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Les forces armées camerounaises face aux nouvelles formes de menaces à  la sécurité : d'une armée de garde vers une armée d'avant garde 1960-2010

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par Ernest Claude MESSINGA
Université de Yaoundé II-SOA - Doctorat/Ph.D en science politique 2011
  

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2) LA MARINE NATIONALE ET LA SAUVEGARDE DES APPROCHES MARITIMES NATIONALES : UN DEFI PARTAGÉ

Les approches maritimes mondiales font depuis plus d'une décennie le lit d'une insécurité grandissante affectant diversement les tissus socioéconomiques des Etats côtiers adjacents. Du Golfe d'Aden au détroit de Malacca, en passant par la mer des caraïbes, ces aires océaniques connaissent un accroissement des abordages criminels fortement préjudiciables à l'activité offshore de ces nations. Le Cameroun, pays ouvert sur la mer par le coude en quadrature du Golfe de Guinée, n'est pas épargné par ce péril sécuritaire contemporain. Cette insécurité croissante, indirectement charriée par les enjeux économiques en forte expansion dans cette zone économique maritime a imposé des d'actions nationales au vue des enjeux économiques.

a) ÉTAT DES LIEUX ET ENJEUX ÉCONOMIQUES

L'Etat du Cameroun dispose d'un débouché stratégique à la mer, grâce à sa façade maritime longue d'environ 370 km selon la loi n°2000/02 du 17 avril 2000, s'étalant de la localité de Jabane dans la région du Sudouest, à campo dans la région du Sud. Sa Zone Economique Exclusive (ZEE) est constituée d'une aire liquide adjacente de près de 25.000 kilomètres carré (km2) riche en ressources halieutiques et dont le plateau continental sous-jacent regorge de ressources minières considérables (Belinga Ela 2008 : 28). Cette configuration géographique privilégiée lui permet d'exercer, une importante activité économique dans l'espace maritime attenant.

L'accès du pays à la mer est avant tout un élément facilitateur pour ses échanges avec le reste du monde, 90% de ceux-ci s'effectuant par fret maritime. A fortiori, plusieurs pays de la zone CEMAC empruntent la bande littorale nationale pour le transport des matières premières ou des

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produits manufacturés. Le pipeline Doba-Kribi, avec son terminal pétrolier situé au large du chef-lieu du département de l'Océan, illustre parfaitement cette situation.

L'exploitation pétrolière offshore, traduite par la présence de plusieurs plates-formes et de nombreux tankers dans la zone économique exclusive nationale, est par ailleurs révélatrice du potentiel énergétique fortement promoteur du plateau continental sous-jacent. Quant aux ressources halieutiques, leur abondance remarquable justifie la forte implication des intervenants du secteur pêches dans le chalutage maritime. 100.000 tonnes de poissons sont ainsi pêchés en moyenne chaque année dans les eaux camerounaises.

Cependant, la permanence des activités génératrices de revenus dans ce vivier économique extrêmement fécond est mise à mal par des « loups de la mer ».

La piraterie maritime a ainsi pris de l'élan dans les eaux territoriales camerounaises ces derniers temps, se caractérisant par des attaques répétées de bâtiment hauturiers, chalutiers et tankers notamment. La probabilité d'attaques contre des installations situées sur le littoral à partir de la mer, est par ailleurs à considérer. Le bilan humain et matériel de ces activités criminelles est suffisamment évocateur : dégâts matériel sur les ouvrages maritimes, objet de valeur et argent emportés, prises d'otages et dans les cas extrêmes, pertes en vie humaines...

L'actualité sous-régionale relaie également plusieurs faits liés à la commission d'attaques similaires dans les eaux maritimes des pays voisins par ces brigands de mers. L'on ne saurait oublier d'évoquer les dangers liés aux trafics illicites empruntant la mer (drogue, contrebande...), les risques induits par une pollution éventuelle des eaux camerounaises ou encore les dégâts d'une pêche anarchique dans l'écosystème marin. Les menaces sont donc réelles et de surcroît transnationales. Elles imposent par conséquent des réponses appropriées.

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