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L'engagement des jeunes étudiants en politique

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par Sébastien Bugnon Dris Lyes
Université de Strasbourg - Master 1 Sciences politiques et sociales 2008
  

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Entretien 3 : Les étudiants du MJS

Pouvez-vous vous présenter ?

_ Je m'appel Antoine, je suis en première année de fac d'histoire. J'ai 19 ans ! J'ai adhéré au MJS le lendemain, ou le jour même, je sais plus de l'abrogation du CPE. J'ai participé au mouvement social au coté des socialistes pendant toutes les manifestations, pendant la construction de se mouvement. J'ai décidé d'adhérer après cette victoire pour continuer et j'avais dans l'idée que c'était un moyen efficace de faire changer la vie, de pouvoir agir sur la société et sur le monde qui nous entour.

_ Ben moi je m'appel Nora, j'ai 20 ans; je suis en deuxième année de droit. J'ai décidé d'adhérer après le CPE parce que j'ai trouvé que le mouvement c'était bien déroulé et qu'on c'était battu honorablement et du coup j'avais envies de continuer à faire changer la vie.

_ Moi c'est Emmanuel; je suis en seconde et j'ai 15 ans. En fait, la je n'ai pas de carte parce qu'on m'en a pas donné, sinon j'en aurai une. Déjà je voulais être MJS et pour être MJS il faut avoir 15 ans et je n'ai pas encore tout à fait 15 ans.

_ Moi; c'est Nicolas; j'ai 21 ans, je suis étudiant en 2ème année d'économie et j'ai adhérer en décembre 2007, ca faisais un petit moment que ca me trottais dans la tête.

_ Moi c'est Baptise, j'ai 23 ans, je suis étudiant en 3ème année de sociologie/anthropologie, après avoir déjà eu une licence de doit territoriales. J'ai adhérer au mouvement MJS le 21 avril 2002 avec Le Pen qui passe le cap du premier tour. C'était principalement a se moment là sur un appel; les socialistes étaient persuader de gagner toutes les élections, donc je m'étais pas engager pendant la campagne présidentiel; cela dit j'ai quand même un peu participé. Mais a partir du moment où ca n'as pas été le cas je me suis dit, il serait peut être temps de filer un coup de main.

Est-ce que vous pouvez rapidement retracer votre parcours militant au MJS ?

Antoine : Apres mon adhésion début avril 2006, on militait simplement comme ca, dès qu'on m'appelait; pendant quelques mois avant qu'on me propose d'animer la cellule MJS sur mon lycée. Ce que j'ai fait pendant bien 6/8 mois. Pendant ce temps la j'ai aussi traité un dossier thématique sur l'éducation nationale qui m'intéressait beaucoup.

En fin d'année 2006, j'ai démissionné de mes mission au MJS pour m'engager et prendre des responsabilités au sein de l'union national lycéenne qui est un syndiqua qui a traverser une période pas très évidente, donc j'y suis allé. Etant a ce moment là en terminale j'ai effectué différentes missions pour le syndiqua. Donc je n'ai pas milité pendant les présidentielles au MJS. A la fin de ma terminale c'était à une nouvelle génération de s'occuper du syndiqua donc je suis revenu au MJS pour les législatives (...). On a contribués à la réélection confortable d'Arman ELON. On a décidés d'organiser un peu différemment le groupe Strasbourg, la masse militante acquis d'une part pendant le mouvement anti CPE et durant les présidentielles a vraiment grossi et on a décidés d'être toujours plus proche des militants et occuper plus de terrain; donc de diviser le groupe en trois.

Donc j'ai été élus par les militants du groupe et j'ai animé la tête de l'organisation de celui-ci jusqu'au congrès : fin automne 2007, et a partir de ce moment j'ai assuré la trésorerie de l'organisation jusqu`en septembre 2008. Et j'ai aussi aidé à assister le scrutin général durant les municipales car c'était une période ou on avait vraiment beaucoup de travail et toutes les bonnes volontés étaient mobilisées. A partir de décembre 2008, à la suite de différents conflits interne j'ai rendu mes missions que j'ai reprises très récemment puisque ces conflits ont été réglés et donc j'assure aujourd'hui l'animation de la fédération du bas Rhin.

Je suis également responsable MJS Strasbourg Est.

Nora : donc moi pareil, j'ai adhérer en avril 2006; je militais simplement de loin au début; en septembre de la même année; puis ensuite avec les cours combinés; moi je militais, je n'ai pas prie d'autres fonctions jusqu'à l'an dernier où je suis rentré dans le bureau local du groupe campus du MJS, et cette année je suis secrétaire du groupe campus. Le groupe campus comprend 1100 membres donc environ la moitié du MJS du Bas Rhin.

Et vous faites quoi en ce moment ?

On milite sur le campus, on va aux réunions, aux mouvements sociales étudiants en se moment, on distribue des tracts, on agit ...

Emmanuel: Donc moi je n'ai pas l'âge pour être militant, donc ...Je suis présent, c'est déjà pas mal!

Tu fais des actions avec ton lycée ?

Ben ouai, mais pas avec le MJS, je viens d'arriver ! Sinon j'ai agis sur la réforme des lycées,...

Il y a beaucoup de militant MJS ?

Au lycée, non il n'en a pas beaucoup. Il y en a 3 ou 4...

Sinon je suis présent sur des actions...

Nicolas : Alors j'ai adhérer en décembre 2007, j'ai commencé à militer tout doucement avec les municipales, et je me suis plus investit dans le mouvement des jeunes socialistes à partir du moment où on m'a proposé d'être suppléant au collectif général (parlement du MJS) au mois d'août dernier.

J'y suis entré au mois de septembre. Donc a partir de là j'ai commencé à plus m'investir. Et au mois de janvier je suis devenu responsable local de Strasbourg Nord.

Baptiste : Donc moi j'ai adhéré au mouvement des jeunes socialistes le 21 avril 2002, mais je militais déjà un petit peu pour le MJS avant puisqu'il y avait des élections présidentielles et donc j'avais participé à un certain nombre de meeting, avec des débats avec le ministre de l'éducation national de l'époque qui étais Jack Lang, avec le ministre des affaires économiques qui était Dominique Strauss-Kahn.

Donc à l `époque c'était une ambiance différente ; le MJS était la pour mettre un peu l'ambiance donc ça ne pas tout de suite attiré parce que ça ne m'intéressait pas d'être tout simplement un metteur d'ambiance.

Donc il y a le 21 avril qui arrive, où à ce moment là, c'est un peu le choc, donc je fais l'effort de prendre ma carte au MJS, bon pas au partie socialiste ; mais à l'époque je ne faisais pas la différence entre les 2 de toute façon. Et dans mon lycée : le lycée internationale des jeunes cantonniers ; je mets en place des manifestations contre Le Pen ; je me battais avec ma proviseur à l'époque qui étais une personnalité un peu particulière et donc je commence à m'engager à ce moment là dans le MJS qui était une structure assez modeste a ce moment là. On était une vingtaine en assemblée générale, une quarantaine, soixantaine en tout : c'était assez restreint ; l'année suivante je rentre en terminale. Donc du coup je m'investis dans mon lycée pour être délégué. Donc j'étais délégué d'établissement. Et donc il y a eu le collectif fédéral du MJS où il y a eu des démissions. Il fallait remplacer des gens ; donc ils m'ont proposés de rentrer dans le collectif fédéral et d'être rédacteur en chef du journal du MJS. C'était courant janvier 2003, je croix. Il s'appel « acteur a gauche » et la citation c'est « Là où il y a une volonté ; il y a un chemin ». Je me retrouve a faire ce journal pendant quelques mois. Il y avait beaucoup de manifestations : contre la guerre en Irak. Le MJS était touché pour la première fois par des perturbations du congrès du parti socialiste qui a mis dans l'embarras un renversement d'équipe. Et donc le MJS a été coupé car n ne savais pas trop où il se trouvait. J'ai mis mon lycée à 70% en grève dans le cadre des réformes Ferry.

Je rentre à la fac en septembre 2003 et donc on s'oriente vers un congrès (local) des MJS mais qui était assez tendu à ce moment là à cause du parti socialiste. Je continu à m'occuper du journal malgré tout ; j'avais des points de désaccord avec pas mal de monde au sein du MJS. Je prends ma carte au syndicat étudiant l'UNEF et donc j'ai fais la connaissance d'autre jeunes socialiste qui s'investissait beaucoup à l'UNEF. Donc je suis resté 2 mois avec eux, puis je suis parti. J'ai lancé pendant ce temps la grève à la fac contre le LMD. J'ai fais de la radio associative RDS. Il y a le congrès du MJS qui commençait à se dérouler ; mais finalement les personnes avec qui je m'étais pris la tête étant aussi en difficulté sont venu me proposé d'être le numéro deux du MJS. A ce moment là il y a le congrès du MJS qui passe ; on gagne la fédération contre les anciens. J `ai passé une alliance avec Paul Mayer, qui est actuellement conseiller municipal de Strasbourg. Là je prends en charge la trésorerie du MJS, le secrétariat général, et le secrétariat à la communication et au porte-parolat. Presque un vice animateur fédéral pendant deux ans. On lance les campagnes régional et cantonal. C'est à ce moment là que je me rapproche aussi du parti socialiste. Je prends ma carte au PS en 2004 avec les élections cantonales. Je m'investis dans ma circonscription à ce niveau là. Claude Freying me fait rentrer dans le bureau de section comme représentant du MJS. Ensuite il y a les campagnes européennes au côté de Catherine Trotmann. Le mandat continu ; l'année 2005 est assez tendu parce qu'il y a le TCE : traité constitutionnel européen où le MJS prend position contre le traité et le parti pour. Donc on est dans une phase de conflit assez dur avec le parti. ET donc au final fin 2005 il y a un nouveau congrès des jeunes socialiste et a ce moment là, il a été proposé que je devienne animateur fédéral : j'étais pour et les gens du collectif voulait que je prenne la succession. Je suis donc animateur fédéral élus fin 2005/ début 2006 et c'est là ou ce lance le CPE notamment. A partir de ce moment on passe la barre des 200 puis on passe au 300/350. Le CPE c'est une grosse phase de recrutement de militant. On a commencé à décentraliser le MJS car jusqu'à présent il n'y avait pas de groupe, mais juste la fédération. On a d'abord crée le groupe campus, pour les étudiants socialiste, ensuite a été créé le groupe Sélestat, le groupe Strasbourg puis le groupe Illkirch et après les groupes ont été redécoupé...

La rentrer 2006, on se retrouve a faire la primaire interne du PS Ensuite on mène les campagnes présidentielles et législative. On a réussi a décentralisé l'activité, on a mené pas mal d'action. On va passé la barre des 350 membres sans compter les sympathisants. Par la suite il y a eu un congrès du parti socialiste, avec la fin de mon mandat ; j'ai préparé la succession. Je me suis retiré de la direction du MJS durant l'été 2007 pour laissé la place a une nouvelle équipe. A ce moment il y avait le congrès national des jeunes socialistes où je suis élu à la commission nationale de l'arbitrage. En gros c'est la justice du MJS au niveau national et je suis consultant pour le bureau national pour un certain nombre de dossier notamment la réforme des collectivités, la réforme des statues au sein du MJS. Je suis candidat au municipale D'Illkirch Graffenstaden où sera élu Jacques Bigot à plus de 70% dès le 1er tour.

Au MJS des petites tensions vont commencées à apparaître entre les courants, les militants ; des dissensions apparaissent entre les réseaux ce qui aboutit à ce que le président de l'union national des MJS nous demande de démissionner. Je me lance dans le congrès du PS à ce moment là. Donc j'avais plus de responsabilité au sein du MJS. A l'issu de ce congrès je suis élus au conseil fédéral du parti et je suis secrétaire adjoint de la section Illkirch Grafenstaden.

Sinon, je suis également adhérent au PS et ça depuis mi 2004. Les deux organisations. C'est pas un doublon, le MJS n'est pas un PS jeune. C'est une organisation autonome qui travail elle même sur ces dossiers. Ce qui fait que le débats au PS n'est pas forcément le même et souvent il n'est pas animé de la même façon ; le ton n'est pas le même. C'est deux choses différente, il n'y a pas les même outils pour battre le terrain non plus, mais c'est deux organisations qui peuvent être complémentaire. Le PS en tant de campagne électoral reste très présent, mais en dehors des campagnes heureusement qu'il y a le monde socialiste pour continuer à prendre la parole ; a dénoncer certaines choses. On essai de militer un peu car malheureusement le PS ...

Nicolas : ce qui se passe en fait, en comparaison avec l'ensemble des autres organisations politique, il n'y a que les jeunes verts qui ont le même schéma que nous. Dans les autres organismes politique, les autres partis ; on est membre d'une jeunesse du parti automatiquement en dessous d'un certain âge quand on adhère au parti : c'est en fait la même structure. Chez les jeunes verts comme ici, le MJS est une association à part entière avec son statut déposé, avec ces règles de fonctionnement qui est associé au parti socialiste et en fait c'est plus un accord entre deux organismes qu'un rapport de dépendance. Le MJS n'est pas indépendant puisque porte la parole des jeunes socialistes ; il a la responsabilité d'être socialiste malgré tout. Mais est autonome donc fournissent la parole comme ils le souhaitent.

Donc en gros le MJS est plus une force d'appoint, qui ne se limite pas à la jeunesse. Mais le but est de dire la jeunesse qui a un vécu plus récent des évènements, donc un ressentit plus fort de certains évènements sociétaux qui fait qu'elle a une force d'opposition différente.

Comme il est juste associé au PS ça nous permet d'avancer un certain nombre de propositions, qui sont en général quand même débattus, un certain nombre sont reprise notamment les 35 heures, le PACS, ...

Le MJS mène son activité en autonomie, est en relation avec le PS car le MJS n'a pas de candidat, n'es pas un partie politique. Donc c'est vraiment une association au côté des socialistes. Mais la réflexion ne porte pas que sur la jeunesse mais sur l'ensemble de la société.

Les congrès du partie on une influence sur ce qui se passe au MJS, mais l'influence est bien atténué par rapport a ce que ça pourrai être si c'était directement les mêmes adhérents. Quand on cois se qui se passe chez les jeunes UMP, le président des jeunes UMP a été exclus par Nicolas Sarkozy. Au MJS le président n'était pas favorable à Ségolène Royal, et pourtant il n'a pas eu de problème avec ça. Ca nous protège un peu, et ça nous permet vraiment d'avoir dans une certaine mesure, une liberté de parole.

Baptiste: Ce qui amusant c'est que là on voit comment l'autonomie s'articule. Le MJS était majoritairement contre le traité constitutionnelle européen, mais il n'a pas fait campagne contre celui-ci parce que le PS avait prie position pour et le MJS se refuse, mais il aurait pu, de faire campagne contre le PS. Quand il n'est pas d'accord il le dit ; mais quand le PS est parti, il ne va pas contre le parti socialiste. Il ne fait pas forcément la campagne à fond, on ne demande pas au gens de militer pour des trucs dont ils n'ont pas la conviction, mais on ne pas à l'encontre. C'est là qu'on voit le rapport d'autonomie. Il était de notoriété public qu'on était contre, ce n'est pas de l'hypocrisie. Et quand il y avait des débats on envoyait des militants du MJS qui était pour, pas ceux dont on savait qu'ils étaient contre. Même s'ils étaient minoritaires dans le Bas Rhin par exemple, on a désigné un autre membre du collectif fédéral qui était favorable. Même si on est contre le TCE c'est une défaite électorale pour le PS. On pense qu'ils l'on bien cherché, mais ça reste une défaite.

Qu'est ce qui vous a amené à vous engager comme militant au MJS ?

Antoine : Pour moi c'est assez facile. J'étais contre le CPE, il y avait des gens du MJS qui était déjà présent et qui d'amblé on dit on peu mettre des moyens à disposition pour aidé à lancé un mouvement sur le lycée. Donc a ce moment la les lycéens, pas forcément engagé mais qui avaient envies de bouger, on a dit an y vas, on va chez vous ; on fait des tracts pour appeler aux manifestations et c'est comme ça que j'ai commencé à travailler avec les jeunes socialistes. Ensuite en avançant dans le mouvement social, j'ai vu que l'action MJS était primordiale pour la bonne marche, la bonne tenu du mouvement social. (...) Seul une force progressiste, réformiste et représentative pouvait amener à changer les choses par le mouvement social. Grâce au MJS j'ai compris qu'il n'y avait pas que les mouvements sociaux et qu'il y avait d'autres leviers. J'ai donc décidé de continuer mon engagement ; de ne pas m'arrêter là.

Nora : ben moi, je faisais déjà de la politique dans mon collège, au lycée quand il y avait des grèves ... Bon au début je ne pensais pas adhérer a un mouvement ou quoi que ce soit parce que j'avais peur de devoir respecté des lignes communes et que je sois privé de liberté. Après peu à peu, il y a eu le mouvement du CPE et là j'ai appris à travailler avec les gens du MJS et que j'avais beaucoup d'idées reçu. On peu très bien avoir son avis, sa pensée, que les idées du MJS étaient proche des miennes, donc j'ai décidé d'adhérer au mouvement vu qu'il avait été très bien mené. Je pouvais que continuer car c'était très enrichissant.

Emmanuel : ben moi, j'ai toujours eu la fibre socialiste, dans la famille aussi..., j'ai toujours était la dedans et sa m'intéressais. J'ai toujours eu des convictions socialistes. Après au lycée quand j'ai vu que ça bougeais un peu sur les réformes

Nicolas : J'ai toujours eu des convictions de gauche, d'une part dans mon histoire familiale. Et la MJS m'a semblé l'organisation la plus pertinente car la seul au niveau de la jeunesse quand même. Donc après, pourquoi mon engagement ? D'abord l'influence d'Hervé, qui est un camarade du MJS, qui me sachant de gauche revenait régulièrement sur le fait que je devrais adhérer et au bout d'un moment j'ai fini par dire oui. Ensuite en 2007, j'entendais dire beaucoup de mal du PS et donc du MJS par conséquent. Donc je me suis dit autant voir les choses de l'intérieur et essayer d'apporter une contribution.

Baptiste: Alors moi, effectivement j'ai toujours été très intéressé par la politique. La première grève que j'ai organisé c'était en 1995. J'ai mis ma classe de CM2 en grève parce que ma prof..., on avait refusé d'aller en cour et on avait sorti nos ardoises et on a marqué qu'on était en grève. Dans la famille la politique était quelque chose d'assez encré. Ma mère était inscrite dans la fédération des parents d'élève. Mon père travaillait dans la communication et donc a partir de mes 11 ans j'ai rencontré des personnes a gauche, mais ça me paraissais assez distant puisqu'au collège j'étais plutôt anti-américain qu'autre chose et d'inspiration d'extrême gauche un peu stalinienne quand même. Ecolo aussi, mais ça je pense que c'est générationnelle, qu'on est une génération qui avons grandit dans cette prise au sérieux de la question écologique. Après j'étais dans un lycée un peu bourgeois, hautain, donc j'avais croisé des gens du MJS à l'époque, mais je ne les supportais pas car ils se donnaient des aires. Et donc j'avais refusé d'adhérer au MJS, et je réfléchissais a aller peut être dans un autre mouvement qu'au parti socialiste. Mais après je me suis senti de plus en plus de gauche ; d'une gauche socialiste. Et l `élément déclencheur a vraiment été comme je l'es dit le 21 avril 2002. je me suis dit, il faut arrêter de déconner, ils ont quand même besoin de nous, puisque pensant toute la campagne on nous avait servis qu'il était évident que Lionel Jospin allait gagner, et c'est clair que sa mobilise pas. Le FN est peut être aujourd'hui moins dans les urnes que dans la réalité matérielle du pays. Notamment quand on voit les politiques de l'immigration, liberticide et sécuritaire. Il y a eu un élément clé a se moment la qui a fait que j'étais prêt à m'engager.

Que pensez-vous de la gauche socialiste d'aujourd'hui ?

Antoine : Au sein du MJS on s'est intéressé de près à ce qu'était le parti. Il est important d'avoir un regard critique à l'égard du PS. Il s'est avéré qu'il y avait beaucoup de choses qui n'allaient pas comme elle devrait. Il y avait beaucoup de dérive, il y avait notamment une bonne partie des militants qui cherchaient juste des postes, des missions, plutôt que de changer la vie. Il y a des prises de position frileuse pour ne pas se priver d'une partie de l'électorat ; le refus de remettre en cause le capitalisme ... Des tas de choses comme ça qui fond se demandé si on est vraiment dans un partie de gauche. Si on continu comme ça, on ne va pas aller bien loin ; on n'est pas pertinent. Le PS est le seul parti de gauche à pouvoir gagner aux élections. (...) Le PS est plus occupé par ses résultats électoraux que par la vie des français.

Nora : Ben moi disons que le parti socialiste est un facteur qui m'a fait hésiter à entrer dans un mouvement politique parce que à l'époque il ne donnait pas une bonne image de la gauche. Maintenant je milite via le MJS parce que c'est une autre vision de la vie, et je pense qu'on peut vraiment changer la vie, et ce n'est pas parce que le PS n'y arrive pas qu'on doit reproduire me même schéma. Moi je n'ai pas ma carte au PS parce que j'hésite encore, mais à terme je pense la prendre.

Emmanuelle : Pour moi au PS il se fond un peu la guéguerre entre eux. Mais c'est le seul parti capable de battre l'UMP. C'est a nous les jeunes de reformer un peu tout ça. C'est un peu logique aussi que ce soit comme ça au PS, parce qu'il y a une plus grande liberté que dans d'autres parties. A droite ils sont tous derrière la même personne et ce n'est pas forcément ce que l'on veut non plus. On est quand même dans une démocratie.

Nicolas : je vais être un peu moins dur que mes camardes concernant le PS. Le PS sert et souvent, Mais concernant l'OTAN, le PS aurai du manifester plus violemment son opposition à l'OTAN. Mais le rôle du PS est aussi d'avoir une certaine crédibilité. Le but est de gagné les élections pour pouvoir ensuite changer la vie. Donc je pense qu'il y a un juste milieu à trouvé entre l'idéal que nous partageons tous et une certaine crédibilité à garder. Je crois que le PS est un parti réformiste qui a pour but de réformé le système économique actuel. Et je ne pense pas que la population soit prête à nous suivre dans une voie anticapitaliste.

Apres au PS il y a un vrai problème qui est la mise au travail des militants. Moi je suis adhérent du PS depuis le début de cette année, mais au débat d'inspection sa remonte pas vraiment ; on ne met pas vraiment nos militant au travail.

Baptiste : Moi je ne veux pas débattre sur le fond du capitalisme, par contre c'est révélateur de pas mal de choses. On a plus ou moins tout couvert. Moi il me semble qu'il y a deux souci actuellement au PS :

Le parti ne se pose pas forcément les bonnes questions ou ne se pose pas la question tout court. Trop souvent on est plus dans des discutions d'opinion que dans des débats de conviction. J'ai une conviction et je veux le convaincre ; on devrait chercher le plus profondément possible. Les débats on les a trop peu souvent. Il n'a pas un militantisme régulier le but est de confronter avec les gens mais aussi d'écouter ce qu'on a à dire et ce même avec la société civil. (...) Comme on trop peu en contact avec les partis socialiste divers les syndicats etc.... on n'a pas se mélange d'expérience qui nous confronte à la réalité au delà de la pensée cartésienne. Il n'y plus la réflexion militante, mais il n'y a presque plus la réflexion intellectuelle non plus. On a l'OURS (Office Universitaire de Recherche Socialiste) qui est un outil... c'est une relique, mais qui lis la revu de l'OURS ; elle n'est même pas disponible sur le site.

Sur le fond il y a pas de réflexion, sur la forme il n'y a pas de vrai activité et les deux sont lié.

Ce qui fait qu'on sombre de plus en plus dans un parti supporter. Du coup quand on regarde le parti socialiste, il y a un tiers d'élus et de dirigeant du PS ; un tiers qui dépendant des élus et du PS (attachés, collaborateur du groupe, fonctionnaire), et un tiers de militant qui viennent encore de la structure syndicales, associatives ...

Et avec ce schéma là on a une majorité de deux tiers qu'on voyait de manière très clair quand Hollande était premier secrétaire et du coup le PS devenait trop souvent une boite de promotion pour des carrières dans la fonction publique territoriales. Le fait que les deux soient trop connectés empêche d'avoir une vraie réflexion sur le fond, puisque le second tiers qui n'est là qu'en dépendance du premier ça veut dire que leur chois, leurs opinions etc.... sont prises en fonction de leur choix de carrière. On ne peut pas l'empêcher à mon avis mais on devrait savoir mieux le canaliser et mieux l'estomper en étant plus militant.

Ségolène Royal à lancer l'idée du débat participatif ...

Baptiste : C'était un mirage, ce qu'on appel débat participatif, on en a organisé un. Il y avait même des jeunes de l'UMP qui étaient venu à l'époque. Quand on posait des questions Ségolène avait des réponses dans ces cartons ; il n'y avait rien de consultatif. Consulter et recevoir la parole du militant qui est au coté des citoyens serai déjà un bon moyen d'avoir la parole de tous. On ne s'occupe pas de l'opinion des citoyens juste avant une campagne.

Un parti démocratique dois être a l'écoute des citoyen pour proposer une façon d'animé la société. La question de gagner ou perdre est même secondaire. (...)

Comment peut-on expliquer qu'une majorité de militant aient choisis Ségolène Royal ?

Antoine : A mon avis deux choses : d'une les médias qui l'ont tellement poussé en avant que beaucoup on dit que ce serait elle, et les responsables qui préféraient être du côté de la futur candidate appelas leurs militants à voter pour elle, et les militant qui se sot dit puisque ce dois être elle, autant que ce soit elle confortablement et lui donné une majorité. Avec l'adhésion à 20 euros il y a eu beaucoup de gens qui ont voté pour Ségolène sans vouloir participer. On ne propose pas au gens de se battre avec nous, mais on a vendu un droit comme un billet de loterie. Il y a quand même des adhérents qui ont continué, mais beaucoup ont disparu dans la nature. Ce n'était pas une mauvaise idée, mais il fallait leur dire venez participer avec nous et pas voter pour nous. Là on a fait une erreur et on l'a payé.

Emmanuelle : On l'a aussi vu dans les médias comme la seule capable de battre Sarkozy. A partir de là Sarkozy se focalise contre elle. Donc beaucoup de monde ont votés pour elle aussi pour cette raison.

Nicolas : Les sondeurs ont a mon avis intérêt à être le plus proche possible de la réalité donc y'a pas de complot. Mais la manière dont ils posent la question, les sondages sont des opinions de sympathie, elle apparaissait comme étant nouvelle, comme étant une femme (qui ont tendance à se masculiniser) et avais de la sympathie très grande dans la moitié de la population progressiste. Elle avait aussi prie des positions assez iconoclastes, contre les 35 heures, pour envoyer les militaires encadré les jeunes, ce qui faisait qu'elle avait aussi une sympathie à droite. (...)

Quelles valeurs, idéaux de la gauche vous tien le plus a coeur.

Antoine: La répartition des richesses, par l'impôt : on peut le faire à la source comme à l'arrivée. La répartition des richesses c'est le béaba de la gauche. La répartition de la richesse c'est la base.

Emmanuelle : Il y a déjà des aberrations en occident. Les richesses ont peu les répartir, on arrive à faire en sorte qu'elles aillent d'une asse très pauvre vers une élite. On doit tendre à ce que tout le monde est un niveau de vie correct. Si on croix que tous les hommes sont égaux, il faut qu'on y arrive a différentes échelle, mais ça dois être l'objectif de la gauche.

Nicolas: Il faut un Etat fort et démocratique pour y arrivé. Il y a plusieurs façons d'organiser la démocratie. L'Etat doit mettre des règles au marché. Limité les prix, politique monétaire ... Je pense que l'Etat doit réguler ; être partie prenant de secteur stratégique, (énergie, eau....). L'Etat doit simplement encadré le marché.

Aujourd'hui on voit avec la crise, notamment en Alsace que ceux qui résistent le mieux ce sont les coopératives parce qu'elles ne jouent pas avec les fluctuations monétaire. Les mutuelles, pareil ; ce sont des formes d'entreprises où ce sont tout les adhérents qui décident comment on rembourse tel ou tel chose. L'état n'est pas dans les coopératives, il a juste permis la loi que cela se fasse.

Baptiste : Le partage de la richesse ce n'est pas qu'économique ! Quand il y a des logements vide et que des gens meurent de froid, mais aussi la richesse culturelle, rendre les musée gratuit sur certaines périodes de l'année, l'éducation nationale.

(...)

L'Etat est un outil qui peut se retourner contre ces créateurs

Est ce que plus tard vous voulez vous engager en politique ?

Antoine: Non je n'ai pas d'ambition, j'ai des convictions et je milite pour ça. J'ai envie de faire changer les choses, j'ai envie d'être utile, mais ça s'arrête là.

Nora : Moi non plus je n'ai pas adhérer au MJS dans un but. Je pense que beaucoup de gens oublient les raisons qui les ont poussés à s'engager. On a des valeurs qui sont les notre mais je n'ai pas l'intention de me servir de mon adhésion au MJS.

Emmanuelle : Ben moi j'ai des convictions, mais je pense comme eux qu'il ne faut pas avoir de motif personnel. Il ne faut pas faire de la politique pour soi même mais pour changer les choses.

Nicolas : On a un peu tout dit, ils ont raison ; on s'est engager devant l'indignation de certains faits, la répartition de richesses et pour défendre certaine conviction et pour changer les choses. C'est l'origine de notre engagement à nous tous. On ne peut pas critiquer à longueur de journée des conflits de personnes au sein du PS ou de certaines organisations pour s'engager ensuite pour des intérêts personnels. Pour moi la politique doit s'accompagner d'un autre métier pour ne pas être déconnecté de la réalité.

Baptiste : Donc moi pour rappel je suis conseiller municipale et je suis attaché au conseil régional pour le groupe socialiste, donc j'ai déjà des engagements. La politique c'est un combat et en politique chacun a son poste. On peut être plusieurs choses lorsqu'on ait en politique simplement adhérant, c'est à dire qu'on adhère, qu'on cautionne ; on s'inscrit dans un schéma de pensée qui nous correspond. Etre militant, donc au delà de simplement d'être d'accord on essaye de faire en sorte que d'autre soit d'accord avec nous. Apres on peut être engagé, donc on ne donne pas simplement un peu de son temps, mais un peu de sa vie. N tant que conseiller municipal, la ville ne m'indemnise pas, après c'est une question d'engagement. Certaine personne vivent de la musique, d'autre de la politique ; mais il ne faut pas que la politique devienne un métier, une profession. On est représentant car on a été élus donc on doit dépendre d'eux. Certains hommes se considèrent professionnelle de la politique. Pour moi c'est faux, c'est juste une passion. Depuis que je suis conseiller municipale j'ai 2 à 3 réunions par soirs, on ne peut pas toute les faire...

C'est un engagement qui prend beaucoup d'énergie. Mais comme une passion il faut revenir à des choses terrestres. Il faut un métier à coté car il doit savoir à quoi ressemble la vie des autres. J'ai appris beaucoup en étant caissier à Auchan, en étant serveur au restaurant. J'apprends beaucoup en tant qu'étudiant, ça c'est normal c'est le but.

Pour moi la politique ne doit pas être anticipée comme une carrière de vie. Il faut partir du principe qu'un jour on ne voudra plus de nous, qu'on sera plus pertinent, donc il faut une activité à côté. Nous on est tous relativement des classes moyennes, pour les classes populaire donner du temps coûte plus chère que pour les classes populaire, pour payer les cotisations j'utilisais mon argent de poche. Il faut un système pour empêcher le cumule des mandants. On pouvait au PS ou au PC rémunérer (indemnités) les militants les plus pauvres. Il faut aider les élus des catégories les plus fragiles a ce réinsérer après leur mandat. C'est une passion pas du tout un métier.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle