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Le développement des enseignes de points relais face à  l'essor du e-commerce: facteurs de succès et limites d'une logistique liée au dernier kilomètre. Le cas du point relais KIALA

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par Xuan, Phi, Pasteur TRAN
Université Paris - Sorbonne - Master 2 G.A.E.L.E. option logistique et transports internationaux 2011
  

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B. Zoom sur le succès récent de l'enseigne de points

relais de Kiala avec une stratégie en pleine

recomposition depuis juillet 2011

Créée en 2001 par Denis Payre et Marc Fourrier, Kiala SA est une société belge qui a d'abord été introduite en Belgique en raison de la taille du marché, de la médiocrité des services de poste ainsi que la présence de tous les grands vendeurs à distance européens. La société s'est ensuite développée en France en 2003, marché qui constitue aujourd'hui les deux tiers de son activité. En Europe, le réseau exploité par Kiala compte un total d'environ 7000 points relais, traitant 17 millions de colis en 2010, pour plus de 300 clients actifs, parmi lesquels figurent d'importants acteurs de la vente à distance (Rue du Commerce, C-Discount, Pixmania, Yves Rocher, Vente-Privée, Amazon, H&M, Esprit, Nespresso, Spartoo, Sarenza, etc.) et des télécommunications (SFR, Orange, Free, etc.).

Kiala en France a connu deux périodes bien distinctes : d'abord il s'est appuyé entre mai 2003 et juillet 2011 sur un réseau de points relais développé et géré par un partenaire contractuel tiers, qui est Mondial Relay, par le biais d'un partenariat. Ocyto, filiale de Presstalis, a été le deuxième réseau de points relais partenaire en octobre 2009. Le transport aval est alors géré par ces deux prestataires. Depuis juillet 2011 Kiala s'appuie sur un réseau de points relais qu'il recrute, en signant des contrats avec les commerçants participants, développe et exploite en propre. La partie distribution a été redéployée. Et une véritable alliance stratégique est en train de se développer entre Kiala et Geodis, avec pour chacun des enjeux différents, le but étant d'accélérer le développement de l'activité BtoC et de créer des synergies entre les deux entreprises. Ainsi, en changeant de stratégie, l'enseigne est aujourd'hui en pleine recomposition et se situe à une année charnière pour son avenir.

1. L'émergence d'un acteur qui a connu une décennie de croissance

a) Son originalité de départ : l'automatisation du suivi des colis et des activités de livraison, et la mise en place de partenariats privés

L'originalité de départ de l'enseigne Kiala par rapport aux points relais traditionnels, qui a été récompensé par plusieurs prix (Thuiswinkel's Supplier Innovation Award 2010, e-commerce Award en 2008, Trophées E-commerce 2008, Logistics Project of the year en 2006, World Mail Award en 2005) est l'automatisation du suivi des colis et des activités de livraison. Kiala a ainsi industrialisé le point relais traditionnel en développant une solution technologique qu'elle a mise en place pour les commerçants relais. Ainsi les commerçants relais sont équipés de la technologie Kiala en mode SAAS (« Software As A Service » / Logiciel à la Demande) leur permettant de pouvoir administrer leurs flux de colis et bénéficier des avantages de la traçabilité Kiala sans avoir à développer un nouvel outil informatique. Le procédé gère les flux de données depuis et vers les cyberclients, les cybermarchands, les points d'enlèvement et de livraison, et les transporteurs. Kiala a ainsi mis à la disposition de ces points relais sa technologie, résultat de 10 ans d'expérience et d'un investissement cumulé de plus de 20 millions d'euros. Cette technologie se matérialise pour le commerçant relais par l'équipement d'un terminal qui coûte environ 600 euros l'unité.

Développer un réseau de points relais automatisé nécessite un lourd investissement, d'autant plus qu'un réseau de points relais est un métier de flux, de transactions, avec des coûts fixes importants, un coût unitaire par transaction très élevé, qui nécessite donc de générer des volumes importants pour amortir ces coûts. De plus, il faut ajouter à cela l'investissement commercial car pour se faire connaître, convaincre les cybermarchands de rejoindre le réseau de points relais, l'enseigne a besoin de recruter des commerciaux, lancer des campagnes marketing, communiquer, etc.

Par ailleurs, Kiala développe des partenariats privés avec qui il lie des exclusivités, avec des grands cybermarchands. Denis Payre affirmait en 2002 (AUGEREAU V, CURIEN R. et DABLANC L., Les relais livraison dans la logistique du e-commerce, l'émergence de deux modèles 2008) : « Aujourd'hui, les vendeurs à distance traditionnels (les vépécistes) ont des volumes quarante fois plus importants que ceux du e-commerce. Pour réussir dans ce secteur, il faut donc travailler avec ces grands vendeurs à distance qui apparaissent aussi comme des grandes sociétés du e-commerce ». La situation est différente aujourd'hui, depuis le développement massif des activités sur internet et l'apparition de nouveaux acteurs. En août 2011, la société comptait plus de 300 sites clients parmi lesquels les plus grands noms de la vente à distance en Europe (Bertelsmann, Karstadt Quelle Neckermann, Otto, Pinault Printemps Redoute, Yves Rocher, etc.), de grands cybermarchands (Alapage, Cdiscount, Pixmania, RueDuCommerce, etc.), mais également de plus en plus de chaînes de distribution lançant des activités de vente par internet (Carrefour, Ikea, Kiabi, etc.).

Ainsi on peut distinguer deux raisons majeures au succès de Kiala : son alliance précoce avec d'importants vendeurs à distance et l'innovation technologique du service proposé. Kiala n'a pas inventé le point relais mais l'a industrialisé, modernisé et informatisé.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld