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Résolution 55/22 de l'assemblée générale de l'ONU: contenu, mise en oeuvre et perspectives

( Télécharger le fichier original )
par Adamou Moussa ZAKI
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA 2008
  

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PARAG.2 : Les insuffisances en matière de financement

La zone couverte par la CEEAC renferme une richesse comme on n'en trouve nulle part ailleurs sur le continent.

Cependant ce potentiel, en raison des conflits, n'a pas pu être exploité.

La faiblesse des moyens financiers qui en découle ne permet pas l'accompagnement des Etats dont la suppression des barrières douanière prévue, pourrait entraîner un manque à gagner ; ce qui dans le même temps justifie leur réticence face à l'intégration.

Il est vrai que des Etats comme le Cameroun et le Gabon pourraient assurer l'impulsion nécessaire pour relever l'économie de le sous région mais l'on connait la rivalité existant entre ces deux Etats ainsi que les conséquences qui en découlent.

Face à ces difficultés, il semble difficile d'assurer le financement des objectifs fixés à l'occasion de la coopération avec l'ONU surtout lorsque l'on sait qu'il y a dans cette sous région un foisonnement institutionnel entrainant de charges plus lourdes à supporter par les Etats.

L'on se souvient du blocage du Copax dû entre autre à des raisons d'ordre financier et, si l'on doit prendre aussi en compte les trois instruments, à savoir le Marac, le CDS et la Fomac nécessaires au fonctionnement de cet organisme de maintien de la paix, on s'aperçoit très vite de la multiplication des charges incombant aux différent Etats.

La présence d'autres organisations dans la même sous région entraine le même effet et risque d'étouffer les Etats du point de vue financier, car, il faut le rappeler, ces derniers ont des problèmes internes auxquels ils doivent faire face et qui nécessite la prise en compte des spécificités propre à chaque Etat de la sous région35(*).

D'autre part, dans le contexte de la crise financière actuelle qui, sans doute touche indirectement les Pays en voie de développement, on se rend compte qu'aussi bien les institutions étatiques qu'onusienne, se trouvent dans une impossibilité financière pour mener à bout les objectifs fixés dans le cadre de la résolution 55/22.

Les Etats en raison des problèmes évoqués plus haut, seront limités dans leurs actions ; l'ONU quant à elle, en raison de la crise financière, n'aura pas les moyens de son action.

Le financement de l'organisation des Nations unies et de ses agences spécialisées, il faut le rappeler, est assuré par les contributions obligatoires des pays membres et par des contributions volontaires de toutes organisations, entreprises ou encore particuliers.

Il existe notamment une tradition américaine de fondations qui supportent l'activité des Nations unies. Par exemple le site du siège des Nations-Unies à New-York est un don de la fondation John D. Rockefeller Jr., Ted Turner a fait un don de 1 milliard de dollars US en 1998 à une fondation qui défend la cause des Nations unies, et notamment le paiement des arriérés du gouvernement américain36(*).

Le budget ordinaire des Nations unies (3 milliards d'Euros en 2008-2009), établi tous les deux ans, est basé sur les contributions obligatoires fixées par l'Assemblée générale.

A la demande des États-Unis, le niveau maximum de la plus grosse contribution a été fixé à 22 % (le seuil minimal est quant à lui de 0,001 % du budget global)37(*).

En 2005, la composition était la suivante : États-Unis (22 %), le Japon (19,5 %), l' Allemagne (8,6 %), la France (6,5 %), le Royaume-Uni (6,1 %), l' Italie (4,9 %), le Canada (2,8 %), l' Espagne (2,5 %), la République populaire de Chine (2 %), la Corée du Sud (1,8 %)38(*).

Depuis plusieurs années les Nations-Unies connaissent des problèmes financiers. Ils sont principalement dus aux arriérés de paiement des États-membres parmi lesquels le plus grand débiteur est les États-Unis avec 61 % du total en 199939(*).

Les contributions obligatoires ne sont pas toujours remplies à temps par les autres États membres. Seuls 31 États sur 192 l'ont fait en février  200740(*).

L'ONU étant de plus en plus souvent engagée dans des opérations de maintien de la paix dans le monde (objectifs qui n'étaient pas formellement prévus dans sa Charte), cela a un impact important sur son budget en raison du coût élevé de ces interventions.

Néanmoins il s'agit d'un budget séparé du budget ordinaire. Dans ce domaine également les Etats-Unis partagent 62% de la dette avec un autre pays.

Cet état de fait a été évoqué dans un bulletin de session du sénat belge en 199841(*) ainsi que dans la section « affaires étrangères » d'un projet de loi de finances du sénat français en 200142(*).

Tout cela combiné à la crise permet de mesurer la difficulté du point de vue financier que rencontre l'ONU.

De nombreux États souhaitent une réforme en profondeur de cette organisation.

Ainsi, on peut noter que le volume, la composition et la répartition des ressources financières mise à la disposition des pays en développement se sont profondément modifiés en étroite liaison avec les perturbations qui ont affectées le système financier mondial pendant cette période particulièrement troublée.

De fait, l'évolution du financement des pays en développement est indissociable de certains aspects de l'interdépendance croissante de l'économie mondiale à l'exemple du dynamisme des interactions entre les phénomènes financiers et les tendances économiques réelles.43(*)

En dépit de ces problèmes que l'on pourrait rencontrer dans la mise en oeuvre des objectifs fixés dans la résolution 55/22, des évolutions peuvent être accomplies aussi bien dans le cadre de la sécurité qu'en ce qui concerne l'intégration.

Cela nécessite la prise en compte des expériences tirées durant ces dernières décennies en matière de règlement des conflits mais aussi d'intégration.

SECT.2e: Les perspectives dans la mise en oeuvre des objectifs visés par la coopération

Ces dernières décennies, on ne peut douter de l'expérience des Etats de l'Afrique Centrale en matière de paix, de sécurité et d'intégration.

Cette expérience doit être mise à profit aussi bien dans le domaine de la paix et de la sécurité(PARAG.1er) qu'en ce qui concerne l'intégration(PARAG.2e).

* 35 Création de la FOMUC pour le maintien de la paix en Centrafrique par exemple

* 36 Wikipédia, Organisation des nations unies

* 37 Ibid. Cinquième comité de la soixante-et-unième assemblée générale des Nations Unies, 22 décembre 2006.

* 38 Ibid.wikipédia

* 39 Ibid.UNA-Canada, «  LIAISON Vol. 3, No. 6, November 1999 ». Consulté le 31.7.2009

* 40 (Fr) ONU : seuls 31 pays sur 192 versent leur contribution à temps - Novosti, 2  février  2007

* 41Wikipédia, Rapport au Sénat 1997-1998

* 42 Ibid. Rapport au Sénat (2001)

* 43 Frédéric GAGEY, Comprendre l'économie africaine, harmattan 1985, page 531

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