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Déterminants communautaires de la fréquence élevée des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez les enfants de 0 a 11 mois dans la ville de Pouytenga (Burkina Faso )

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par Mamadou SERME
Ecole nationale de santé publique (Burkina Faso) - Attaché de santé en épidémiologie 2011
  

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CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE ET DU CADRE DE REFERENCE

2.1 Revue de la littérature

Dans notre étude nous nous intéressons aux déterminants communautaires de la fréquence élevée des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR dans la ville de Pouytenga. Ce thème nous a conduits à une revue de littérature dont la présentation sera faite à travers les points suivants :

· définition des concepts ;

· généralités sur le PEV au Burkina ;

· résumé d'études antérieures.

2.1.1 Définition des concepts

« Le savant doit d'abord définir les choses dont il traite afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question » [14]. Autrement dit la définition des concepts est indispensable dans une étude scientifique. Nous tenterons donc d'élucider les notions clés pour une compréhension plus univoque de la présente étude :

 

Déterminants communautaires

Déterminant est un terme générique utilisé pour nommer, décrire tout élément, facteur ou phénomène dont la présence est susceptible de modifier la santé des individus [15]. Dans la présente étude nous entendons par déterminants l'ensemble des éléments, conditions et caractéristiques qui peuvent expliquer la survenue d'un phénomène, ou qui sont à l'origine d'une situation donnée (les abandons de la vaccination). Déterminants communautaires regroupent donc pour nous l'ensemble des facteurs liés à la communauté ou perçus par elle et qui peuvent expliquer les abandons de la vaccination.

Taux d'abandon de vaccination entre BCG et VAR

Selon DICOS Encarta, l'abandon est un manque de soins ou une négligence de la part de quelqu'un ou de quelque chose ; l'abandon est également synonyme de délaissement [16].

Selon le Guide pratique, des fondements de l'immunisation, les cas d'abandons dans le cadre de la vaccination, communément appelés les «décrocheurs» sont des personnes qui ont commencé à respecter le calendrier de vaccination mais qui l'ont abandonné en cours de route. Ils ont tous eu au moins un accès aux services de vaccination et la motivation initiale pour y recourir mais par la suite, ont abandonné pour des raisons quelconques [17]. Pour notre étude le taux d'abandon entre le BCG et le VAR, représente la proportion des enfants qui, ayant reçu le BCG n'ont pas reçu le VAR avant l'âge d'un an. Il est matérialisé par la formule suivante :

Taux d'abandon BCG/VAR= (nombre d'enfant de 0 à 11 mois vaccinés en BCG - nombre d'enfants vaccinés en VAR)* 100/ nombre d'enfants vaccinés en BCG

 

Connaissances des parents d'enfants en matière de vaccination

La connaissance désigne la maîtrise intellectuelle acquise par l'apprentissage, la recherche ou l'expérience [16].

Selon le Dictionnaire Petit Larousse, la connaissance désigne la faculté de connaître, de se représenter, de comprendre ou de percevoir quelque chose. Quant aux connaissances, elles désignent l'ensemble des choses acquises par l'étude ou la pratique [18].

Dans cette étude, connaissances des populations en matière de
vaccination désignent l'ensemble des informations dont disposent les
parents d'enfants sur la vaccination. Il s'agit de leurs connaissances sur

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les avantages de la vaccination, les maladies cibles du PEV, le calendrier vaccinal, les sources d'informations sur la vaccination et les effets indésirables de la vaccination.

Perceptions des parents d'enfants vis-à-vis des services de

vaccination

Selon le Petit Larousse [18], la perception est la représentation intellectuelle de quelqu'un ou de quelque chose, ou tout simplement une impression de quelque chose.

Pour DICOS Encarta [16], la perception se définit comme étant la représentation et la compréhension de quelque chose par l'esprit.

Dans notre contexte, la perception est l'image mentale que se font les mères sur les services d'immunisation. C'est leurs jugements sur des aspects pratiques, leur vécu sur les lieux de vaccination. Il s'agit de la représentation que se font les mères des services de vaccination par rapport à la qualité des prestations de services (l'accueil, le temps d'attente lors des séances de vaccination, les occasions manquées, les informations reçues lors des séances de vaccination), à l'organisation des services de vaccination (les convenances jours de vaccination, l'appréciation du dispositif de rappel) et aux coûts.

Les caractéristiques sociodémographiques

La caractéristique est selon le Larousse un des traits dominants ; ce qui constitue la particularité, le caractère distinctif de quelqu'un ou de quelque chose. Les caractéristiques sociodémographiques d'un individu sont les traits aussi bien sociaux que démographiques de cet individu [19].

Il s'agit dans notre étude des critères traditionnels de segmentation de la
population qui concernent à la fois les structures sociales et
démographiques. Ce sont les caractéristiques de personnes telles que

l'âge, le statut matrimonial, le niveau d'instruction, la religion, le pouvoir de décision, le nombre d'enfants de 0 à 5 ans, les occupations professionnelles, ainsi que les caractéristiques de milieu comme le type de zone de résidence et le secteur.

2.1.2 Généralités sur le PEV au Burkina + Historique du PEV

Suite à la déclaration d'Alma- Ata en 1978, le Burkina Faso a décidé d'instaurer le Programme Elargi de Vaccination (PEV) pour améliorer la santé maternelle et infantile qui est une composante des soins de santé primaires. Ce programme visait à réaliser la couverture vaccinale des populations cibles contre les principales maladies endémo-épidémiques évitables par l'immunisation. Elaboré en 1979, il a connu une mise en oeuvre progressive : en 1980 à Bobo- Dioulasso, en 1981 Ouagadougou et en 1982 dans les zones médicales de Tougan, Kaya, Nouna, Koupéla, Kongoussi et Boulsa.

Le PEV a connu son véritable essor après la « vaccination commando1 » de décembre 1984 grâce à l'appui de plusieurs organismes bilatéraux, multilatéraux, des Organisations Non Gouvernementales et des associations(ONG). Cet appui a permis d'étendre le PEV à l'ensemble du territoire national en fournissant l'équipement et les moyens de fonctionnement du programme.

Au plan institutionnel, l'organisation du PEV a connu plusieurs évolutions. En effet, de la Direction de la Surveillance Epidémiologique et des Vaccinations (DSEV) en 1982, la structure est depuis 2005 une direction technique à part entière : Direction de la Prévention par la Vaccination (DPV) [20].

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+ Organisation du PEV au Burkina Au niveau central

L'organigramme du Ministère de la santé fait de la DPV l'une des 4 directions techniques de la Direction Générale de la Santé de la famille (DGSF). Elle est chargée de :

- concevoir, planifier, coordonner, assurer le suivi et l'évaluation des activités de vaccination ;

- assurer la surveillance épidémiologique des maladies cibles du programme élargi de vaccination en collaboration avec la Direction de la Lutte contre la Maladie ;

- contribuer aux renforcements des capacités du personnel impliqué dans les activités de vaccination ;

- ravitailler les DRS en vaccins et consommables ;

- participer aux travaux de recherche opérationnelle sur les vaccinations. Au niveau régional

La gestion du programme est sous la supervision du Directeur régional de la santé (DRS). Un responsable PEV et un responsable du Centre d'Information Sanitaire et de Surveillance Épidémiologique (CISSE) ont été désignés à ce niveau pour la coordination des activités du PEV. Il s'agit notamment des activités d'appui à la formation et la supervision du personnel du niveau district, la mise à la disposition de vaccins et consommables pour satisfaire les besoins des districts.

Au niveau district

A ce niveau, la gestion du programme y est sous la supervision du Médecin-chef de District (MCD). Les responsables PEV, CISSE et du Service d'Information-Education-Communication et d'Assainissement (SIECA) sont désignés pour assurer respectivement la coordination des activités du PEV et de la surveillance. Ces activités concernent

notamment les aspects de planification, de supervision, de ravitaillement des formations sanitaires en vaccins et consommables, de formation du personnel des formations sanitaires et de communication, telles que les émissions radiophoniques, les projections de films, les animations et théâtres forums dans les villages.

Au niveau CSPS

La gestion du PEV est sous la responsabilité de l'infirmier chef de poste qui, en collaboration avec les autres agents de santé du CSPS et du COGES mènent les activités de vaccination de routine (en fixe et avancée), les AVS et les activités de communication et de surveillance.

+ Informations sur la vaccination

- Les maladies ciblées par le PEV au Burkina

Depuis janvier 2006, les neuf (9) maladies cibles du PEV sont : la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, la fièvre jaune, la rougeole, l'hépatite virale B et les infections à Haemophilus influenzae type b (dont les méningites).

- Les populations cibles du PEV

Pour les vaccinations de routine, les enfants de 0 à 11 mois et les femmes enceintes sont concernées.

En ce qui concerne les activités de vaccination supplémentaire, les tranches d'âge diffèrent selon la maladie ciblée.

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Le calendrier vaccinal du PEV de routine chez les enfants de 0 à 11 mois

Le calendrier de vaccination en vigueur actuellement au Burkina est le suivant :

Tableau I: Calendrier de vaccination des enfants de 0 à 11mois en vigueur au Burkina

Contacts Age de l'enfant Vaccins recommandés

1. Naissance BCG, Polio 0

2. 8 semaines (2mois) DTC-HepB-Hib1+ polio1

3. 12 semaines (3mois) DTC-HepB-Hib2+polio2

4. 16 semaines (4mois) DTC-HepB-Hib3+polio3

5. 9 mois VAR /VAA

Chaque enfant doit recevoir les cinq (5) contacts avant son premier anniversaire. L'intervalle minimum entre chaque dose du pentavalent est de 28 jours.

- Les manifestations indésirables post-immunisation (MAPI)

Ce sont des réactions vaccinales. On distingue les MAPI mineures et les MAPI majeures. Les mineures sont courantes ; elles surviennent un à deux jours après la vaccination, (sauf la fièvre et les symptômes généralisés pour le vaccin anti- rougeoleux qui peuvent survenir dans les 5 à 12 jours suivants la vaccination). Elles peuvent se manifester sous forme de fièvre, de douleur, de rougeur, d'oedème, d'irritabilité, de malaises, de céphalées ou de diarrhée.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon