis en cause la responsabilité des forces de l'ordre par la commission d'enquête mise sur pied, se sont soldés par l'impunité de leurs auteurs. Tout comme les étudiants, les enseignants ont fait l'objet de nombreuses arrestations et détentions illégales (26 mars 1990 : 126 enseignants du supérieur étaient détenus au camp militaire d'Akouedo.)

Selon le Pr. Dégni Segui2(*), la majeure partie des enseignants du supérieur ignore presque tout de ses droits. Il trouve en cela une cause de leur soumission aux pressions et menaces des hommes politiques. Si tel est le cas pour les maîtres, que peut-on alors en dire pour les étudiants et les élèves ?

Cette situation trouble des droits de l'homme s'est poursuivie et le vocabulaire des ivoiriens s'est enrichi de mots bien tristes : coup d'Etat en décembre 1999, charniers, xénophobie... Le clou de toute cette situation fut la tentative de coup d'Etat au soir du 19 septembre 2002 et la guerre qui s'en est suivie, par les extrêmes atrocités qu'elle a engendrées.

Cette guerre a bouleversé le cours de la vie du peuple ivoirien. C'est un fait. Le pays a écrit une grande partie de son histoire avec le sang de ses fils. Tout cet héritage historique doit-il se perpétuer de générations en générations ? La côte d'ivoire doit-elle continuellement violer les droits de l'homme ? Que fait-elle pour que les nouvelles générations consolident leur humanisme ? Ces interrogations nous portent à jeter un regard critique vers l'école.

L'école est le coeur de la société. C'est l'organisation sociale la plus apte à élever dans l'esprit des hommes les nobles valeurs humaines. L'adage célèbre véhiculé par l'Ecole Instrument pour la Paix ne dit-il pas à ce propos que la guerre naissant dans l'esprit des hommes, c'est dans cet esprit qu'il faut la tuer ? Il appartient pour ainsi dire, à l'école ivoirienne d'agir afin de construire un vouloir vivre collectif solide et durable. L'école doit donc étendre son champ d'action dans sa mission de développement du capital humain. Il ne s'agit plus seulement de se limiter pour les politiques, aux perspectives d'une éducation pour tous. Il faut également arriver à relever les défis du moment. L'école doit pour tout dire, suivre le cours des mutations sociales au risque de s'enliser dans les crises comme l'affirme H.P.Coombs3(*).

L'école ivoirienne doit plus que jamais penser à la formation de citoyens éclairés et responsables. Elle doit aboutir à la maîtrise de la question socio politique. C'est une conception trompeuse que de penser comme l'ont affirmé certains slogans, que la politique est incompatible avec l'école. Il s'agit de faire de cette politique un repère du développement de l'éducation et du capital humain. Car au bout du compte, les crises politiques ont toujours des répercussions sur l'école.

Avec la crise, la violence est montée d'un cran à l'école. De plus en plus, les éducateurs perdent de leur autorité sur les apprenants. Les élèves n'hésitent plus à descendre dans la rue pour un oui ou pour un non. Ils font la loi. En guise d'exemple, on peut rappeler la récente crise qui a paralysé le lycée classique d'Abidjan. En effet, les élèves usant de pétards, détonateurs féeriques, ont précipité leurs congés de décembre 2004. Ce qui leur a valu en guise de sanction, une note de conduite de sept sur vingt. Note qui sera contestée par ceux-là qui n'ont pas hésité à paralyser plusieurs autres écoles de la ville et à molester les responsables directs de leur établissement. Voici un cas tangible de la décadence que connaît l'école en Côte d'Ivoire. Comment lutter contre ces pratiques qui visiblement vont à l'encontre des droits de l'homme ?

On pourrait penser qu'avec l'E.C.M (éducation civique et morale), il n'y aurait plus de raisons de s'inquiéter. Il n'en est rien. Les résultats d'une recherche effectuée par M. Yapi4(*) sur cette question ont mis à nu les défaillances de cette discipline en dépit de sa grande nécessité. En effet, son contenu était laissé à la charge des enseignants. Cela était bien difficile pour certains car ils n'arrivaient pas toujours à le préciser. Ce manque de professionnalisme a contribué à la faillite de ce projet car l'objectif de moralisation de la société n'est toujours pas atteint. Cet enseignement est interrompu dès l'accès à la classe de seconde, comme s'il n'avait plus son importance. Or c'est à ce niveau que les apprenants sont considérés matures. Ils opèrent des choix décisifs pour leur carrière, s'intéressent à la vie sociale en tant que citoyen et se forgent une opinion des choses. Ils doivent donc vivre la morale que leur inculque leur éducation. Et à raison, Toraille, Villars et Erhard ont pu écrire5(*) : « le psychologue ne méprise pas l'éducation morale, mais il nie l'efficacité d'une morale enseignée par mots et discours. Le véritable enseignement de la morale, pour lui c'est la morale vécue. » De plus, selon le Pr. Koudou Kessié6(*), les conditions pour l'enseignement de l'E.C.M n'étaient pas réunies. Et pour parer à cela il entrevoit de nombreuses propositions, parmi lesquelles le culte d'une justice égale pour tous. Pour le Pr. Semiti7(*), la clef se trouve dans la reconnaissance à l'E.C.M de sa valeur de matière particulière. L'on doit en effet cesser d'identifier l'enseignement de l'E.C.M à celui des autres matières. Le problème n'était donc pas résolu. Les objectifs élaborés par cette matière ne pouvaient être atteints. La crise persistait, voire s'accentuait.

Vue la dimension du rôle qui revient à l'école dans notre société et la prépondérance de la question des droits de l'homme, cette étude voudrait s'attarder sur une question essentielle à savoir : l'école ivoirienne doit-elle être un cadre de promotion des droits de l'homme ?

* 1 United States department of state (April 2004), supporting human rights and democracy: the U.S record 2003-2004, Department of state publications 11120 Bureau of democracy, human rights and labor, page 19

* 2 Degni Segui R. (1997), « les franchises universitaires en Côte d'Ivoire », in les libertés intellectuelles en Afrique 1995, CODESRIA. Page 73.

* 3 Coombs H.P (1989), la crise mondiale de l'éducation, Bruxelles, de Boeck-Wesmael, page 3 & 4

* 4 Yapi O. J.C, « la problématique de l'enseignement de l'ECM en Côte d'Ivoire, cas des lycées et collèges d'Abidjan », université de Cocody, FLASH D.S, page 38, 41, 78.

* 5 Cité par Kessié Koudou R (1996), Education et développement moral de l'enfant et de l'adolescent africains - pour ne pas en faire des délinquants, l'harmattan - collection espace culturel. P. 23.

* 6 Kessié Koudou R. (1988) « A quelles conditions l'éducation civique et morale peut-elle avoir des chances de succès en Côte d'Ivoire ? » in le Normalien - revue des sciences de l'éducation ENS - Abidjan. Avril 1988. P. 169.

* 7 Semiti Ani J. (1988), Réflexion à propos de e l'introduction de et de la pédagogie de l'E.C.M à l'école (l'exemple de la Côte d' Ivoire).in op cite P. 144.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams