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Approvisionnement de la ville de Kinshasa en banane dessert et banane plantain

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par Patience MPANZU BALOMBA
Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux - DEA en Sciences Agronomiques et Ingénierie Biologique 2007
  

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2.2. Etat des lieux de la sécurité alimentaire a Kinshasa

2.2.1. Ville de Kinshasa

La ville de Kinshasa est située sur la rive sud du fleuve Congo, au point oü la navigation vers l,océan atlantique, distant de 560 Km, est interrompue par une série des rapides. Vers l,Est, le fleuve s,étale et s,élargit au delà de 30 Km: c,est le Pool Malebo, réceptacle de tout le bassin navigable du Congo. Kinshasa est le point de rupture de charge entre la navigation fluviale, qui draine tout le bassin du Congo, et les moyens de transport terrestres assurant un débouché vers la mer. A partir de son site, plus de 10.000 Km de voies d,eau sont réputées navigables pendant au moins une partie de l,année et 2.650 Km sont accessibles pendant toute l,année aux barges de 800 tonnes. C,est un lieu de convergence et d,échange.

Capitale depuis 1923, la ville est le siège de beaucoup d,instances. Sa situation a suscité la création de beaucoup d,entreprises dans des secteurs divers. Toutes ces activités et la fonction propre de la capitale ont développé le commerce et les services. L,agglomération a attiré d,année en année de nouvelles populations. En 1889, la ville naissante s,étendait sur 115 ha pour 5.000 habitants. Vers 1919, 14.000 habitants occupent une superficie de 650 ha. En 1960, 5.500 ha a caractère urbain supportent une population de 400.000 habitants (GOOSSENS, 1994).

Les recensements connus dénombrent 3 millions de personnes en 1984 et 4.787.000 en 1995. Selon HELDERS (2007), l,estimation de la population urbaine de Kinshasa avoisine les 7 500 000 d'habitants, soit plus de 10% de la population du pays pour une surface de 9.965 Km2, soit a peine 0,4 % de la superficie totale du territoire national.

La ville est composée administrativement de 24 communes, elles-mémes subdivisées en quartiers. Les anciennes communes situées, dans la plaine, ont bénéficié d,une urbanisation et de services de base comme l,eau et l,électricité. Dans les communes récentes (occupées a partir de 1967), les services de base ne sont que partiellement ou pas du tout présents. Avec une superficie de 9 965 Km2 la densité moyenne de population est de 752,63 habitants par Km2.

Il faut préciser que la zone rurale de Kinshasa, qui couvre 9.685 Km2 (soit 97 % de la province), ne compte qu'une centaine de milliers d'habitants, alors que le reste de la population se concentre sur les quelque 280 Km2 de la ville (CTB, 2006), ainsi la densité moyenne de population sur cette partie de la ville est beaucoup plus importante.

2.2.2. Pauvreté, pouvoir d'achat etfaim a Kinshasa

Selon TOLLENS (2003), le revenu mensuel de la plupart des familles Kinoises n'a pas changé depuis 1997. Les familles pauvres ont un revenu mensuel d'environ 50$; ce revenu est a peine suffisant pour couvrir la facture alimentaire mensuelle. Les plus pauvres parmi les familles pauvres ont a peine 30$; avec pareil revenu, elles ne peuvent ni nouer les deux bouts du mois ni pourvoir une consommation journalière de 2000 calories a chacun de leurs membres (a Kinshasa une famille moyenne est composée de 6 a 7 personnes). La moitié de la population ne prend plus qu'un repas par jour. En outre, la qualité de la nourriture prise par ces populations est très pauvre.

Les quartiers les plus pauvres de Kinshasa affichent des niveaux de pauvreté extrémement alarmants et un état d'insécurité alimentaire chronique. Les résidents de ces quartiers connais sent une existence extrémement précaire et sont très vulnérables aux chocs extérieurs tels que les fluctuations monétaires, les maladies et les pertes d'emploi. Les résultats d'une enquête menée dans les parties les plus pauvres de la commune de KimbaseKe montrent que 42% des enfants connaissent une malnutrition chronique et que les taux de malnutrition globale atteignent 18,3%. Les taux de malnutrition dans ces quartiers ont triplé entre septembre 1999 et janvier 2001 (SAVE THE CHILDREN-OXFAM-CHRISTIAN AID, 2001). Une augmentation des taux de malnutrition coincide généralement avec des chocs macro-économiques (tels que l'inflation et les réformes monétaires) qui affectent le pouvoir d'achat des populations (LUZOLELE et al, 1999, cité par TOLLENS, 2003). Les données de cette enquête montrent l'importance de la stabilité macro-économique et de la croissance économique dans la lutte contre la malnutrition et la pauvreté.

Les résultats des enquêtes de NTOTO M'VUBU (2001) sur le budget de consommation dans 3 communes pauvres de Kinshasa, en l'occurrence Kisenso, Kindele et MaKala ont permis d'identifier les principaux postes des dépenses des ménages. La commune de Kisenso avait le revenu mensuel le plus bas, soit 71$ pour un ménage moyen de 8 personnes. Environ 39% de ce revenu étaient consacrés a la nourriture, 22% a l'énergie, l'eau et le savon, 12% au transport, 11% au loyer, 8% a la scolarisation et 6% a la santé. Dans les familles les plus pauvres, les dépenses alimentaires dépassaient bien les 50% de leur revenu. Malgré une part élevée de leur revenu consacrée a l'alimentation (jusqu'à 3 9%), la plupart des familles sont quand méme obligées de produire une partie de leur nourriture pour compléter le déficit. Les dépenses énergétiques a Kisenso sont élevées parce qu'une bonne partie de cette commune n'est pas électrifiée; la population de cette commune utilise le charbon de bois ou le bois de chauffage pour faire la cuisine, et les lampes a pétrole pour s'éclairer.

L'agriculture urbaine et péri-urbaine a Kinshasa constitue une autre réponse a la pauvreté et a l'insécurité alimentaire qui prévalent dans la ville. Ce phénomène est observé partout dans les grandes villes d'Afrique et d'Amérique latine (TOLLENS, 2003).

Quoique actuellement supportée par plusieurs ONGs, l'émergence de l'agriculture urbaine et péri- urbaine est essentiellement une innovation issue de la base. Ensemble avec l'élevage, elle permet de réduire de facon significative la vulnérabilité alimentaire des ménages pauvres de Kinshasa (TREFON 2000, 2002 cités par TOLLENS, 2003).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus