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Influence du profil parental sur la santé mentale des adolescents en milieu urbain

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par Erick Irien MUKALA MAYOYO
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kinshasa - Licence en Santé Communautaire, Option Epidémiologie 2008
  

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3.5.1 Instruments de mesure

Il y a eu deux (2) sortes d'instruments dans cette étude, à savoir : les échelles et questionnaire d'une part, puis les enquêteurs qui les ont utilisés d'autre part.

a. Outils de collecte des données

Selon les types de variables à l'étude, différents questionnaire et échelles ont été utilisés. Ces instruments ont été administrés aux répondants après avoir signé le formulaire de consentement éclairé (voir Appendice A). Le SSE a été mesuré à l'aide du questionnaire des données sociodémographiques des parents (voir Appendice B1 & 2) élaboré sur base des réalités locales, mais en référence aux indicateurs socioéconomiques de santé de l'OMS (2002).

La variable de résilience est mesurée à l'aide de l'échelle dénommée : Questionnaire du COPE, version française (voir Appendice C1 & 2), plusieurs fois utilisée à l'Université Laval (Desbiens, 2006). Enfin, la variable de l'estime de soi est mesurée à l'aide de l'échelle appelée : Self-esteem evaluating scale, version traduite de l'anglais en français (voir Appendice D1 & 2) ; Cette échelle est utilisée en ligne par Anxiety Centre of Canada et est accréditée par les experts de santé mentale (CMHA, 2004). Cette échelle est traduite pour des raisons de nécessité et soumise à l'appréciation des traducteurs spécialisés. Les lignes qui suivent donnent une brève description de ces outils de collecte des données.

- Questionnaire des données sociodémographiques (QDSD)

Ce QDSD permet d'étudier l'exposition, il est subdivisé en deux parties. La première est consacrée à l'identification du participant. Les sept questions qui la composent sont relatives aux caractéristiques sociodémographiques de ce dernier, tels que : l'âge, le sexe, le niveau d'instruction, la religion, la province d'origine... Ces variables permettent d'obtenir le portrait des caractéristiques de l'échantillon.

La deuxième partie est consacrée à l'étude du profil socioéconomique des parents du participant ; qui est considéré comme l'exposition (SSE bas/élevé). Elle comporte dix questions réparties en trois rubriques : la scolarité des parents, surtout le parent-tuteur ; la profession (emploi) du tuteur et enfin, le revenu familial versus besoins du ménage, particulièrement des enfants. Cette partie comporte des questions dichotomiques de type Oui/Non et celles à choix multiples auxquelles le participant fait un choix parmi tant de réponses proposées. Ces questions sont fermées parce que certaines d'entre elles portent sur le secret des ménages.

Cet outil permet de classer les participants comme exposés si le niveau d'instruction du tuteur est inférieur à la licence, si ce tuteur est au chômage ou exerce un travail non/mal rémunéré et si le revenu familial est inférieur ou égal à 600 $ US, ne permettant pas aux parents de couvrir les besoins essentiels des enfants ; sinon de les classer comme non-exposés au cas où ils vivent dans des conditions contraires de celles sus-posées.

Pour la partie qui traite du SSE, chaque question vaut 1 point. Les éléments de réponses sont classés en variables dichotomiques : bas et élevé. Les variables quantitatives ont été discrétisées en vue d'obtenir deux classes (bas et élevé). La variable bas vaut zéro (0) point et la variable élevé vaut 1 point ; et le score global équivaut à 10 points. A titre d'exemple, chaque Non = 0, chaque Oui = 1 ; pour le niveau d'études, inférieur ou égal au graduat (bas) = 0, licence et plus (élevé) = 1 ; pour la profession, cadre d'entreprise et homme d'affaires (élevé) = 1 et les autres catégories (bas) = 0 ; concernant la personne qui travaille dans le ménage, personne ne travaille (bas) = 0, d'autres réponses (élevé) = 1 ; pour la dépense alimentaire journalière, inférieur à 5 000 Francs congolais/jour (bas) = 0 et supérieur ou égal à 5000 Francs congolais/jour (élevé) = 1.

Lors de l'interprétation de ce questionnaire, seuls les parents ayant obtenus 6 points sur 10 ont été considérés comme ayant un SSE élevé, c'est-à-dire le seuil d'acceptabilité pour la non-exposition a été fixé à 60%. Tous les adolescents dont le score de SSE parental a été inférieur à 60 pour 100 ont été considérés comme étant exposés.

- Questionnaire du COPE

Ce questionnaire permet d'étudier la « maladie » : bonne/mauvaise résilience. C'est une échelle de réactivités (traits psychologiques) utilisées par l'individu face à une situation difficile/stressante. La version utilisée dans ce travail ne comporte que 10 énoncés à gauche et 4 chiffres à droite ; chaque chiffre correspondant à un ancrage (catégorie) qui définit le degré de réactivité. Ces énoncés et ancrages sont précédés d'une vignette (petit texte narratif) qui introduit le répondant au processus de réflexion.

Les quatre (4) catégories expriment, selon l'ordre croissant, le mode de réponse à une adversité familiale. Les chiffres 1 indique l'inaction, 2 indique l'action déficiente, 3 indique une bonne action avec réticence et 4 indique une bonne action soutenue. Chaque chiffre équivaut à 0,25 point ; c'est-à-dire 1 = 0,25 ; 2 = 0,50 ; 3 = 0,75 et 4 = 1 point. Le score global étant de 10, soit 1 point du niveau 4 à multiplier par 10 énoncés.

L'interprétation des résultats de cette échelle dans cette étude se rapporte à l'échelle avec différenciation sémantique ou échelle bipolaire où toutes les assertions à 3 et 4 ont été classées « bon ou absence de maladie » et celles à 1 et 2 ont été classées « mauvais  ou présence de maladie ». Ce qui veut dire qu'on est devant une variable bipolaire (maladie : non/oui), 1 signifiant absence de maladie (bon) et 2 signifiant présence de maladie (mauvais) à l'encodage des données. En fin, les points obtenus des réponses ont été additionnés pour obtenir le score global du participant exprimé à pour 100. Le seuil d'acceptabilité à cette échelle a été fixé à 75%, c'est-à-dire tous les adolescents en deçà de ce seuil ont été considérés comme présentant une mauvaise résilience.

- Self-esteem evaluating scale (SEES)

Cette échelle permet également d'étudier la « maladie » : la bonne/mauvaise estime de soi. C'est une échelle d'attitudes que l'individu adopte face à une adversité. La version utilisée comporte 10 énoncés précédés par une vignette qui introduit le répondant, comme pour la précédente échelle, au processus de réflexion.

Les 4 ancrages à droite correspondent à chaque énoncé à gauche, ces énoncés décrivent les types d'attitudes et les chiffres correspondants expriment les niveaux de réponse sentimentale qu'on réserve à l'adversité. Les chiffres 1 indique l'absence de réponse, 2 indique une réponse déficiente, 3 indique une bonne réponse et 4 indique une réponse désirée. Comme pour l'échelle sus-décrite, chaque chiffre vaut 0,25 point, donc 1 = 0,25 et 4 = 1 point. Le score global étant aussi de 10 points soit le niveau 4 = 1 à multiplier par 10 énoncés.

L'interprétation des résultats de cette échelle est la même que pour la précédente. Les assertions à 3 et 4 ont été classées « bon »  celles à 1 et 2 ont été classées « mauvais » ; cette variable est binaire, 1 signifiant absence de maladie (bon) et 2 signifiant présence de maladie (mauvais). Le reste de la démarche étant le même que pour le questionnaire du COPE.

A l'analyse des seuils, pour le présent travail, le seuil d'acceptabilité est fixé à 75% ; ainsi, à chaque énoncé, la réponse en dessous de 7,5 (75%) est reconnue comme problème et le score global inférieur à 75% permet de classer le répondant comme étant « malade » pour l'estime de soi comme cela est le cas en ce qui concerne la résilience.

Le choix porté sur ces instruments est motivé par la clarté et la concision dans la formulation des items qui les composent, leur simplicité et surtout pour le fait qu'ils ont fait l'objet d'amendements de différents spécialistes. Tous ces instruments (élaboré et importés), pour s'assurer de leurs fidélité et validité interne, ont fait l'objet d'un pré-test lors d'une enquête pilote conduite auprès d'un échantillon constitué de dix (10) adolescents des communes de Limete résidentielle et de Kasa-Vubu du 15 au 16 septembre 2009. Ceci pour déceler leurs défauts en vue d'apporter d'éventuelles corrections.

Etant donné que ces instruments ont été importés, traduits en différentes langues (de l'anglais en français pour l'échelle d'évaluation de l'estime de soi, puis de français en lingala pour tous les instruments) et utilisés précédemment auprès des populations pour qui ils ont été conçus, de culture et de profil socioéconomique différents des adolescents congolais, il s'était avéré très nécessaire de les tester. Pour ce faire, les indices de fidélité et de validité ont été générés. Pour tester la fidélité, nous avons recouru à la technique de stabilité (test - re test) auprès d'une même population et le coefficient de fidélité (k) a été généré (k = 0,75) et les instruments ont été jugés « bons » pour cette étude. Pour tester la validité, le recours à la méthode des groupes contrastes, en comparant les scores obtenus des populations de caractéristiques différentes a été l'approche suivie, le coefficient de concordance (cc) a été calculé (cc = 80) et les instruments ont été jugés « assez pertinents » pour être utilisés.

Les instruments importés comportaient plusieurs items ; pour diminuer la fatigue auprès des participants à cette étude et rester dans les limites de cette dernière, les items ont été réduits. C'est ainsi qu'il est mentionné le terme de version réduite.

b. Enquêteurs

Afin de récolter les données sur terrain, deux enquêteurs du sexe féminin ont été retenus. Ce sont des infirmières neuro-psychiatres A1, toutes les deux vivent respectivement dans la ville de Kinshasa. Elles sont choisies pour les bases solides qu'elles ont en matière de psychiatrie et santé mentale.

Une formation de six (6) heures a été organisée à leur intention, à raison de deux heures par jour. Cela pour leur permettre de maîtriser les instruments de mesure qu'elles devraient à leur tour administrer aux répondants ainsi que les techniques d'enquête. Il sied de signaler que ces infirmières spécialistes ont été récompensées par le programme national de santé mentale (PNSM) qui a encouragé la poursuite de cette recherche. Seuls les frais de déplacement (transport) ont été supportés sur le fonds propre. L'enquête pilote réalisée en dates susmentionnées avait permis aux chercheurs de corriger quelques imperfections signalées.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo