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L'enseignement/apprentissage en langues nationales: une alternative au renforcement des compétences intellectuelles pour un développement durable

( Télécharger le fichier original )
par Aristide Adébayo ADJIBODOU
Université d'Abomey-Calavi (BENIN) - DEA en Sociolinguistique 2006
  

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Universite d'Abomey-Calavi

********

Faculte des Lettres, Arts et Sciences Humaines

*********

ECOLE DOCTORALE PLURIDISCIPLINAIRE
K ESPACES, CULTURES ET DEVELOPPEMENT D

***********

MEMOIRE POUR L'OPTENTION DU
DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES
(DEA)

Filière : LINGUISTIQUE

(Sciences du Langage et de la
Communication)

Specialite :
SOCIOLINGUISTIQUE

Présenté et soutenu par

Aristide Adebayo
ADJIBODOU

Sous la
direction de

Prof. Akanni
Mamoud IGUE,

Maitre de Conf~rences

Année académique 2004 - 2005

Theme :

L'ENSEIGNEMENT /

APPRENTISSAGE EN

LANGUES NATIONALES :

UNE ALTERNATIVE AU

RENFORCEMENT DES

COMPETENCES

INTELLECTUELLES POUR

UN DEVELOPPEMENT

DURABLE

JURY DE SOUTENANCE :

Président : Prof. Albert Bienvenu AKOHA

Rapporteur : Prof. Akanni Mamoud IGUE

Membre : Prof. Flavien GBETO

0000

Mention : Très bien, Note : 17/20

ECOLE DOCTORALE PLURIDISCIPLINAIRE g ESPACES, CULTURES ET DEVELOPPEMENT D (UAC)

***********

MEMOIRE POUR L'OPTENTION DU DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES
(DEA)

~ilike : LINGUISTIQUE

(Sciences du Langage et de la Communication)

Spécialité : SOCIOLINGUISTIQUE

Thème :

LIENSE1GNEMENT / APPRENT1SSAGE EN

LANGUES NAT1ONALES : UNE

ALTERNAT1VE AU RENFORCEMENT DES

COMPETENCES 1NTELLECTUELLES POUR

UN DEVELOPPEMENT DURABLE.

Presents et soutenu par Sous la direction de

Aristide Adébayo ADJIBODOU Prof. Akanni Mamoud IGUE,

Maitre de Conferences

JURY DE SOUTENANCE :

Président : Prof. Albert Bienvenu AKOHA

Rapporteur : Prof. Akanni Mamoud IGUE

Membre : Prof. Flavien GBETO

0000

Mention : Très bien, Note : 17/20

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DEDICACES

Je d~die ce travail:

- A la memoire de mon feu pere, Cosme Kegnide ADJIBODOU

- A mon adorable et tendre ~pouse Elvire Regina Akoko ADJIBODOU, née AJAVON

- et a notre bien-aime et adorable garcon Enoch Ayodele Ametepe

.Que tous les hommes et femmes qui se battent pour un veritable développement et pour la promotion des langues nationales y trouvent une contribution a la l3aboutissement de leur combat.

REMERCIEMENTS

Ce travail a pu etre realise grace a la franche collaboration de plusieurs personnes a quije temoigne ici toute ma gratitude.

Je voudrais remercierparticulierement :

- mon Directeur de Memoire, le Professeur IGUE Akanni Mamoud qui a accepte de conduire ce travail etpour tout son soutien.

- ma maman Genevieve ADJIBODOU et mes freres et saurs.

- le professeur TCHITCHI Yaovi Toussaint pour son assistance permanente.

J'exprime ma profonde gratitude a tout le corps enseignant de l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire de la FLASH, notamment aux Professeurx CAPO Hounpati et AKOHA Albert Bienvenu ; et a tous les itudiants en DEA de la promotion 2002-2003.

Je remercie egalement le professeur Georges G. GUEDOU pour sa disponibilite et pour avoir cru des les premiers moments de notre rencontre a mes capacites de recherche.

Je n'oublie pas les professeurs GBETO Flavien, BADA Midard Dominique et da CRUZ Maxime pour leur soutien et leurs conseils.

Enfin, a tous ceux qui d'une maniere ou d'une autre m'ont incite, conseille, soutenu ou ont contribui a la realisation de ce travail notamment Monsieur AHODEKON Cyriaque, je presente mes sinceres remerciements.

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES VI

0. INTRODUCTION GENERALE. 1

0.1. PROBLEMATIQUE. 2

0.2. INTERET DU SUJET. 3

0.3. HYPOTHESE. 4

0.4. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 4

CHAPITRE 1. LES LANGUES EN COHABITATION, LA POLITIQUE ET L'AMENAGEMENT LINGUISTIQUES AU BENIN. 5

1.1. LES LANGUES EN COHABITATION AU BENIN : STATUT, ROLE ET FONCTION. 5

1.1.1. Les différentes langues parlées au Bénin. 5

1.1.2. Statut, rôle et fonction des différentes langues parlées au Bénin. 7

1.1.3. Place des langues nationales dans la société. 9

1.2. LES DIFFERENTES ETAPES DE TENTATIVES DE VALORISATION DES LANGUES NATIONALES. 10

1.3. POLITIQUE, PLANIFICATION ET AMENAGEMENT LINGUISTIQUES AU BENIN. 13

1.3.1. Politique linguistique au Bénin. 13

1.3.2. Planification linguistique au Bénin. 14

1.3.3. Aménagement linguistique au Bénin. 17

1.4. ANALYSE DE LA GESTION DES LANGUES NATIONALES AU BENIN. 18

1.5. COMMENT OPERATIONNALISER LA POLITIQUE LINGUISTIQUE DU BENIN ? 20

1.5.1. Des moyens pour l'opérationnalisation de la politique linguistique au Bénin. 21

1.5.2. Des actions pour l'opérationnalisation de la politique linguistique au Bénin. 21

CHAPITRE 2. APERÇU GENERAL SUR LA NOTION D'ENSEIGNEMENT /

APPRENTISSAGE. 23

2.1. L'EDUCATION, AU COMMENCEMENT. 23

2.2. L'ENSEIGNEMENT ET L'APPRENTISSAGE. 24

2.2.1. L'enseignement. 24

2.2.2. L'apprentissage. 25

2.3. LA PEDAGOGIE. 26

2.3.1. Des pédagogies traditionnelles à la recherche d'une méthodologie. 26

2.3.2. Problématiques modernes de la pédagogie. 27

2.3.3. La pédagogie institutionnelle. 28

2.3.4. La Psychopédagogie. 28

2.4. L'EVALUATION. 29

2.4.1. L'évaluation sommative. 29

2.4.2. L'évaluation formative. 30

2.4.3. L'évaluation institutionnelle. 31

2.5. L'ENSEIGNANT, L'ELEVE ET L'EVALUATION. 31

2.5.1. L'enseignant et l'évaluation 31

2.5.2. L'élève et l'évaluation. 32

2.6. TENDANCES ACTUELLES ET DEVELOPPEMENT. 32

CHAPITRE 3. L'ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE EN LANGUES NATIONALES. 34

3.1. LES LIMITES DE L'ECOLE CLASSIQUE ACTUELLE. 34

3.2. UNE PORTE DE SORTIE : L'ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE EN LANGUES NATIONALES. 37

3.3. QUELQUES EXPERIENCES EN MATIERE D'UTILISATION DES LANGUES NATIONALES A L'ECOLE. 37

3.3.1. Les langues nationales comme outils d'éducation au Bénin. 37

3.3.2. L'expérimentation du bambara au Mali. 41

3.3.3. L'expérimentation du sango en Centrafrique. 42

3.3.4. Coexistence des systèmes formel et non formel au Burkina Faso. 44

3.3.4.1. L'éducation bilingue au Burkina Faso. 44

3.3.4.2. Contenu des curricula. 45

3.3.4.3. Résultats obtenus par l'éducation bilingue. 45

3.3.4.4. Difficultés rencontrées. 47

3.3.5. Autres expériences. 47

3.4. POURQUOI OPTER POUR L'ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE EN LANGUES NATIONALES ? 48

3.4.1. Les erreurs commises lors des expériences faites 48

3.4.2. Les enseignements utiles à tirer des différentes expériences. 49

3.4.3. Autres aspects. 50

3.5. QUELLES OPTIONS POUR LES LANGUES NATIONALES A L'ECOLE ? 51

3.6. QUELLES LANGUES POUR L'ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE ? 52

3.7. QUELS BLOCAGES POUR L'ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE EN LANGUES NATIONALES ? 54

3.8. COMMENT PROCEDER POUR L'ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE EN LANGUES NATIONALES ? 56

3.8.1. La place du français dans l'enseignement/apprentissage en langues nationales. 56

3.8.2. Convaincre les acteurs. 57

3.8.3. Produire les outils didactiques en langues nationales et former les personnels

d'encadrement du système. 58

3.8.4. La traduction, comme moyen de promotion des langues nationales. 58

3.8.5. Un environnement lettré en langues nationales 59

3.9. EN A-T-ON LES MOYENS AUJOURD'HUI ? 60

CHAPITRE 4. PISTES POUR L'ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE EN LANGUES NATIONALES AU BENIN. 61

4.1. QUELQUES DONNEES SUR L'EDUCATION AU BENIN. 61

4.2. DONNEES POLITICO ADMINISTRATIVES. 62

4.3. LE PROGRAMME. 62

4.4. STRATEGIES. 63

4.5. AVANTAGES. 66

4.6. RESSOURCES HUMAINES. 66

4.7. MATERIELS DIDACTIQUES. 67

5. CONCLUSION. 68

BIBLIOGRAPHIE. 71

SYNTHESE DE LA RECHERCHE

L'ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE EN LANGUES NATIONALES :
UNE ALTERNATIVE AU RENFORCEMENT DES COMPETENCES
INTELLECTUELLES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE.

DEMARCHE

Une des caractéristiques fondamentales du plaidoyer est de partir de l'existant, accepté ou non, contesté ou non pour étayer ses propos et défendre un point de vue. La principale démarche méthodologique que nous avons adoptée est de partir des expériences antérieures afin d'exposer tous les avantages et inconvénients liés à notre approche et proposer une synthèse cohérente pour réussir l'expérience de l'enseignement/apprentissage en langues nationales.

Pour cela,

· nous avons procédé à une revue documentaire ;

· une revue de littérature et des recherches sur Internet ;

· nous avons eu des entretiens avec des personnes ressources, linguistes, sociologues, pédagogues, spécialistes en alphabétisation et en éducation des adultes.

HYPOTHESE

· D'abord, nous sommes partir du postulat selon lequel il est scientifiquement et techniquement plus avantageux de procéder à l'enseignement/apprentissage en langues nationales, c'est-à-dire qu'il est possible et plus facile d'enseigner et de transmettre le savoir aux enfants en se servant des langues nationales plutôt que de le faire avec une langue étrangère.

Sur un autre plan

· l'implication effective des populations dans la construction du processus démocratique en cours et leur participation aux différents changements sociaux et structurels dans notre pays passent par l'utilisation des langues nationales à tous les niveaux de la vie (sociale, politique et administrative) aux côtés du français, langue officielle du Bénin

DIFFERENCE ENTRE ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE ET INTRODUCTION DES LANGUES NATIONALES DANS LE SYSTEME E DUCATIF

· L'enseignement/apprentissage en langues nationales se sert des langues nationales comme vecteur et support de travail dans toutes les matières d'enseignement

· et l'introduction des langues nationales dans le système éducatif peut se limiter à utiliser les langues nationales comme matière d'enseignement.

PRECISIONS

· Dans le cas de notre travail, nous parlons bien de l'enseignement/apprentissage en langues nationales.

· Partant de ce qui a été fait jusqu'à présent en matière d'introduction des langues nationales dans le système éducatif, nous avons dans notre travail exposé les arguments qui peuvent aujourd'hui sous-tendre l'option de l'enseignement/apprentissage en langues nationales et proposer un programme concret et applicable pour y parvenir.

LES NIVEAUX ESSENTIELS D'INTERVENTION

L'enseignement / apprentissage en langues nationales comporte trois niveaux essentiels d'intervention que sont :

· le niveau politique, administratif et juridique (Volonté et Décision)

· le niveau scientifique et technique (Faisabilité ou Applicabilité)

· le niveau financier et logistique (Moyens et Ressources). LE PREMIER NIVEAU : POLITIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF C'est celui de la VOLONTE et de la DECISION

· Partout en Afrique, tout est mis en oeuvre pour la valorisation des langues nationales. Les textes sont bien explicites à cet égard (Lois fondamentales ou constitutions, Orientations de l'éducation, Chartes culturelles, Conférence Economique, Programmes de développement, Décrets, Arrêtés, Discours, etc.). Tout est mis en oeuvre sur les plans politiques, administratifs et juridiques pour l'amorce de l'utilisation des langues nationales comme moyen d'éducation et de formation.

· Seulement, il est important de le mentionner, ces mesures politiques, administratives et judiciaires prises en matière de langues nationales n'ont pas un caractère contraignant et n'obligent pas réellement au développement et à la promotion des langues nationales.

LE SECOND NIVEAU : SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

C'est celui de la FAISABILITE ou de l'APPLICABILITE.

· Toutes les expériences menées en matière d'utilisation des langues nationales dans le système éducatif ou d'enseignement/apprentissage en langues nationales appliquées de

façon cohérente et méthodologique ont donnée des résultats satisfaisants. Mieux, elles ont montré que les élèves sont pénalisés en utilisant les langues étrangères pendant les premières années de leurs études et que l'utilisation des langues nationales comme outil d'enseignement/apprentissage pendant cette période fait gagner du temps et renforce les capacités intellectuelles de l'enfant.

· Le seul exemple malheureux décrié par tous est celui de la Guinée où les autorités ont décidé que tout le primaire devrait être fait en langues nationales.

o Tout le primaire et la premiere annee du secondaire, se sont deroules en poular ~

o Le passage du poular au francais en deuxieme annee du secondaire s'est fait sans transition ;

o Les instituteurs formes pour enseigner en fran9ais se transforment en enseignants en langues nationales ~

o Naturellement, l'expérience a fondamentalement échoué. Ceci est du essentiellement a la precipitation, a l~improvisation et au manque de preparation technique consequente ;

· Les échecs enregistrés dans la mise oeuvre de l'utilisation des langues nationales pour l'éducation ne sont pas le fait de l'expérimentation elle-même, mais de la méthode et de la démarche utilisées pour la réaliser. Ils ne mettent donc pas en cause l'option pour l'enseignement/apprentissage en langues nationales, au contraire, la renforcent.

ACQUIS

· Les expériences menées avec méthode, rigueur et planification conséquente ont montré d'énormes avantages qui contribuent sans conteste au renforcement des compétences intellectuelles pour un développement durable.

Eles permettent de tirer entre autres les lecons suivantes

· L'enfant a plus de facilité à mieux comprendre les problèmes quand il est enseigné dans une langue qu'il connaissait déjà ;

· Les enfants ayant fait deux ans de moins de français ont les mêmes performances que ceux qui en font deux de plus ;

L'utilisation d'une langue africaine dans les premieres annees du primaire ameliore les resultats et n'oblitere pas l'apprentissage ulterieur du francais.

· La déperdition scolaire est plus faible chez les enfants ayant commencé leurs premières années en langues nationales ;

· La réussite scolaire est nettement supérieure chez les enfants ayant commencé les études en langues nationales (63% à 83% de préscolarisés parmi les dix premiers des classes de CM2) ;

· La moyenne de redoublement est deux fois plus faible chez les préscolarisés (0,80 année) que chez les autres (1,50 année) et en conséquence l'âge moyen de sortie des CM2 se situe vers douze ans pour les uns et quatorze ans pour les autres ;

· La période de 3 à 6 ans est cruciale pour le devenir de l'enfant, à travers la socialisation, la structuration de la personnalité et la maîtrise définitive du langage ;

· Les études primaires en langues africaines n'ont jamais empêché un excellent apprentissage du français ou de l'anglais.

LE TROISIEME NIVEAU : FINANCIER ET LOGISTIQUE C'est celui des MOYENS et des RESSOURCES.

· En effet, la mise en oeuvre de tout programme d'éducation en amont est liée à la question sensible des moyens de tous genres (financiers, matériels, logistiques, ressources humaines, etc.) ;

· Et c'est en réalité à ce niveau que beaucoup d'initiatives sont étouffées ; sans compter les guerres silencieuses en la matière entre les partenaires au développement et les gouvernants. La dépendance économique et financière explique en grande partie l'indécision et les tergiversations dans la mise en oeuvre des options politiques, administratives et juridiques prises en la matière.

QUELS BLOCAGES ALORS POUR L'ENSEIGNEMENTIAPPRENTISSAGE EN LANGUES NATIONALES ?

· L'intendance ne suit pas ;

· Pas beaucoup de publications, pas assez de manuels ;

· Pas d'enseignants aptes à s'exprimer dans les langues locales ;

· La crainte profonde est aussi que le développement des langues nationales comme vecteurs d'enseignement sera nuisible à l'apprentissage du français ou des langues étrangères en général ;

· Le blocage se note aussi au niveau des Africains eux-mêmes, et c'est là où il faut le changement le plus souhaité (rivalités au niveau des langues à faire promouvoir, non perception de l'utilité de la démarche, refus d'enseigner les langues nationales à l'école aux enfants, etc.) ;

· Un autre argument facile consiste à parler d'absence de moyens d'édition et à l'entretenir peut-être à dessein ;

· Un des obstacles, non pas des moindres, est aussi le problème des intérêts pécuniaires. La guerre des intérêts techniques et stratégiques représente souvent dans l'application des décisions un blocage silencieux mais très "efficace" et très "puissant" aussi bien dans l'administration que dans les instances politiques de décisions ;

· Il suffira tout simplement donc d'oser et de passer à l'action pour que les blocages soient levés.

QUELQUES PISTES DE SOLUTIONS

(Comment prodder pour I'enseignement/apprentissage en langues nationales ?)

Quelques erreurs a eviter.

· La première grande erreur à éviter à tout prix est que l'enseignement/apprentissage en langues nationales se pose en termes de "oui ou non au français" ou "oui ou non aux langues nationales" ;

· Éviter le strict monolinguisme ;

· Une expérience d'enseignement/apprentissage en langues nationales doit prendre la peine au fur et à mesure de procéder à un accompagnement en langues étrangères (français ou anglais selon le cas) ;

· Une expérience d'enseignement/apprentissage en langues nationales doit prendre la peine au fur et à mesure de procéder à un accompagnement en langues étrangères (français ou anglais selon le cas) ;

Comment prodder ?

· Envisager une articulation langues nationales/langues étrangères ayant le statut de langues officielles. Il faut prévoir un pont, une passerelle pour éviter les brusques ruptures préjudiciables à l'enfant ;

· Produire les outils didactiques de qualité et en nombre suffisant ;

· Convaincre les acteurs ;

· Il faut de se donner les moyens pour produire les outils en langues nationales en les introduisant dans le contexte de l'enfant (son environnement socio-culturel) ;

· Former des personnels d'encadrement, des enseignants et des gestionnaires à cette nouvelle option ;

· Procéder à une expérimentation par zone avec des classes ou des écoles pilotes. Cibles

· les enfants et jeunes en âge d'être scolarisés mais n'ayant pas accès à l'école publique formelle ;

· les enfants déscolarisés de 9 à 12 ans des quartiers de villes ou des villages ou campagnes du Bénin ;

· les enfants non pris en charge ni par l'Etat, ni par la communauté, ni par les parents. Strategies

· Il s'agit de recueillir, deux mois après la rentrée scolaire officielle, les enfants dont on est sûr de la non inscription dans une école publique ou privée, et qui par conséquent sont voués à la non instruction formelle ; ceci, pour être sûr que ces enfants n'ont rien à perdre pour une telle expérimentation ;

· Prévoir au total, sur toute l'étendue du territoire national 24 écoles et 48 classes : deux (02) écoles par département (une école en milieu rural et une école en milieu urbain) ;

· En moyenne, deux langues locales seront choisies par département ;

· Dans chaque école d'un département, il prévoir deux (02) classes (une classe pour l'enseignement/apprentissage dans la première langue et une classe pour l'enseignement/apprentissage dans la seconde langue) ;

· Chaque classe sera composée au total de 15 élèves ;

· Les deux premières années de l'enseignement/apprentissage seront en langues nationales exclusivement. A partir de la troisième année, l'élève devra entrer en contact avec la langue étrangère qu'est le français afin de l'acquérir progressivement jusqu'en sixième année où il pourrait se présenter au Certificat d'Etudes Elémentaires (CEP) en composant dans les mêmes épreuves que les élèves du système classique.

Ressources humaines

· Le partenariat devra être un élément essentiel d'un pareil programme.

· En effet, pour une application sans faille du programme suivant les normes en vigueur, il est requis un partenariat avec le Ministère en charge des enseignements primaire et secondaire d'une part, du Ministère en charge de l'Alphabétisation et des langues nationales, et un partenariat avec les municipalités concernées par le programme.

· Enfin, il faudra un partenariat avec les populations cibles (apprenants et parents) à travers leur adhésion au programme.

· Le Programme devra être exécuté sous la coordination d'une structure légère de pilotage (qui devra être à l'abri des lenteurs administratives par son autonomie de gestion)

Materiels didactiques

· Il faudra accorder une attention très particulière à l'élaboration des matériels didactiques appropriés qui devront s'inspirer des programmes en vigueur dans le système formel et seront placés dans l'environnement socio-culturel de l'enfant.

· Les matériels didactiques doivent être élaborés en langues nationales et devront permettre aux enfants d'être à même de réagir correctement devant les mêmes épreuves que leurs camarades des cours formels.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite