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Géographie de l'offre de soins et aménagement du territoire en Aquitaine

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par Florian Boury
Université Paris-Sorbonne (Paris-IV) - DEA Géographie et Aménagement 2000
  

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Deuxième Partie

L'offre de soins en Aquitaine

Réaliser une analyse géographique de services ponctuels dans le temps et l'espace nécessite une certaine connaissance d'une part de la population consommante de ces services, d'autre part des producteurs et de logiques de répartition. Dans le cas de la santé, cette connaissance est d'autant plus essentielle que la santé est un marqueur identitaire des populations, des pratiques sociales et des comportements économiques et socioculturels.

Chapitre I : L'ESPACE AQUITAIN : UN PEUPLEMENT CONTRASTÉ

L'Aquitaine compte au recensement général de la population (RGP 99) un peu plus de 2,902 millions de résidents. Entre 1990 et 1999, le peuplement de l'Aquitaine a poursuivi la croissance préalablement observé au cours de la période intercensitaire 1982 - 1990 ; son rythme de progression est de l'ordre de 0,4 % par an depuis 1990 (0,6 % entre 82 et 90), toutefois elle n'est pas homogène sur l'ensemble du territoire aquitain. Les comportements démographiques, associés à la structure par âge de la population et aux mouvements migratoire, sont sensiblement différents entre les zones rurales, urbaines, littorales, de l'arrière-pays, des zones et des piémonts montagneux.

La baisse du rythme de progression de la croissance démographique tient au fait que l'excédent naturel tend à être résorbé, d'autant que le solde migratoire ne le compense plus.

Graphique 1 : Population de 0 à 25 ans en Aquitaine en 1999

Source : INSEE, 2000

Graphique 2 : Population de plus de 65 ans en Aquitaine en 1999

Source : INSEE, 2000

Les grandes pôles urbains poursuivent leur croissance et leur développement en étendant leur aire d'influence et l'emprise du milieu urbain aux zones périurbaines : 37 100 habitants6(*) supplémentaires en 1999 pour l'unité urbaine de Bordeaux, 9 700 pour la conurbation basque Bayonne-Anglet-Biarritz et 3 800 pour l'unité urbaine paloise. Au total, ces trois pôles concentrent un tiers des aquitains et bénéficient de la moitié de la croissance régionale en effectifs. Les cantons situés notamment au nord de Pau, autour de Bordeaux, et au nord de Bayonne témoignent de l'expansion des grandes villes en étant intégrés à l'extension géographique des grands centres. Cette expansion urbaine diffuse s'oriente vers l'Ouest et le littoral, ainsi que le long des grandes voies de communication principalement dans les grandes vallées (Dordogne, Garonne, Adour, Gave de Pau).

Les unités urbaines moyennes connaissent quant à elles de fréquents accroissements mais inégaux. Supérieurs à 20 000 habitants et structurant une grande partie du territoire aquitain, ces pôles secondaires participent au développement urbain, mais avec des rythmes de croissance inégaux, bien souvent plus faibles que les grands pôles urbains. L'agglomération de Périgueux n'a pas enregistré de croissance entre les deux recensements ; la commune de Périgueux présente une légère diminution de résidents. Bergerac, Villeneuve-sur-Lot et Marmande connaissent la même évolution.

En revanche, les agglomérations d'Agen, de Dax et de Mont-de-Marsan voient leur expansion urbaine se poursuivre, à un rythme toutefois inférieur à celui des trois grands pôles urbains aquitains (entre 0,2 et 0,4 %). Cette expansion se traduit également dans l'espace par une urbanisation diffuse à leur périphérie, en intégrant dans leur unité urbaine peu à peu les communes périurbaines.

En Gironde, seules les communes de Libourne et d'Arcachon bénéficient d'une tendance similaire ; cependant, une part importante de leur croissance trouve son origine dans le fait que l'une comme l'autre appartient à l'aire d'influence de la métropole régionale bordelaise.

Toutes les petites communes (populations inférieures à 20 000 habitants : Orthez, Oloron-Ste-Marie, Fumel...) perdent progressivement des résidants (perte de 500 habitants à Fumel).

Depuis quelques années, le littoral Atlantique exerce un certain attrait qui se traduit par une densification de l'espace, pour l'essentiel sur la côte basque, le sud des Landes et le pourtour du bassin arcachonnais. De manière générale, l'ensemble des communes littorales ont gagné 32 000 habitants, tout en subissant un déficit naturel.

La carte communale des variations des densités entre 1990 et 1999 (carte C p.42) montre une vague d'urbanisation se développant d'une part depuis Bordeaux vers le bassin d'Arcachon, d'autre part, entre Dax et la côte sud landaise.

L'espace rural isolé et le reste du territoire à l'écart des zones d'attraction directe des grandes ou moyennes agglomérations stagnent ou déclinent. Déficit ou faiblesse du solde naturel, leurs évolutions se différencient en fonction du niveau de leurs soldes migratoires, dépendant de facteurs divers tels que facilités d'accès aux moyennes et grandes agglomérations, qualité de vie et des sites et la présence d'activités de services marchands (banques, assurances, services de santé, touristiques...) et non marchands (services scolaires, de sécurité...).

Carte C :

Source : INSEE, RGP 1990 & 1999

Les dépeuplements les plus marqués se situent au nord de la Dordogne, le nord-est du Lot-et-Garonne et des Landes et la partie centrale des Pyrénées-Atlantiques.

La carte à base communale de l'évolution de la population entre 1990 et 1999 (carte D p. 43) illustre ces phénomènes de déperdition qui s'expliquent de deux façon : tout d'abord par des départs au profit des plus grandes agglomérations régionales renforçant ainsi ce courant d'urbanisation, ensuite par des fuites vers les départements et régions limitrophes ou non.

Carte D :

Source :INSEE, RGP 1990 & 1999

Ces multiples mouvements démographiques conjuguent différemment leurs effets selon les départements. La Gironde est dominée par une vaste et attractive métropole urbaine et bénéficie de soldes naturels et migratoires largement positifs, s'opposant ainsi au Lot-et-Garonne qui cumule à la fois un déficit naturel et migratoire.

La Dordogne est affectée d'un solde naturel inférieur à celui du Lot-et-Garonne mais parvient à maintenir un niveau de population stable grâce à un apport migratoire conséquent (environ 0,4 % par an) avec toutefois d'importantes disparités locales. Cet excédent migratoire compense également un léger déficit naturel dans les Pyrénées-Atlantiques et surtout dans les Landes qui est un des plus élevés en Aquitaine mais également en France. Les Pyrénées-Atlantiques présentent elles aussi des contrastes locaux, notamment entre les grandes zones urbaines et les cantons ruraux du centre du département.

* *

* 6 Source : Recensement général de la population 1999, INSEE Aquitaine.

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