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Subventions cotonnières des pays développés et distorsions sur le marche mondial : une approche par le modèle vectoriel a correction d'erreur

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par ALAVO O Modeste et AVOUTOU Mathieu
Université d'Abomey-Calavi - Maitrise en Sciences Economiques 2006
  

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CHAPITRE I : CADRE T

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

CHEORIQUE DE L'ETUDE

Ce premier chapitre comprend deux sections. La première section présente les fondements sur lesquels repose la présente étude à savoir : la problématique, les objectifs, les hypothèses de recherche et la revue de littérature. La seconde section quant à elle présente le modèle retenu et définit la démarche méthodologique qu'on entend suivre pour atteindre nos objectifs.

Section 1 : De la Problématique à la revue de littérature

PARAGRAPHE 1 : Problématique, objectifs et hypothèses de

recherche

A. Problématique et intérêt de l'étude

1. Problématique

L'effet des subventions cotonnières dans le monde en général et des pays développés en particulier sur les marchés mondiaux représente une question centrale.

En effet, le sujet semble récurrent dans les négociations commerciales Nord-Sud, notamment celles engagées au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) (Conférence de Doha, Conférence de Cancùn). Sur un plan plutôt juridique, les experts de l'OMC viennent de donner récemment raison au Brésil suite à une plainte déposée par ce pays contre les Etats- Unis, premier pays subventionneur du monde. Parler des subventions avec une telle acuité aujourd'hui nous amène à croire qu'il s'agit d'un phénomène nouveau. Pourtant, ce n'est pas le cas.

En effet, en s'inspirant des fondements théoriques de l'analyse économique, on se rend compte que les subventions n'ont pas toujours fait l'objet d'une telle attention, car de par le monde, en tant que politique commerciale agricole, elles ont été utilisées pour stabiliser dans certains cas les revenus des agriculteurs et dans d'autres relancer la production. C'est le cas par exemple de la communauté  Européenne (CE) en 1970, qui dans le cadre de la politique Agricole Commune (PAC) garantissait des prix élevés aux agriculteurs européens en rachetant les produits agricoles chaque fois que les prix tombaient en dessous d'un certain seuil d'intervention. Cette politique a eu pour conséquence la stabilisation des revenus des agriculteurs et la stimulation de la production, en l'occurrence celle du blé où des stocks furent constitués (12 millions de tonne de blé)1(*) afin de maintenir stable les prix.

Aujourd'hui, le problème est tout autre.Les pays riches à savoir les Etats-Unis et l'Union Européenne (notamment la Grèce et l'Espagne), deux superpuissances subventionnent le coton qui fait l'objet de transactions internationales et qui constitue une culture d'exportation, sinon la principale culture d'exportation de certains pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (AOC), faisant partie des moins avancés au monde (BENIN, BURKINA FASO, MALI, etc....). Ces pays ont un avantage comparatif dans la production de coton, avec des coûts, qui environnent 30 cents par livre contre le double aux Etats-Unis2(*).

Par contre, les subventions ont pour vocation de réduire les coûts de production des producteurs des pays aisés et par ricochet de fausser les calculs de l'avantage commercial dont profitaient les nombreux producteurs africains. Si l'on suppose qu'a coûts de production bas, prix bas, une question s'impose : Quel est le lien entre les politiques commerciales agricoles des pays développés et les cours mondiaux du coton ?

Les subventions du coton qui étaient pratiquement négligeables pendant la campagne 95/96 ont atteint un niveau record en 2001-2002, soit 5,8 milliards de dollar dont environ 4,3 milliards pour les Etats Unis et l'UE3(*). Aussi les cours du coton en l'espace de cinq ans (1997-2002) ont-ils diminué de 50% pour atteindre 35 cents la livre lors de la campagne 2001-20023(*). C'est pendant cette campagne que les cours du coton se sont effondrés à leur niveau le plus bas en termes réels, depuis l'invention de l'égreneuse en 17933(*).

Cette simultanéité ne signifie pas forcément une relation de cause à effet, si ce n'est une forte présomption d'une hausse de la production (voire une surproduction) et d'une distorsion des prix liée aux subventions. Au regard de cela, les pays de l'AOC sont engagés à porter loin le différend commercial entre eux et les pays développés car selon eux, les subventions au coton sont la source de leur malheur et créent nécessairement des distorsions - raison à les éliminer-. Au nom des distorsions évoquées on peut citer :

- des distorsions en terme de prix;

- des distorsions en terme de production et de consommation.

Pour les pays producteurs de coton les distorsions en terme de prix évoquent principalement l'effondrement des prix du coton. Cette chute de prix est généralement associée à un manque à gagner pour les producteurs4(*) (pertes en recettes d'exportation) et hypothèque les chances de sortir de pauvreté de beaucoup de ménages ruraux5(*). En outre, les producteurs africains espèrent que même si la distorsion en terme de prix n'était pas avérée, au moins en terme de production ou de consommation cela pourrait se vérifier afin de trouver des motifs crédibles au débat initié à l'OMC.

Le présent mémoire tente d'apporter des éléments de réponse aux questions suivantes :

-L'accroissement des subventions des pays riches est -il à l'origine de la chute des prix tel que supposé par les producteurs de l' AOC ?

-Cet accroissement des subventions est-il lié à une perte en terme de recettes d'exportation pour les producteurs de coton de l'AOC et du Bénin en particulier ?

-Les subventions des pays riches ont -elles une réelle influence sur les volumes produits et consommés de coton dans le monde ?

Les éléments de réponse à ces questions font l'objet des paragraphes suivants du présent mémoire dont le but est d'analyser les distorsions éventuelles provoquées par les subventions cotonnières des pays développés.

* 1"Economie internationale" par Paul Krugman et Maurice Obstfeld, édition de Boeck Université 2001

* 2, 3 ,4"quel avenir pour l'initiative sectorielle en faveur du coton après l'échec de cancùn» par Sébastien Miroudot, Mars 2004

* 3 «coton africain dans le marché mondial, communication présentée par Gérald Estur, statisticien du Comité consultatif international sur le coton (CCIC), 3 mars à Bamako.

* 4 Voir le coton après Cancùn, Louis Goreux, mars 2004.

* 5 "Perspectives cotonnières", bulletin occasionnel de la banque mondiale sur les enjeux et les options de reforme politique dans la filière coton, juillet 2002

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius