WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Subventions cotonnières des pays développés et distorsions sur le marche mondial : une approche par le modèle vectoriel a correction d'erreur

( Télécharger le fichier original )
par ALAVO O Modeste et AVOUTOU Mathieu
Université d'Abomey-Calavi - Maitrise en Sciences Economiques 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

RESUME

Les subventions agricoles des pays développés sont fréquemment désignées comme responsables des distorsions observées sur le marché mondial des produits agricoles- principalement de la baisse des prix des produits en question-. Le cas du coton a donné lieu à l'un des plus vifs débats notamment à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ce travail essaie d'approcher cette question à travers un Modèle Vectoriel à Correction d'Erreur (MVCE).L'analyse par les fonctions de réponses impulsionnelles et par la décomposition de la variance a quant à elle confirmé les résultats du MVCE.

Les principaux résultats sont alors que les subventions ne créent pas de distorsions en terme de prix et de consommation, sauf en terme de production.

Afin d'apprécier parfaitement l'impact des politiques de subventions ; les études futures devront prendre en compte les données sur les subventions chinoises puis incorporer dans leur modèle toutes formes de mesures incitatives à la production et à l'exportation tout en séparant subventions à la production d'un côté et subventions à l'exportation de l'autre.

SSSSSOMMAIRESSOMMAIRE

SOMMAIRE

Introduction Générale

Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

Section 1 : De la Problématique à la revue de littérature

Section 2 : Méthodologie de la recherche

Chapitre II : RESULTATS DE L'ETUDE ET ENJEUX

Section 1 : Etude de la cointégration et estimation du MVCE

Section 2 : Confirmation des résultats, interprétations, limites et suggestions

Conclusion Générale

Bibliographie

Annexes

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE

Le 30 Avril 2003, quatre pays d'Afrique sub-saharienne - le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad- ont déposé au comité de l'agriculture de l'OMC un document intitulé « Réduction de la Pauvreté : initiative sectorielle en faveur du coton ». Faisant suite à la grave crise traversée par leur secteur cotonnier en 2001 - 2002, il s'agit d'une proposition visant à supprimer progressivement les subventions des pays développés qui provoquent des distorsions sur le marché mondial. C'est à Cancùn durant les travaux de la 5ème réunion ministérielle de l'OMC que la proposition a été examinée. Elle est originale pour plusieurs raisons : d'abord parce qu'il s'agit d'une initiative de quatre petits pays africains qui introduisent dans l'agenda de la négociation commerciale multilatérale une discussion sur un problème urgent les concernant directement. Ensuite parce qu'ils ne demandent pas dans leur initiative une aide au développement supplémentaire ou un traitement spécial et différencié mais tout simplement l'application des règles de base du système commercial international avec la suppression des subventions qui provoquent des distorsions sur les prix.

Sur le plan des principes, il est difficile pour les principaux pays pourvoyeurs de subventions, essentiellement les Etats-Unis (USA) et l'Union européenne (UE), de contester la légitimité de la démarche des pays africains, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un différend aussi symbolique opposant quatre pays moins avancés (PMA) parmi les plus pauvres du monde aux deux superpuissances commerciales.

Pourtant, c'est une fin de non recevoir qui a été donnée à l'initiative sectorielle en faveur du coton à Cancùn et le dossier a sans doute participé à l'échec global de la Ministérielle.

Alors que les membres de l'OMC s'efforçaient à relancer la négociation commerciale internationale (conférence de décembre 2005 par exemple), on peut se demander qu'elles sont les chances de l'initiative sectorielle sur le coton d'aboutir.

La faible et récente remontée des cours mondiaux a quelque peu affaibli la position des pays africains qui justifient leur proposition par l'urgence de la situation et l'impact sur la pauvreté de la distorsion des prix. Pour autant cette embellie conjoncturelle n'enlève rien à l'existence de dispositifs de soutien qui lors d'une nouvelle crise aboutiraient aux mêmes conséquences qu'en 2001-2002 à savoir des subventions record, une surproduction et un effondrement des prix pénalisant les producteurs africains (qui exportent l'essentiel de leur production et n'ont pas les mêmes soutiens en cas de chute des prix).

Pour les pays de l'Initiative sectorielle la question des subventions au coton est capitale dans la mesure où le coton représente environ 30 à 40% de leurs revenus à l'exportation et sa contribution au PIB de ces quatre économies va de 5 à 10%. Le problème est d'autant plus important que les cours du coton aujourd'hui sont très faibles.

La réalité ainsi décrite justifie l'intérêt pour le dossier sur les subventions et la nécessité de réfléchir sur les effets réels de ces subventions sur le marché mondial. C'est donc dans ce registre que s'inscrit la présente étude.

La question de l'impact des subventions au coton a déjà donné lieu a de nombreuses études que ce soit le fait d'organisations non gouvernementales (OXFAM, 2002), d'institutions internationales - comme la FAO - (Poonyth et al, 2004) ou de chercheurs indépendants (Shepherd, 2004). Cependant, aucune de ces études n'a réellement encore pris en compte les subventions européennes. Les outils d'analyse mobilisés sont essentiellement des modèles d'équilibre général calculable, les modèles d'équilibre partiel et l'économétrie avec des résultats pour le moins contradictoires. Cette étude renoue avec l'approche économétrique, tout en tenant compte des subventions européennes, mais cette fois ci en utilisant une technique nouvelle dans ce domaine de recherche : la cointégration à la Johansen et le modèle vectoriel à correction d'erreur (MVCE).

La présente étude compte trois chapitres ; le premier concerne le cadre théorique et présente les différentes étapes de la construction du modèle ; le second s'attarde sur le débat autour des subventions et la classification des subventions par boîte en soulignant les arguments ayant motivés le choix des pays subventionneurs ; le troisième chapitre quant à lui présente, analyse les résultats des estimations et aborde pour finir la rubrique des limites et suggestions.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus