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Introduction d'une société à  la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)

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par Nicolas BENGA
Université catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO) - Licence en finance comptabilité 2007
  

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Section II : Analyse du Marché

Bien que comprenant 15 Etats membres, la CEDEAO compte 3 principaux marchés que sont :

· le marché financier de l'UEMOA (un marché intégré comprenant 8 pays francophones de la sous-région et disposant d'une bourse régionale, « la BRVM ») et d'autorités de

Réglementation (comprenant une Commission régionale des opérations de bourse (SEC) e une banque centrale). Une monnaie : le Franc CFA.

L'initiative remonte, en fait, aux années 70, inscrite dans le traité de l'UEMOA de 1973. En créant le marché financier régional de l'Afrique de l'ouest, les autorités de l'UEMOA lui ont assigné comme missions, la mobilisation de l'épargne longue, nécessaire au financement des investissements privés et publics dans la zone UEMOA ; la réduction du coût des capitaux longs ; la contribution à la croissance et au développement durable des pays de l'UEMOA ; la participation à l'intégration régionale des pays de la zone ; l'accompagnement de la nouvelle politique monétaire de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Malgré des adversités multiples, les acteurs du marché régional ont fait de ce projet régional une réussite, qui a fait tache d'huile en Afrique centrale avec la création d'un marché similaire regroupant les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). Jouant le rôle de baromètres de l'activité économique dans une économie de marché, les indices du marché financier donnent le reflet de l'évolution des valeurs cotées. C'est ainsi que les tendances affichées par les indices de notre marché régional montrent bien une nette progression des entreprises qui y sont cotées. Fixés à un niveau de 100 points en septembre 1998, les indices du marché financier régional ont enregistré des baisses importantes allant jusqu'à 74,34 points, en décembre 2002. Ils sont stabilisés avant d'entamer une reprise à partir de 2003. En début 2006, ils ont poursuivi leur progression pour atteindre des niveaux record, avec plus de 200 points en fin 2007. Le 11 février dernier, le BRVM-10 qui est l'indice phare du marché régional, était à 246,25 points. Le bilan des activités du marché régional, pour l'année 2007, a été marqué par une progression de tous les indicateurs du marché financier:

Les principales raisons de cet état de fait sont :

ü une situation socio-économique améliorée ;

ü des résultats meilleurs pour les entreprises cotées ;

ü l'intervention d'investisseurs internationaux (fonds privés).

En raison des opportunités qu'offre notre marché et surtout à cause de l'adoption progressive des normes internationales en matière de sécurité, de garantie et de délai de règlement des transactions, nous constatons avec satisfaction l'arrivée sur notre marché d'opérateurs économiques de renommée internationale comme la Société Financière Internationale (SFI), l'Agence Française de Développement (AFD) et bientôt la Banque Européenne d'Investissement (BEI). Cette attraction d'opérateurs internationaux et de fonds extérieurs témoigne du fait que notre marché régional est devenu viable. Au total, du lancement de ses activités en 1998 à 2009, le marché financier régional de l'Afrique de l'Ouest a permis la mobilisation de plus de 1400 milliards F CFA.

· le Nigeria (qui a sa propre bourse et ses propres autorités de réglementation). Une monnaie : le Naira.

· le Ghana (qui a sa bourse et ses propres autorités de réglementation). Une monnaie : le cédi

La BRVM est dominée par des sociétés ivoiriennes, le fait que le nombre de notations soit

présentement bien inférieur à celui escompté au départ (on espérait qu'il y aurait près de 100

notations d'ici à 2005) est partiellement dû aux graves crises politiques qui secouent ce pays depuis ces dernières années ainsi qu'à des progrès plus lents qu'anticipés des privatisations de la sous région dans son ensemble.

Comme il apparaît ci-dessus, les marchés des obligations du Nigeria et du Ghana ont été

extrêmement faibles. Il n'y a qu'un seul émetteur privé au Ghana, tandis qu'une seule émission en 2003 représente l'ensemble de la dette des sociétés nigérianes, et dans les deux pays, les obligations d'Etat sont très faibles en termes relatifs.

Dans les deux pays, les obligations des sociétés cotées représentant moins de 0,5% de la capitalisation boursière. Toutefois, la sous région de l'UEMOA affiche une position beaucoup plus robuste avec un fort accroissement en matière d'émission de titres de créance des sociétés en 2002 et 2003 (tendance qui s'est poursuivie jusqu'en 2004). Les obligations des sociétés représentent plus de 15% de la capitalisation boursière présentement. Cependant, il n'y a qu'une dizaine environ d'émetteurs.

Du côté de la demande, la croissance du marché des obligations des sociétés semble avoir été gênée par un certain nombre de facteurs dont les niveaux très élevés de liquidités sur le marché bancaire, les entraves réglementaires, les coûts élevés des transactions et l' « éviction» par le secteur public.

Ainsi, au Ghana, les rendements des bons du trésor se situaient il n'y a pas encore longtemps entre 40 et 45%, (ce qui « tue » effectivement le marché des obligations de sociétés), bien que celui-ci se soit considérablement réduit à 17% environ.

S'il est décevant de constater que des données plus actualisées sur le secteur de l'épargne

contractuelle ne sont apparemment pas disponibles, on constate tout de suite que le marché est

actuellement très étroit en pourcentage du PIB. A cet égard, le Nigeria, tout comme le Ghana, ont récemment entrepris d'importantes réformes en matière de fonds de pension. La loi sur l'épargne à long terme a été promulguée au Ghana et celle sur la réforme des pensions édictée au Nigeria. Elles devraient se traduire par un élargissement substantiel du pool de l'épargne contractuelle. Le conseiller du ministre des Finances du Ghana estime que la nouvelle réglementation aura pour effet de doubler ou tripler les contributions à la SNIT au cours des trois prochaines années (avec un accroissement de la couverture du niveau actuel d'environ 10 % à 20-25 %).

Les autres éléments qui ont entravé le développement du marché obligataire et qui sont communs à toute la sous région portent notamment sur les éléments ci-après:

ü Aucune courbe de rendement n'existe présentement (les Etats se sont d'ordinaire

autofinancés à travers des bons du Trésor à court terme).

ü Le secteur bancaire de la sous région est très liquide et apparemment les banques

perçoivent le développement des marchés financiers comme une concurrence.

ü Les marchés financiers de la sous région (créances et actions ordinaires) sont

caractérisés par des niveaux de liquidités extrêmement faibles. Ainsi, il n'existe

pratiquement aucune transaction sur le marché secondaire des obligations. Ce

Qui s'est aggravé par des coûts élevés des transactions.

.

Malgré les considérations ci-dessus, les chances de développement des marchés obligataires sont assurément bonnes, en raison de la large marge d'intérêt dont jouit le secteur bancaire de la sous région.

En Côte d'Ivoire par exemple, les banques paient 4 à 5 % sur les fonds de gros et prêtent

aux clients de premier ordre entre 10 et 11 %, alors qu'au Ghana, le taux de base se situe autour de 30 % (taux du bon du Trésor : 17 % et inflation 12 %) ; au Nigeria, il tourne autour de 20 % (en 2003, le coût moyen des fonds des banques se situait autour de 10 %). Les rendements des obligations sur la BRVM donnent en moyenne 7 %. Il n'existe présentement aucun repère significatif en ce qui concerne le Nigeria et le Ghana (en raison de la quasi-inexistence des marchés de la dette des sociétés), bien que, selon nos informations, la plus récente émission d'Etat au Nigeria (AkwaIbom) ait payé un coupon pratiquement conforme au taux bancaire de base. Toutefois, ceci aurait été lourdement faussé par le fait que les banques (qui sont les principaux acheteurs de ces effets) soient obligées de faire une provision de 50 % sur tous les engagements des administrations, des Etats fédéraux .C'est là une réglementation très « bizarre » qui ne tient pas compte de la qualité du crédit sous-jacent de l'émetteur et qui devrait être revue pour la bonne marche de nos Etats2(*).

Aujourd'hui, le marché financier régional joue un grand rôle au sein de l'UEMOA de par l'effet de levier qu'elle représente pour les pays membres. Avec la venue de nouveaux opérateurs économique elle part pour être un outil incontournable pour le développement de ces pays et la valorisation des entreprises sur ce dernier par l'intermédiaire de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

* 2 Analyse du marché obligataire et du contexte réglementaire (Document Net)

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