WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'acceptabilité et l'accessibilité du dépistage volontaire du VIH/SIDA chez les femmes enceintes dans les 3 zones de sante urbaines de Bukavu et dans la zone de sante rurale de Katana

( Télécharger le fichier original )
par François MUTULA
I.S.T.M./BUKAVU - Licencié en SANTE PUBLIQUE 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

RESUME

Le Sida : Syndrome Immunodéficitaire Acquis est une maladie contagieuse, transmissible par voie sexuelle ou sanguine et représente la phase terminale de l'infection par le VIH. Le dépistage volontaire quant à lui est une recherche systématique chez un sujet ou au sein d'un groupe d'individus d'une affection latente au moyen des techniques simples et peu coûteuses mais suffisamment fiables après consentement de chaque sujet.

L'acceptabilité et l'accessibilité constituent les deux aspects les plus importants et deux conditions majeures pour la réussite de tout programme d'un dépistage du VIH.

Dans les pays industrialisés, le taux de dépistage volontaire du VIH est plus élevé que dans les pays en voie de développement en général et en RDCongo en particulier. Cette situation se justifie par le fait que les pays industrialisés sont dotés des ressources humaines et matérielles pouvant permettre l'accès des femmes à toute information sur le VIH/Sida, au dépistage volontaire et à la prévention. Ce qui n'est pas le cas pour les pays en voie de développement où ces ressources sont parfois absentes ou limitées.

Rares sont les études qui ont traitées de l'accessibilité et de l'acceptabilité du dépistage du VIH/Sida tant en RDC en général et au Sud-Kivu en particulier. C'est dans cette optique que nous avons mené une étude descriptive transversale chez les femmes enceintes des zones de santé urbaines de Bukavu et de la zone de santé rurale de Katana.

L'infection par le VIH/Sida conduit à des multiples conséquences : socio-démographiques, socio-économiques et sanitaires. Pour cette étude, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle les femmes enceintes de la Zone de santé de Bukavu et de Katana ont un taux faible d'accessibilité et d'acceptabilité au test de dépistage VIH. Pareille situation serait due : à

- l'ignorance de ces femmes sur le SIDA

- la peur d'un éventuel résultat positif

- la peur d'un éventuel résultat positif

- l'obstacle socio-culturel au dépistage volontaire du VIH

- l'inexistence ou l'insuffisance de centres de dépistage volontaire dans la zone de santé

- l'inaccessibilité financière.

Notre travail a comme seconde hypothèse : L'accessibilité et l'acceptabilité du dépistage volontaire chez les femmes enceintes sont plus faibles dans la zone de santé rurale de Katana que dans les zones de santé urbaines de Bukavu. Cela est due au fait que :

- La population est plus ignorante vis-à-vis du VIH/SIDA

- la population de la zone de santé de Katana est plus pauvre que celle de Bukavu

- l'inaccessibilité géographique aux fosa dans la ZSR de Katana par rapport aux zones de santé de Bukavu.

Les objectifs spécifiques de notre étude sont :

1. Déterminer le niveau d'acceptabilité et d'accessibilité au dépistage volontaire de la zone de santé de Katana.

2. Evaluer le niveau de connaissance des femmes enceintes de ces deux zones de santé en matière du VIH/Sida

3. Evaluer l'attitude des femmes enceintes dans cette zone de santé vis à vis du test de dépistage du VIH/Sida et du programme de la PTME

4. Identifier les éventuels obstacles socio-culturels ou dépistage du VIH chez les femmes enceintes

5. Proposer les pistes d'orientation pour des programmes de dépistage volontaire

6. Proposer des orientations pour les stratégies du programme PTME dans ces zones de santé.

7. Comparer le niveau d'acceptabilité et d'accessibilité au dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes en milieu urbain et en milieu rural.

Pour vérifier nos hypothèses et atteindre chacun de nos objectifs spécifiques, nous avons interrogé 777 femmes enceintes dont 491 pour la ville de Bukavu et 286 pour la ZSR de Katana. Constituant ainsi notre échantillon par la technique d'échantillonnage stratifiée.

Ainsi donc, notre étude a révélé les résultats suivants :

- s'agissant du taux des femmes ayant réalisé le test VIH au cour de leur grossesse : nous avons constaté que seuls 11,6% des femmes enceintes en ville de Bukavu contre 31,8% de Katana ont réalisé le test de dépistage du VIH au cours de leur grossesse.

- Quant aux femmes enceintes qui ont accepté le test, force est de constater que 68,8% des femmes enceintes de Bukavu et 85,7% pour la zone de santé de Katana ont accepté de passer un dépistage VIH.

- L'âge le plus favorable au test de dépistage du VIH/SIDA est celui compris entre 18 et 30 ans soit 53,16% en ville et 61,5% en milieu rural.

- Les femmes avec niveau d'instruction bas (sans instruction en milieu rural et secondaire incomplet en ville) ont plus accepté le test que les autres et elles représentent 37,1% en milieu urbain contre 43,3% en milieu rural.

- Les femmes sans emploi à Bukavu soit 41,8% et les agricultrices à Katana soit 73,1% se sont dites favorables au test de dépistage.

- Les mariées : soit 63,3% à Bukavu et 79,0% à Katana sont favorables au test de dépistage VIH.

- Les multigestes soit 51,5 % à Bukavu et 63% à Katana se sont montrées aussi favorables au test.

S'agissant de l'accessibilité, nous avons constaté que seuls 62% des femmes enceintes de la ville de Bukavu contre 71% en milieu rural connaissent un centre de dépistage du VIH. La majorité des femmes soit 39,1% à Bukavu et 38,8% à Katana sont à moins d'une heure du centre de dépistage ; même si à Katana 24,8% viennent à plus d'une heure.

31% des femmes enceintes de la ville de Bukavu connaissent que le dépistage au VIH est gratuit contre 64,7% pour la ZSR de Katana.

Certaines femmes enceintes reconnaissent le paiement du test. Elles représentent 39,5% en ville contre 13,9% à Katana avec comme tarif 2$. Ce coût n'est pas abordable pour 85,8% des femmes enceintes enquêtées en ville contre 98% en rural.

Quant aux connaissances de mode de transmission et de prévention de la maladie, la majorité des femmes enquêtées ne connaissent pas tous ces modes, seules 55,2% et 52,1% pour la ville de Bukavu et 31,1% et 24,8% pour la ZSR de katana connaissent ces modes ce qui va à l'encontre de nos valeurs de référence fixées à 70% de femmes qui devraient connaître ces modes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"