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Connaissances, attitudes et pratiques des adolescents en matière de planification familiale : cas de la commune rurale de Niaogho au Burkina Faso.

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par Ousmane LENGLENGUE
Universté Internationale d'Andalousie / Université Cheik Anta Diop de Dakar - Maitrise 2010
  

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INTRODUCTION

L'OMS estime qu'un individu sur cinq est adolescent dans le monde et que 85% des adolescents vivent dans les pays en développement. Toujours selon la même source, les 2/3 des décès d'adultes sont liés à des conditions ou comportements ayant débuté durant l'adolescence.

La moitié de la population du Burkina Faso est âgée de moins de 15 ans (EDS III). Un grand nombre de ces jeunes deviendront sexuellement actifs avant l'âge de 20 ans et donc courent le risque ou feront l'expérience d'une grossesse non planifiée ou d'une infection sexuellement transmise (IST), notamment le VIH/Sida. En effet, toujours selon l'EDS III, l'age moyen des premiers rapports sexuels est de 17,5 ans, la prévalence contraceptive pour l'ensemble de la population est de 14% pour toutes les méthodes et 10% pour les méthodes modernes contre 4% chez les adolescents en union (dont 3% pour le condom masculin). Le même rapport estime que 20% des adolescents de 15 - 19 ans ont des besoins non satisfaits en planification familiale car les structures sanitaires classiques ne sont pas très souvent adaptées à cette catégorie d'age. Une situation favorable à l'augmentation du nombre de grossesses chez les mineures observée depuis quelques années, se concluant souvent par une interruption volontaire de grossesse dans des conditions septiques.

I - PROBLEMATIQUE 1.1. Exposé du problème

Selon l'OMS , chaque année ,on dénombre 80 millions de grossesses non désirées,ce qui occasionne 45 millions d'IVG qui ont pour conséquences 70 000 décès dont 97% sont enregistrés dans les pays en développement. Cette situation est un grave problème de santé publique, surtout dans les pays du tiers monde.

L'Enquête Nationale des adolescents menée en 2004 révèle qu'au Burkina Faso, 20,2 % des filles de 15- 19 ans ont déjà eu une grossesse et 18 % d'entre elles disent avoir des amies proches qui ont essayé d'interrompre une grossesse.

L'impact le plus visible de la grossesse non désirée réside dans le domaine psychosocial car il contribue à une perte d'estime de soi, l'abandon scolaire, le rejet par la famille, une destruction des projets de vie et le maintien du cercle de la pauvreté.

Une des principales causes des grossesses non désirées chez les adolescentes, est L'absence de contraception .Toujours selon l'Enquête Nationale des adolescents, 57,8% des filles et 47,8% des garçons sexuellement actifs n'ont jamais utilisé une méthode contraceptive.

Cela est dû au fait que les adolescents n'ont pas souvent des informations complètes ou correctes en matière de santé reproductive et de planification familiale et que des appréhensions et des facteurs d'ordre socio culturels ,économiques et institutionnels limitent leur accès aux services de planification familiale. La plupart des adolescents du milieu rural n'ont pas accès aux medias, les soeurs, les frères et les amis, souvent mal informés, seraient les principales sources d'informations dans le domaine dans la planification familiale. En 2004, 52,2 % des adolescents de 15 à 19 ans disent n avoir' pas eu d'informations sur la planification familiale au cours des 12 derniers mois (Enquête Nationale des adolescents). En plus d'autres facteurs d'ordre socio culturels, économiques et institutionnels pourraient entraver l'utilisation des services de planification familiale par les jeunes ruraux. 36,6% des filles et 30,2% des garçons disent être embarrassés dans l'acquisition d'une méthode contraceptive (Enquête Nationale des Adolescents 2004).

1.2. Justification de l'étude

Si les différentes études ci-dessus évoquées permettent d'avoir une vue globale sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents au niveau national, on note en revanche une insuffisance d'information sur les connaissances, attitudes et pratiques des adolescents vis-à-vis de la planification familiale, tenant compte des spécificités socioculturelles et géographiques. C'est dans le but de combler cette insuffisance de la littérature locale et de contribuer à améliorer la santé sexuelle et reproductive des adolescents que nous avons conduit cette étude dans la commune rurale de Niaogho.

Le choix de la Commune de Niaogho s'explique par le fait que la prévalence contraceptive reste très faible dans cette localité du pays. En effet en 2009, elle était de 10,51% contre 29,82% pour le district sanitaire de Garango dont relève la commune de Niaogho.

Les adolescents de cette localité comme celle de l'ensemble du pays n'échappent malheureusement pas aux conséquences de la faible couverture en planification familiale, d'autant plus que, l'enquête nationale sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents révèle en 2004 que 28% des adolescents du milieu rural ont une sexualité beaucoup plus précoce que les autres.

1.3. Questions de recherche:

1. Quel est le niveau de connaissances et les sources d'informations des adolescents du milieu rural sur la planification familiale ?

2. Quelle perception les adolescents du milieu rural ont la planification familiale?

3. Quelles sont les pratiques des adolescents du milieu rural en matière de contraception ?

1.4. Hypothèses de recherche:

1. Les adolescents ruraux ont des sources d'information moins diversifiées sur le planning familial, donc, moins de connaissances sur ce thème.

2. Les adolescents du milieu rural ont des attitudes non favorables à la planification familiale

3. Les adolescents du milieu rural ont des pratiques à risques d'IST et de grossesses non désirées.

1.5. But de l'étude

Contribuer à améliorer la santé sexuelle et reproductive des adolescents de la commune rurale de Niaogho.

1.6 - Objectifs.

1.6.1. Objectif général

L'objectif général de notre étude est d'évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des adolescents en matière de planification familiale dans la commune rurale de Niaogho. .

1.6.2. Objectifs spécifiques

Ils sont de 4 ordres :

1. déterminer les caractéristiques socio démographiques des adolescents

2. apprécier les connaissances des adolescents en matière de planification familiale dans la commune de Niaogho,

3. déterminer les attitudes des adolescents ruraux vis à vis de la planification familiale,

4. identifier les pratiques en matière de planification familiale chez les
adolescents du milieu rural,

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